• Bonjour, chers lecteurs et amis !

     

    Aujourd'hui, je prends mon clavier très tôt, contrairement à mes habitudes, car hélas, j'ai mal dormi... Enfin bon. Je suis malgré tout satisfait, car le « coup d'état » annoncé pour le 14 juillet dernier... n'a pas eu lieu, et heureusement !

     

    Il y a une semaine, je vous avais bel et bien parlé de cet énigmatique « mouvement du 14 juillet », prévoyant « une prise de pouvoir pacifique » et l'instauration d'un « conseil national de transition », partant du principe que les hommes politiques sont corrompus (sur ça au moins, ils ont raison), qu'il faut redonner le pouvoir au peuple, de façon directe, favoriser les médecines alternatives, interdire les vaccins, … et autres délires complotistes et quenello-nationalistes. Vous l'avez peut être entendu dans les médias ou vu sur Facebook : ça a été un échec retentissant !

     

    Pour tout vous dire, j'avais certes la peur secrète qu'ils réussissent leur coup, qu'ils soient assez nombreux pour prendre les commandes du pays (quoique, ils n'auraient jamais eu le soutien de l'armée et de la police), et qu'ils imposent une simili-dictature à la France... qui n'a vraiment pas besoin de ça en ce moment. Et puis non... En tout et pour tout, il y avait... Moins de 300 (!) « manifestants », bien loin de la mobilisation de toutes les forces annoncée sur les réseaux sociaux et dans la complosphère (cette pieuvre dont je vous parlais il y a quelques jours). Seul problème : cet échec, s'il était prévisible, risque de dégoûter des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes de tout engagement politique ou militant, que ce soit de droite, de gauche, de la Garenne-Bezons ou des extrêmes. Autrement dit, à mon avis (et je ne suis pas le seul à penser ainsi), cela ne fera que renforcer le front des abstentionnistes.

     

    Autre sujet de préoccupation pour celles et ceux qui se sont investis dans cette tentative désespérée : savoir où est parti l'argent qu'ils ont donné, qui en faisant une donation à ce mouvement (non déclaré légalement), qui en achetant un livre nullissime ou une boîte de pilules « miracle » à la con sur le site du pseudo-gourou, monsieur Éric F., dont vous avez peut être entendu parler, chers lecteurs et amis. J'ai envie de dire : les braves imbéciles ! Bien fait pour votre gueule ! Et je précise ma pensée : que l'on choisisse de faire un don à un mouvement politique, c'est une décision personnelle, comme acheter un livre honnête traitant d'un idéal militant. Mais donner aveuglément à un mouvement sans existence légale, « piloté » depuis le Cap Vert, via Internet, ou acheter une boîte de gélules au mieux inefficaces, au pire tout à fait toxiques, le tout à prix d'or... Sérieusement, ce n'est pas la manifestation la plus humaine de la démence profonde, de la crétinerie absolue ?

     

    Moi qui vous parle, il m'est arrivé à une époque de soutenir des mouvements auxquels je croyais, tels que les Alternatifs ou même Lutte Ouvrière. Je fais en sorte de pouvoir acheter Alternative Libertaire ou CQFD régulièrement, histoire de faire un petit geste de soutien. Mais, même si mon désespoir militant atteint parfois des sommets inaccessibles aux moutons moyens, je n'ai jamais donné le moindre Euro sans me renseigner un minimum sur un mouvement, sur ses ambitions, sur son idéologie, sur sa vision du monde... et après avoir vérifié intérieurement que j'étais en accord avec tout cela ! La dévotion des complotistes envers leur « gourou » me rendait nerveux, je l'avoue. Mais maintenant que l'échec de ce mouvement est acquis, je peux penser à autre chose, et reprendre une existence normale.

     

    Dans mon esprit, rien n'a changé : jamais je ne me ferai prendre par les tentacules de la pieuvre à trois têtes ! Pour finir, chers lecteurs et amis, je vous incite à garder votre esprit critique, votre libre arbitre, à ne vous laisser influencer ni par qui que ce soit, ni par un événement insignifiant.

     

    Vive la liberté, vive nous, mort aux cons, et à la bonne vôtre si vous prenez une bière !

     

    A bientôt.

     

    - Antonin "Troll".

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  • Au sein de l'Ancien Monde, il y a deux forces qui s'opposent en permanence. La Lumière, représentée par les Humains, les Nains, les Elfes et leurs alliés... Et le Chaos, dont les Géants, Trolls, Ogres, Morts-vivants, Vampires et Mutants sont les sbires. Et ce sont précisément les Vampires qui vont vous être contés dans cette nouvelle. Je tiens à vous prévenir : si la violence et le sang vous choquent, vous êtes priés d'interrompre dès maintenant votre lecture, et de choisir une autre nouvelle. Et ce dans le but de vous éviter cauchemars et mauvaises idées...

     

    Les Blessures de l'Âme Sont Eternelles...

    Le Comte Stephan von Alzberg sortait d'un sommeil de six cents ans. Rappelé à la conscience par l'Appel du Sang, il se sentait enfin prêt à imposer sa volonté à l'ensemble de l'Ancien Monde, par le biais d'une mobilisation de toutes les énergies chaotiques présentes en Noireterre... Noireterre, province maudite de l'Empire, sous la domination impitoyable d'une seule et même famille de Vampires depuis des millénaires. Il entreprit, malgré la torpeur qui l'habitait encore, de sortir du cercueil qui lui servait de lit... Et d'aller parcourir la campagne environnante pour se nourrir. Le soleil venait de disparaître derrière les Collines Ténébreuses, il savait donc qu'il lui restait exactement douze heures avant de se mettre en danger.

     

    Car, il faut le préciser ici, les Vampires, également nommés « Crocs Sanglants », ne peuvent s'exposer à la lumière du soleil, sous peine de souffrir d'atroces brûlures de la peau et des yeux... Et de mourir desséché, pour les plus malchanceux. C'était le principal danger qui pouvait leur enlever la non-vie, avec bien sûr le pieu planté dans le cœur. Stephan revêtit sa chemise à jabots, son pantalon noir de costume et sa veste taillés dans le meilleur tissu du Cathay, et sa belle cape en cuir de la même teinte, parfaitement entretenue par ses serviteurs pendant son repos. Il parcourait maintenant les couloirs sombres et froids du château, guidé par la nécessité de s'alimenter. Arrivé au rez-de-chaussée par un escalier en granit, il ordonna à son sergent d'armes, une brute nommée Albericht, d'ouvrir les portes, et de lever la herse qui protégeait toute la bâtisse...

     

    Dehors, il faisait remarquablement frais pour la saison, aux sens acérés du Comte, c'était d'ailleurs une manifestation des Forces du Chaos : les augures lui seraient enfin favorables. Perdu dans ses pensées, il chemina à pas feutrés vers le village... toujours en quête d'élixir de vie. Le sang, qu'il soit humain ou animal, donnait la force aux Crocs Sanglants, et prolongeait la non-vie... qui, de fait, pouvait s'étendre sur des centaines d'années. Il croisa un chien famélique, et eût tellement de pitié pour l'animal qu'il ne lui ôta pas la vie. Puis il fit son entrée dans Alzdorf. C'était un amas chaotique de maisons en torchis aux toits de chaume et de bâtisses construites en dépit du bon sens, mais selon les critères en vigueur à Noireterre, c'était « une petite cité tranquille et prospère ». Pas grand monde dans les rues... A part un mendiant, assis contre le mur d'une taverne. Stephen entreprit de discuter avec le pauvre hère...

     

    « Bonsoir, mon ami, je peux peut être vous venir en aide.»

     

    « 'Soir vot'seigneurie, bah j'veux bien, c'est-y qu'j'ai rien bouffé depuis trois jours... »

     

    « Aucun souci, suivez-moi, je sais où trouver de la nourriture. »

     

    Le mendiant se leva péniblement, et rassembla ses maigres possessions. Le Comte voyait son dîner arriver... Il amena le vieillard dans une sombre ruelle, et celui-ci s'exclama d'un coup :

     

    « Bah alors vot'bon Comte, où qu'elle est la boustifaille ? »

     

    Stephen rit intérieurement de l'irrespect et de l'inculture dont faisait preuve son repas du soir... Le vieillard vit la lueur démoniaque briller dans les prunelles du Comte et blêmit d'horreur, mais il était déjà trop tard. Plus rapide qu'un serpent, le Vampire attrapa le mendiant par le cou, et planta ses dents acérées dans la peau crasseuse. Et il but, goulûment, comme un nouveau-né qui tète le sein de sa mère. Les battements de cœur faiblissaient chaque seconde un peu plus, jusqu'à ce que le flot de sérum vital se transforme en gouttes perlant sur les lèvres du Comte. L'énergie vitale de ce dernier revenait peu à peu à la normale, et cela le rassurait. Alors, il lui brisa la nuque, et laissa tomber la dépouille mortelle du malheureux au sol. Personne ne le trouverait avant le lendemain, et mourir d'une telle façon était ici considéré comme faisant partie de la vie.

     

    Le Comte eût soudain envie de boire une bonne bière. Il se rendit donc à la taverne la plus proche, et entra sans hésitation. A peine sur le seuil de la porte, il fût estomaqué par la puanteur des lieux, faite d'un mélange de sueur, de tabac et d'autres plantes à fumer, et d'odeurs de cuisine... A la limite de l’écœurement, il porta à ses narines son poudrier favori, contenant de l'extrait de menthe poivrée. Quel soulagement... Puis il s'installa seul à une table, et commanda une chope de la meilleure bière. En attendant, il jaugea du regard les autres consommateurs du débit de boissons... Presque toutes les contrées de l'Ancien Monde étaient représentées. Il y avait ces deux marchands originaires du Cathay, d'après leurs yeux bridés et leurs vêtements à la mode orientale, ainsi que trois Barbares Norrois, torse nu et pagnes en fourrure... Une table plus loin, un homme âgé, vêtu d'une longue robe ornée de symboles ésotériques, savourait un unique gobelet de vin. Hum, se dit le Comte... Autant éviter de chercher des noises à un Invocateur, et les Barbares devaient disposer de renforts non loin.

     

    La serveuse, une jolie blonde aux formes généreuses, déposa la chope de bière demandée sur sa table. Il paya aussitôt, et rajouta un petit pourboire à l'intention de la jeune femme... Sans aucune intention, même si ses rotondités auraient suscité un intérêt tout autre il y a des siècles, quand il était encore mortel. Soudain, une jeune femme, visiblement une guerrière de l'Est, entra dans l'établissement. Par toutes les Divinités de la Nuit, se dit Stephan, qu'elle est belle ! Il réfléchit quelques instants, mais elle ne lui laissa aucune initiative, et vint s'asseoir à la table du Comte.

     

    « Bonsoir. Je m'appelle Ludmila Marakoff, guerrière de l'Est. J'ai appris que vous étiez le Comte de cette région. Est-il vrai que l'ancienne malédiction est de retour ?

     

    « Que nenni ma chère, ce ne sont que des ragots diffusés par des paysans ignorants qui ont vu des feux follets... Rien de sérieux. »

     

    « Alors offrez-moi à boire, s'il vous plaît. »

     

    « Très bien. Bière ou vin... ou autre chose ? »

     

    « De la vodka, cher Comte. Une bouteille. »

     

    « Rien que ça ! Heureusement que j'ai des pièces d'or... »

     

    « J'étais sûre que vous accepteriez ! »

     

    Alors ils burent jusque tard dans la nuit... Et discutèrent des guerres passées et à venir, de leurs existences. Le Comte lui avoua qu'il s'intéressait à des choses occultes, elle répondait qu'elle connaissait personnellement des Chevaliers du Temple... mais qu'elle garderait le secret de cette rencontre impromptue. Au sonner de la cloche de deux heures du matin, la guerrière, grisée par l'alcool, demanda au Comte de l'héberger pour la nuit, elle repartirait au matin.

     

    « Bien évidemment », dit Stephan, « comment pourrais-je refuser quoi que ce soit à une si belle femme ? »

     

    Elle rit aux éclats, puis ils payèrent leurs consommations, et prirent la direction du château. La guerrière fut impressionnée par la bâtisse, et commençait à raconter n'importe quoi... « Parfait », se dit le Comte, « j'ai justement besoin de trouver ma compagne dans la non-vie... »

     

    Le jeune couple entra dans le château par la porte de service, et se dirigea vers les appartements personnels du maître des lieux.

     

    « Ça alors, » dit la guerrière, « je n'ai jamais vu autant de toiles représentant des nobles ! Même au palais de l'Empereur... »

     

    « J'ai une grande famille », répondit le Comte, « et maintenant tu en fais partie ! »

     

    La guerrière, à l'esprit embrumé par les libations éthyliques, eut un temps d'arrêt, puis tira son épée du fourreau. Mais c'était peine perdue. Encore plus rapide, Stephan la saisit et l'entrava par un sortilège... Puis l'embrassa à pleine bouche. Du sang coulait de leurs lèvres réunies... Cela dura deux bonnes minutes, après quoi la guerrière s'effondra au sol.

     

    Elle se réveilla deux jours plus tard... dans une affreuse cellule fermée par une grille. Ça sentait la moisissure, le sang... et la corruption. Elle avait déjà senti cette odeur, et réalisa, terrorisée, qu'il s'agissait de celle de la malepierre, une substance extrêmement corruptrice... Elle avait mal à la tête, et se sentait mal comme jamais. C'est alors que la porte du cachot s'ouvrit, et le Comte apparut dans l'encadrement en bois.

     

    « Qu'avez-vous fait de moi, sorcier ? »

     

    « Je t'ai offert le Baiser de Sang. Je t'ai choisie pour être ma Princesse de la Nuit. Tu es maintenant une Crocs Sanglants ! »

     

    « Non », répondit la guerrière dans un sanglot où transpirait la haine, « c'est impossible »...

     

    Et pourtant, en l'espace de deux jours, elle s'était transformée. Ses canines avaient poussé, sa peau tannée avait blanchi, ses yeux bleus étaient maintenant rouges... Et elle se sentait affreusement mal.

     

    « Par tous les Dieux, que suis-je devenue... »

     

    « Bienvenue dans ma famille vampirique, Comtesse Ludmila von Alzberg ! »

     

    « Non ! », hurla-t-elle, folle de douleur.

     

    « Tu n'aurais pas du venir me parler... Mais tu auras tout le temps d'y réfléchir, car les blessures de l'âme sont éternelles. Je te souhaite une bonne non-vie ! »

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  • Lors de nos précédentes incursions au cœur de l'Ancien Monde, nous avons suivi la vengeance d'un clan Troll, la quête de deux braves Nains, les Elfes sur le chemin de la lumière, et deux familles d'Humains célébrant leur alliance. Il est a présent temps d'évoquer des créatures méconnues, qui hantent les rêves et les cauchemars des Hommes, des Elfes et des Nains depuis la nuit des temps. Les Dragons, aussi appelés Vénérables. Ils vivent principalement dans les Monts de Feu, quelque part aux Marches de la Norria... Voici leur histoire.

     

     

    Dans les Monts de Feu, règnent les Vénérables...

     

     

    C'était le petit matin sur le paysage de début du monde des Monts de Feu. Simfarix avait faim. Une faim dévorante... La fatigue commençait à pointer le bout de son nez, et il n'avait plus aucune carcasse à ronger dans son antre. Encore quelques heures et il n'aurait même plus la force de déplier ses ailes dorées. Alors, il prit sa décision... Il sortit de son antre, se pencha vers le vide, prit son élan et s'envola... Son vol, lent et précis, était d'une grâce inégalée, dévoilant au ciel sa fort belle constitution, du bout de son museau à son appendice caudal orné de pics. Il soignait son apparence, et son style... comme le lui avaient appris ses parents, Dumnotax le Rouge et Syrinia Langue de Feu. Il survolait la vallée, et se dirigeait vers les hauts plateaux au sud. Tous ses sens en alerte, il repéra un troupeau d'élans à quelques battements d'ailes de sa position... Perdant peu à peu de l'altitude, il savait qu'il devait être le plus discret possible, le plus silencieux surtout. Il se laissa donc planer... Avant de surgir de la brume, il activa son sort de feu, puis se retrouva à poursuivre le groupe d'ongulés.

     

    Dans un souffle infernal, il carbonisa la moitié des élans, et prit le dernier en entier dans son immense gueule pour calmer son estomac. Les autres animaux fuyaient sans demander leur reste, il en croqua un autre pour le plaisir... Et revint à la coulée de lande dévorée par les flammes, parsemée de carcasses fumantes. Alors, il entama ses ripailles... Enfin, il était rassasié. Il s'en est fallu de peu... Quelques heures plus tard, le Vénérable, alors qu'il prenait un repos réparateur, fut réveillé par une alerte de ses sens magiques... Un autre pratiquant des Arcanes était proche ! Était-ce un congénère égaré, un chaman Troll l'observant, ou bien un magicien Humain voulant l'anéantir ? Il décolla d'un bond, et fila vers le nord... Tout à coup, il entra en collision avec une autre créature ailée. Ce fut un tourbillon d'ailes, de griffes, d'écailles, accompagné d'un concert de hurlements inhumains... Les deux dragons tombèrent au sol.

     

    C'était bel et bien une femelle Dragon de bronze, assez jeune, d'après ses écailles et son gabarit, elle semblait ne pas avoir atteint les deux siècles d'existence. Tapie en position de défense, elle feula de colère et de surprise. Dans leur langue antique, Simfarix déclama en levant sa patte droite :

     

    « Salutations, chère amie ! Comment te nommes-tu ? Quand je pense que j'ai failli te détruire ! »

     

    « Paix », répondit la femelle. « Je me prénomme Malitaya, et je ne te veux aucun mal. »

     

    « A la bonne heure », reprit notre ami ailé, « Alors, que fais-tu dans ces terres désolées ? Tu t'es perdue ? »

     

    « Oui, je reviens de l'île de Vathaan où demeurent mes parents. Je cherchais le Mont Immaculé, mais mon cap n'était pas bon et la brume m'a désorientée... Accepterais-tu de me guider jusqu'à mon antre ? »

     

    « Et comment ! Nous sommes voisins ! Partage donc pour le moment ma pitance, si tu le veux bien. »

     

    Alors, Malitaya et Simfarix entamèrent les derniers élans calcinés. Elle trouvait cette viande délicieuse ! Son régime alimentaire habituel était surtout constitué de chamois et bouquetins qui ne vivent que dans les plus hautes montagnes... Une viande plutôt bonne, mais au goût âpre trop présent qui déplaisait à certains Vénérables. Une fois la belle repue, ils dialoguèrent pendant quelques instants... Leurs cavernes respectives étaient à moins d'un kilomètre de distance l'une de l'autre, et ils ne s'étaient jamais rencontrés auparavant ! Ils évoquèrent l'ancien temps, quand leurs ancêtres étaient les maîtres incontestés de ces territoires, depuis la rivière Kaghül jusqu'aux Marches de la Norria... Hélas, les Humains avaient commencé à prospecter sur ces contrées désolées, et ce n'était évidemment pas du goût de nos amis aux écailles luisantes ! Maintenant, les bipèdes aventureux menaçaient le repaire des Vénérables, et risquaient de provoquer leur colère...

     

    Or, et il faut le rappeler ici, si un Vénérable isolé est quelque peu vulnérable à la magie, il n'en est pas de même d'un parti de dix de ses semblables prêts à l'attaque aérienne ! Malitaya, jeune femelle n'ayant jamais combattu, ne voulait qu'une chose : vivre en paix avec les siens. Or Simfarix était d'un tout autre avis. Il ne désirait pas être pourchassé par les Humains... Au bout d'une longue discussion, ils se mirent d'accord. Il fallait attaquer la colonie humaine la plus proche, pour laisser un avertissement sans frais à ces stupides colons ! De concert, ils prirent leur envol, et se dirigèrent sud-sud-ouest, vers l'enclave Humaine la plus proche... Un gros village du nom de Bourg-Franc.

     

    Une fois en vue des habitations, Simfarix et Malitaya prirent le parti du camouflage, et adoptaient leurs couleurs respectives à celle de la forêt la plus proche... pour passer inaperçus aux yeux de la garde et bénéficier de l'effet de surprise ! Simfarix dit d'un ton résolu :

     

    « Es-tu prête à combattre ? »

     

    « Comme jamais. »

     

    Alors ils s'envolèrent le plus silencieusement possible. Le village était calme, et les quelques défenseurs de la palissade eurent à peine le temps de comprendre ce qui se passait qu'ils furent terrorisés par le souffle magique de Simfarix. Malitaya, quant à elle, s'attaqua à ce qui semblait être la demeure du chef du village. Le toit d'ardoises ne résista pas longtemps à ses griffes acérées, alors, ulcérée, elle ouvrit littéralement la bâtisse en deux, mettant à jour ce qui avait été une chambre... La panique était maintenant générale dans la petite cité, les habitants fuyaient en hurlant par les portes qu'ils avaient ouvertes en catastrophe... Sur la place principale, un homme accoutré en mage se para d'une aura surnaturelle. Peu impressionné par une telle provocation, Simfarix l'incinéra sans autre forme de procès. Quant aux archers de la garde... Leurs flèches arrivaient à peine à érafler les écailles de nos amis. Le village semblait perdu...

     

    C'est alors qu'un homme de haute stature s'avança pour parlementer. Simfarix et Malitaya le regardèrent, sans desserrer leurs mâchoires. L'humain se mit à parler...

     

    « Que voulez-vous, créatures maléfiques ? »

     

    « Nous ne voulons pas de votre présence en lisière de notre domaine », dit Simfarix en langue commune des Hommes. « Je vous conseille fortement de plier bagage, et d'abandonner vos maisons ! Sinon, ma camarade et moi vous tuerons jusqu'au dernier... Est-ce assez clair ? »

     

    « Très bien, assez de dégâts comme ça », hurla l'homme. Puis il se retourna vers son second.

     

    « Wulfric, va chercher Arn et Ragnar, et faites évacuer le village. On ne prend que la nourriture, l'eau et les armes. N'oubliez personne... D'autres dragons peuvent venir à tout moment. »

     

    « Nous resterons sur place jusqu'à ce que le dernier bipède soit parti », clama Malitaya. « Fuyez et vous aurez la vie sauve, je vous le jure. Obstinez-vous à revenir et... »

     

    « Nous partons, et nous irons porter votre message à notre duc ! Soyez certains que nous ne vous dérangerons plus jamais. »

     

    Malitaya et Simfarix surveillèrent les Humains, quittant le village en caravane organisée, jusqu'à ce que Bourg-Franc soit totalement désert. Alors, ils hurlèrent de joie, décollèrent et exécutèrent de magnifiques figures dans le ciel, tout en crachant des langues enflammées... Leur présence avait engendré de gros nuages noirs, et chaque battement d'ailes déchaînait la foudre ! Mission accomplie ! Nos deux amis retournèrent en leur domaine. Un an plus tard, les Humains n'avaient pas reparu sur les hauts plateaux. Alors, Simfarix prit Malitaya pour compagne... Et ils vécurent heureux, régnant avec leurs congénères sur un vaste domaine, comme ils l'avaient toujours fait.

     

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, un texte à visée plus généraliste, quoique prenant naissance dans mon esprit trollesque, et clapotant depuis quelques semaines déjà, au gré de l'actualité hélas tragique... Vous l'aurez compris, je vais vous parler des djihadistes de l'organisation « État Islamique en Irak et au Levant », et dans un second temps de certains musulmans. Alors, que dire... A part que, évidemment, les premiers sont des barbares innommables, des terroristes prêts à tuer dans l'horreur, des écervelés, et des « personnes » (je n'ose les qualifier d' « humains ») qui soumettent des peuples entiers pour justifier leur haine de l'autre... notamment, leur haine de l'Occident et, plus généralement, de la liberté d'expression, de caricature, la liberté d'exister même. Notamment en ce qui concerne les non-musulmans, qu'ils qualifient de « mécréants ».

     

    Il faut d'abord remarquer que la France fait partie, hélas, des pays ayant le plus de ressortissants combattant ou ayant combattu sur place, au grand dam des autorités d'ailleurs, relativement impuissantes à endiguer le phénomène. Pourquoi donc ? A mon avis, c'est très simple. La première raison, c'est que beaucoup de jeunes sont en pleine recherche, en pleine quête identitaire, en pleine volonté d'un sens à donner à leur existence. Vu que la société Française ne leur propose rien d'autre que croupir dans une cité misérable en étant au RSA ou en dépendant d'un lamentable trafic de stupéfiants ou d'armes, ils doivent considérer que toute participation à un mouvement, aussi inhumain soit-il, est une mission divine. Il me vient à l'idée, tout à coup, que les magnifiques bobos qui appelaient à la mixité sociale depuis 25 ans ne voulaient surtout pas que les populations issues de l'immigration s'installent près de leurs beaux quartiers...

     

    Ensuite, la médiatisation. Vous me direz peut être « Troll, tu tapes trop sur les médias, essaie autre chose... » Je vous répondrai volontiers que je ne peux pas m'en empêcher, vu mon statut de trublion blogueur. De même, si vous avez le malheur de passer la journée devant I Télé ou Bfm TV, vous ne pourrez échapper à deux vidéos des barbares décrits précédemment, appelant à des actions terroristes contre les intérêts Français (sur le territoire national comme à l'étranger...), et pire, contre les Français eux-mêmes. On l'a vu pas plus tard que fin juin, avec le terrible attentat perpétré dans une usine du nord Isère... Les chaînes info (et les autres...) en ont fait leurs choux gras pendant 3 jours. Et les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, ça vous revient en mémoire ? Je ne dis pas qu'il ne faut pas informer les gens, mais on peut très bien le faire sans reportages partisans, sans appels à la paranoïa collective, sans raison et modération, pour tout dire. Ah, j'oubliais : les médias ne servent qu'à « offrir du temps de cerveau humain disponible » à qui vous savez...

     

    Enfin, l'aspect « religieux ». Oui, j'ai mis des guillemets à ce mot, car pour moi, une religion qui appelle dans son livre, au nom d'un prophète, à « tuer les mécréants où ils se trouvent », à « battre la femme adultère », à prôner la soumission aveugle et sans condition, à la lapidation, voire à l'excision (pratique dont la simple évocation me rappelle le roman de Waris Dirie, « Fleur du Désert »), entre autres évidemment... N'est en aucun cas digne de la moindre crédibilité spirituelle, encore moins d'une reconnaissance nationale, et ne sera jamais, pour moi, qualifiable de « religion de paix et d'amour ». Bizarrement, quand je m'élève contre tout ça, les réactions sont unanimes : « On ne peut pas insulter le Prophète ». Sauf que je ne crois pas en votre Dieu, je tiens trop à ma liberté ! S'en suit un « tchip » grossier et infamant. Bizarrement aussi, les contradicteurs n'iront jamais lire le Havamal (sagesse Viking), le Shintô, les fondements du Druidisme, des traditions Amérindiennes ou de la Wicca. Car pour eux, tout ce qui n'est pas Allah/Yahvé/Jésus est forcément... sorcellerie. Alors, passant à leur côté, je ne me gêne pas pour faire une référence à Thor, ou pour faire ostensiblement... le Devil's Horn.

     

    Les faits divers et atteintes à la laïcité liés à l'Islam ne manquent jamais de faire les choux gras des rubriques « faits divers » : tantôt une lycéenne qui refuse d'enlever son voile dans un établissement scolaire, tantôt une affaire de repas « halal » à la cantine, tantôt un jeune innocent tabassé pour... manger à la pause, et avoir le seul malheur de le faire pendant le ramadan (alors que lui-même n'est pas musulman). Allez comprendre...

     

    Ce faisant, et me reconnaissant polythéiste depuis des années, je réclame ouvertement le droit à la critique des religions (mono- comme polythéistes), le droit au blasphème, à la caricature et à l'humour, le droit à la liberté d'expression, le droit d'exister tel que je le suis. Je vous rappelle, dévots monothéistes qui pourraient parcourir ces lignes, que nous sommes en France, que la liberté de culte est inscrite dans la Constitution, et que la liberté d'expression l'est aussi... Tant qu'elle respecte la loi Française, évidemment. Est-ce que, si ils étaient publiés seulement en 2015, la Bible, le Coran et la Torah passeraient le stade de la relecture nécessaire à l'édition d'un livre ? Rien n'est moins sûr !

     

    Je tiens à le redire ici : je ne suis pas militant identitaire (et je ne l'ai jamais été), je ne suis pas raciste, je ne suis pas un païen d'extrême-droite tel que le Monde des Religions aime à les décrire. Je suis juste un citoyen qui s'inquiète de la dérive de la société, de la montée du communautarisme, du repli sur soi, et par la même... de la tentation extrémiste. Des deux côtés de la barrière...

     

    Vous en tirerez les conclusions par vous-même, chers lecteurs et amis. Pour moi, c'est acté : si l'Islam ne change pas de ligne directrice, si le Coran n'est pas réécrit en éliminant les versets violents/phallocrates/appelant au meurtre, et si de plus en plus d'écervelés croient trouver leur vocation dans la guerre sainte... Nous irons vers les temps plus sombres que nous ayons connu.

     

    Bonne soirée.

     

    - Antonin "Troll".

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, c'est le cœur chargé de tristesse que je me présente à vous... Vous le savez, je suis en situation de handicap (handicap léger, je ne me plains pas), et grâce à la considération de la politique Française envers les handicapés, je ne peux plus travailler depuis maintenant 38 mois... Occupé par d'inutiles « procédures de réhabilitation » et autres « bilans neuropsychologiques », qui ne montrent rien, à part quelques difficultés au travail, à mon sens largement surmontables dans le cadre d'un travail de bureau.

     

    Pourquoi ce titre ? Parce que, depuis tout à l'heure... Je pense carrément à m'exiler, à quitter la France. Quitter la France, c'est bien beau, parce que tu crois que l'herbe est plus verte ailleurs ? Pourriez vous me dire. Eh bien oui. J'ai repensé à un ancien projet de départ vers la Norvège, que j'avais il y a 5 ans de cela, quand je n'étais pas encore malade. Je pensais quitter la France, apprendre le Norvégien, m'installer en pleine campagne (ou au bord de mer), et tout simplement, travailler en tant que chauffeur routier ou cariste (idéalement dans une pêcherie ou une scierie). Hélas, la souffrance dont je suis atteint me bloque pour ainsi dire en France...

     

    Cependant, je viens d'en apprendre de belles sur le fonctionnement de l'organisme (Cap Emploi) qui me suit depuis début avril dernier. A savoir qu'ils servent strictement... A rien (on s'en serait douté), à part à mettre des freins volontaires, plus ou moins déguisés, à l'emploi des travailleurs handicapés, à leur formation, à leur reconversion, à leur vie sociale toute entière. Croyez-le bien, je suis dégoûté. Et je ne manquerai pas d'en parler à mon psychiatre la prochaine fois que je le verrai, c'est à dire lundi. Entre-temps, j'ai fait quelques recherches sur la politique sociale du handicap en Norvège, et j'ai été agréablement surpris : d'après plusieurs sources, les institutions locales privilégient le travail des personnes handicapées, au lieu de les laisser croupir comme en France, de même la société est plus ouverte au handicap, et les allocations handicap en Norvège permettent de vivre décemment (ce qui, encore une fois, est tout sauf le cas en France !)

     

    Il y a quelques minutes de cela, une amie m'a dit : « Antonin, Cap Emploi ne sert à rien à part à t'empêcher de faire une formation, de travailler, et te laisser croupir dans un studio avec 800 € mensuels, le loyer payé par le contribuable ! » Comme je la comprends... Car elle est dans la même situation que moi. Ca fait du bien de se sentir soutenu... Et de savoir que l'on est pas seul dans ce cas. A vrai dire, l'inutilité fondamentale de Cap Emploi, du Pôle Emploi, et de tant d'autres organismes « sociaux » ne m'étonnent plus, vu ce que j'entends... Non, je ne suis pas naïf, depuis le temps j'ai appris à séparer le bon grain de l'ivraie.

     

    Alors, quelles alternatives au départ ? A part un miracle, comme un emploi dans la fonction publique en Creuse (!), ou un départ volontaire vers un écolieu pour jouer les babas... Pas grand chose. Les Dieux savent que j'aime mon pays, pour sa richesse culturelle, pour ses monuments, pour sa nature... Mais hélas, je le déteste également pour d'autres aspects, comme l'incitation à peine voilée à ne pas travailler et à profiter oisivement des aides sociales, l'abrutissement généralisé par les médias grand public, la soumission à l'idéologie publicitaire, ou l'incompétence totale des services en ce qui concerne le handicap. J'en viens à me demander si j'ai encore ma place dans la société Française. C'est grave, quand même...

     

    J'en viens aussi à rêver de gagner à l'Euromillions (!), encore mieux... Ça vous donne une bonne idée du merdier dans lequel je suis... En plus, quand je vois la prosternation quasi-générale devant notre (future ?) présidente, je me dis que j'ai tout intérêt à quitter la France avant que ça commence à puer sérieusement pour moi. Politiquement, socialement comme au niveau des relations humaines, je ne pourrai jamais vivre dans un pays dirigé par l'extrême-droite. En tant que citoyen ouvert sur le reste du monde, intéressé par tant de choses, je ne pourrai pas vivre entouré par des beaufs racistes, intolérants, prêts à se muer en nervis de leur parti. Je ne pourrai pas vivre dans un pays prosterné devant BFM TV et TF1. Jamais.

     

    Avec tout ce que je viens de dire, je crois que le Premier Ministre est déjà en train de préparer mon arrêté de déchéance de la nationalité Française, je file donc téléphoner à l'ambassade de Norvège. Non, je plaisante, nous vivons encore (heureusement) dans un régime démocratique où la liberté d'expression est garantie.

     

    En attendant des temps meilleurs... Bonne soirée à toutes et à tous, chers lecteurs et amis. Que les Dieux du Nord veillent sur votre Clan.

     

    - Antonin "Troll".

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