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    Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir (cette nuit…), je vous reviens enfin, après quelques jours d’absence sur Dernier Bastion. Et croyez moi, l’écriture de ce texte, dans lequel je vais comme d’habitude coucher quelques idées et quelques faits que j’ai vécu, ne me fait pas plaisir. Et ne fera sans doute pas non plus plaisir à d’autres, mais, finalement, qui ? Eh bien, celles et ceux qui sont perchés dans leur tour d’ivoire, accumulant les mandats électoraux et les cercles de pouvoir, aussi bien que les comptes en Suisse ou à Panama, tout en ne sachant pas le prix d’un pain au chocolat ou d’un ticket de métro. Ainsi que leurs porteurs de litière dévoués, bien incapables de réaliser le bouzin dans lequel ils ont mis tout le pays. Inutile de les nommer, vous voyez déjà de qui je veux parler…

     

    Quand j’étais « communiste », enfin quand je pensais l’être, je pensais intérieurement, et en coordination avec mes « camarades » de l’époque, que la redistribution des richesses était l’étape incontournable vers une meilleure société, une société dans laquelle tout le monde aurait sa place, une société des fleurs colorées, des guitares au coin du feu et des camtards parsemant les collines… Héhé, comme vous le voyez à mes dernières interventions, j’en suis revenu, et depuis longtemps. J’ai envie de dire : je tente de me concentrer au maximum sur ma famille, mes derniers amis (du moins, ceux qui ne m’ont pas laissé tomber, re-hallebarde), et les rares personnes à qui j’accorde ma confiance. Et, croyez-moi, ça relève quasiment du pèlerinage Audierne => Trondheim à pied. Dans le sens où, même ici à Audierne, la situation est telle que je peux à peine prendre un café (accompagné du nécessaire verre d’eau fraîche) sans rameuter (bien malgré moi, il faut le dire), tous les crasseux et tous les clodos des environs immédiats.

     

    Oui, je l’admets, il fût un temps où j’étais humaniste, enfin j’essayais de l’être. Bah, c’est fini depuis longtemps, j’ai assez vite compris que même les plus anciens amis pouvaient retourner leur veste (dans mon dos, évidemment, mais je le savais vite, rien n’échappe à la communauté des metalleux sur Grenoble) et, de fait, penser à me foutre un coup de poignard dans le dos (au sens figuré, je pense qu’ils n’avaient pas assez de tripes pour le faire physiquement.) Pour vous dire, j’ai même l’impression, quand bien même je ne touche que 808 € mensuels de la CAF (le généreux subside de l’État français pour les gens comme moi qu’on interdit de travailler), je dois passer pour un bourgeois, avec ma malheureuse Ford, qui tient encore (mais pour combien de temps…), mes chaussures Caterpillar au prix bien éloigné de celui d’une paire de Loubouzin, ma ceinture Viking en cuir (et en vrai cuir, hein), mon petit baladeur MP3 et ma fidèle sacoche Eastpak. Sans compter le chapeau de chasseur ou le béret noir que je n’ai pas peur de montrer. Il en va de même pour mon téléphone mobile… acheté 14 € sur Amazon. Oui, vous avez bien lu.

     

    Il va arriver un jour où ma patience et le reliquat de « tolérance » que j’affiche vis à vis des pires « déchets » (je n’ai pas d’autre mot) vont cesser d’être. Et ce jour-là, je ne répondrai plus de rien. Pour autant, hors de question (vu mon passif psychiatrique et, sans doute, le fait que je sois toujours « surveillé » par certains) de me battre par les poings. Mais, je n’ai pas peur de le dire, le jour où cette limite sera franchie, je me défoulerai en invectives sur le moindre crasseux (qui en plus, se bave dessus, évidemment), en invectives autant fruitées que ma culture le permet. Culture que j’ai récemment décidé de baptiser « CDG »… Pas même en référence au célèbre aéroport de Paris, non. Mais en hommage aux noms de trois « entités d’humour », en fait, deux comiques disparus et une émission télé hélas « édulcorée » par le nouveau patron intouchable d’une partie du PAF. Coluche. Desproges. Groland. Voilà maintenant le ton de mes réparties à venir en réponse à qui tentera de me gâcher un tranquille café en terrasse.

     

    Je peux vous dire avec toute l’assurance de mes sentiments, chers lecteurs et amis, que je n’ai pas quitté la Creuse (dans des conditions désastreuses … souvenez-vous) pour trouver la même chose en Bretagne. Je peux vous dire que tout (ou une grande partie) de ma « naïveté » d’avant s’est évanouie dans les volutes de cette saloperie de dépression. Je peux vous dire aussi, et ça, vous l’avez compris depuis bien longtemps, que j’en ai marre qu’on me prenne pour ce que je ne suis pas. Fini, les vampires psychiques qui imaginent tirer quelque bénéfice financier d’une rencontre avec moi. Fini, la tentative d’aller vers des gens qui, non seulement, méprisent les cultures auxquelles j’adhère sans condition (Metal, musiques « marginales », univers Fantasy et SF, sans parler de la spiritualité), mais en plus, croient pouvoir me demander de les aider à trouver telle manifestation culturelle ou autre, ici en Bretagne, car ils me prennent pour « un gars du coin ». Eh oui, et ça aussi, je ne vais pas me gêner pour le dire… Car cet après midi même, j’ai aidé bien volontiers un couple de retraités à trouver le chemin du misérable « vide-grenier » qui avait lieu dans une salle municipale. A vrai dire, rien de sorcier, j’habite juste en face. Je n’ai eu aucun remerciement de la part de ces vieux débris, aucun signe de compréhension, rien que « Au revoir ». J’ai manqué de répliquer vertement devant leur manque cruel d’éducation et de savoir-vivre (m’aborder sans me dire « bonjour », c’est déjà mal barré pour eux.) Mais j’ai résisté à la tentation trollesque.

     

    Dans quelques heures, (ou même maintenant, je ne le sais pas), ce sera Halloween. Enfin, non, pas vraiment. Ça n’est jamais qu’une ancienne fête païenne (Celte) transformée à leur sauce par les Ricains, et, il faut le dire, allant dans le sens de leur peur panique et de leurs superstitions de tout ce qui n’est pas « chrétien ». Ça n’est peut être pas valable pour tous les Américains, il en va de même pour les Français, tant le retour des anciennes croyances se fait sentir chaque mois qui passe. Dois-je le rappeler aux brebis qui ballottent leur chapelet à la vue d’un couple de Goths : le nom originel de cette fête est Samhain. La fête traditionnelle du paganisme Celte, la nuit où les portes entre le monde des Vivants et le monde des Morts s’ouvrent en grand… pour celui ou celle qui les trouve. Alors, que vais-je faire demain (tout à l’heure …) ? Eh bien, ni plus ni moins, mener une journée pour le moins « normale ». C’est à dire, balade en ville (ou en forêt, s’il me prend un accès de misanthropie), toujours accompagné par ma fidèle « Trollothèque » électronique. Pas de couteau suisse en poche, non, ce serait trop facile de me faire serrer pour « port d’armes ». N’oublions pas que nous sommes en état d’urgence.

     

    Deux choses, maintenant, qui me paraissent claires : plus un rond pour un clodo, peu importe les circonstances. Et, pour la spiritualité comme pour la culture, « la liberté de culte est inscrite dans la Constitution, elle est inaliénable, et je vous emmerde ».

     

    En espérant des temps plus propices pour les nôtres, comme pour moi et les miens, je vous laisse. Bon Samhain à toutes et à tous. Que les Dieux veillent sur vous.

     

    - Antonin "Troll".

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    Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

     

     

    Je sais, cela fait un certain temps que je ne me suis pas adressé à vous. Je m’en excuse, mais mes divagations nocturnes font que j’ai rarement la force d’écrire plus de quelques lignes, au mieux deux paragraphes. En plus, j’ai comme l’impression que j’ai, peut être, « épuisé » tous les thèmes que je traite habituellement. Culture, liberté, rejet de certains aspects de ce monde « moderne » et « surmédiatisé »… Mais maintenant, il me vient à l’esprit le souvenir du visionnage d’un ancien documentaire de Canal + (avant la reprise par … qui vous savez, bien sûr), sur un thème qui me frappe particulièrement. A savoir la fusillade meurtrière qui a eu lieu une matinée de 1998, au sein du lycée Columbine, près de Denver, aux USA.

     

     

     

    ATTENTION : Je ne fais en aucun cas l’apologie de ce genre de crime de masse. Je ne l’ai d’ailleurs jamais fait (sinon, croyez bien que je serai entre quatre murs…) Cependant, des raisons bien précises, et qui n’ont été dévoilées que récemment, me poussent à croire que la tuerie préméditée de Columbine était non seulement sortie de l’imagination délirante de deux jeunes psychopathes, mais en plus, comme une sorte de « revanche des losers ». Pourquoi est-ce que j’emploie ce terme ? Vous allez le voir.

     

     

     

    D’après les documents rendus publics par la police Américaine et par le FBI, un point majeur ressort : Eric Harris et Dylan Klebold (les deux meurtriers) étaient… tout sauf « normaux », du point de vue des groupes culturels et sociaux que l’on observait à l’époque (et que l’on observe encore) dans les lycées Américains. A savoir qu’ils avaient deux « facettes », tel Janus, le dieu Romain et ses deux visages. En fait, il s’est avéré qu’ils cachaient bien leur « jeu »… Ils s’intéressaient beaucoup à l’informatique, à Internet, aux nouvelles technologies, mais également à la science-fiction et à bien d’autres choses… D’après un psychiatre qui a parcouru les journaux intimes de Harris et de Klebold (ainsi que le site Internet de l’un d’entre eux), les deux jeunes cachaient une noirceur profonde, une détestation de la société à un point comparable à celle des suprémacistes blancs, ainsi qu’une admiration affirmée (dans le secret de leurs journaux intimes) pour l’idéologie Nazie et pour les armes de toutes sortes.

     

     

     

    Mais ce n’est pas tout : Harris et Klebold se sentaient « persécutés » au lycée, parce qu’ils n’étaient ni sportifs (le sport tient une grande place dans les écoles Américaines), ni attirés par les jeunes filles, encore moins membres d’un club ou d’une association au lycée. Pour ma part, et après avoir réfléchi sur ce qu’il s’est passé (et leurs motivations), il me semble clair que leur action, aussi abominable puisse-t-elle être, était une sorte de « revanche des losers ». Un protagoniste du film documentaire « Bowling for Columbine » le résume assez bien, par la phrase suivante, serinée par certains profs : « Si tu as des mauvaises notes en 6ème, tu en auras aussi en 5ème, puis en 4ème, puis en 3ème, et tu rateras tes examens. Alors, tu seras considéré par les autres comme un bon à rien, et tu mourras seul, pauvre et malheureux. Alors que les meilleurs élèves deviennent agents d’assurances. » La norme, toujours la norme, encore la norme. Maintenant, ça paraît clair.

     

     

     

    On peut aussi, évidemment, pointer le fait qu’aux USA, obtenir une arme à feu est plus que facile, en vertu du second amendement de la Constitution des USA, qui « garantit à tout citoyen américain le droit de porter des armes ». A l’instar des USA, beaucoup de pays dans le monde ont une histoire violente, bien souvent depuis les origines de leur création. Mais, allez donc savoir pourquoi, on dénombrait près de 500 fois plus de meurtres par arme à feu aux USA qu’au Japon… en 1998. Alors que, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les soldats Japonais étaient tout sauf des enfants de chœur !

     

     

     

    Nous autres Français, avons aussi une histoire troublée par le fracas des épées, le tonnerre des canons et autres engins de mort. Cela dit, la même année, il y avait moins de 400 meurtres par arme à feu chez nous… Et plus de 11.000 aux USA !

     

     

     

    La culture (cinématographique, littéraire, musicale) n’y est pour rien, ou pas grand-chose en tout cas. L’industrie cinématographique Japonaise a bien fourni beaucoup de films d’horreur (bien souvent « horreur WTF », vu le niveau des navets), la France est un des principaux marchands d’armes dans le Monde (ce qui ne l’empêche pas d’être membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, enfin passons), les Canadiens ont eux aussi produit des films d’action violents, les adolescents Allemands adorent jouer à des jeux vidéos (depuis Wolfenstein 3D et Doom, jusqu’aux plus récents)… Alors, où est le problème ?

     

     

     

    Dans le très intéressant film-enquête de Michael MOORE « Bowling for Columbine », on voit les multiples différences entre la société Canadienne et la société Américaine. Déjà, sur les chaînes de télévision Canadiennes, il n’y a pas d’édition spéciale pour prévenir les ruraux des dangers des « abeilles tueuses » (ou « abeilles africanisées »). Ça n’a d’ailleurs jamais représenté un grand danger en Amérique du Nord. Pas non plus d’appels à la psychose sur les dangers potentiels des escalators qui tournent dans chaque galerie commerciale qui se respecte. Encore moins de « reality show » mettant en scène les forces de police, procédant à l’arrestation de suspects… inévitablement Noirs Américains, inutile de le cacher. En fait, la différence est majeure : là où les États-Unis vivent constamment dans la peur (par le biais des médias aux mains des magnats les plus fortunés…), les Canadiens, eux, préfèrent profiter pleinement de la vie, et, dans les différends diplomatiques, agissent toujours par la négociation, le dialogue, pour tenter d’apaiser le problème… Là où les Américains réduisaient en cendres une province des Balkans, littéralement, en direct à la télé. Ne vous posez plus la question, chers amis… Vous avez la réponse.

     

     

     

    Maintenant, que dire ? Une peur, et deux certitudes. La peur que la société Française en arrive à un tel degré d’américanisation par le culte de la « peur de tout », entraîné évidemment par les médias et les interminables « éditions spéciales » à chaque colis suspect. La certitude que, dans un pays ayant une législation beaucoup plus restrictive sur les armes à feu, et avec des contrôles renforcés sur la voie publique, rien de semblable à la tuerie de Columbine ne se produira en France (même contexte, même personnalité d’un éventuel assaillant.) La seconde certitude que cela continuera aux USA, indéfiniment, et que se développe le « culte de la revanche des losers », comme je l’ai dit dans ce texte.

     

     

     

    Soyons clairs : je n’ai jamais fait l’apologie de tels actes. Je ne le ferai jamais, ce n’est pas dans mon intérêt, surtout en cette sombre période où l’Internet est plus surveillé que jamais. Cela dit, je me pose des questions sur des sujets de société, parfois des questions qui dérangent, qui titillent celles et ceux qui voudraient les garder secrètes… Sans pour autant, verser, comme tant d’autres autoproclamés « moutons lucides », dans le complotisme ou le conspirationnisme. Lesquels, et je le vois assez sur le Net, sont autant de portes d’entrée pour une future adhésion à un groupuscule ouvertement haineux.

     

     

     

    Bon week-end à vous toutes et tous, chers lecteurs et amis.

     

     

     

    - Troll

     

     

     

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