• Françaises, Français, Belges, Belges, Suissesses, Suisses, Metalleuses, Metalleux, Métallos, Ferronniers, Serruriers, Gothiques, Gothiques, Chers camarades Hippies et Travellers ayant préféré la sobriété au Lion’s Club ou au Fouquet’s, Mesdames et Messieurs les Sinistres Pontes de l’agenouillement médiatico-trouducutal, Très Chères « vedettes jetables » brandissant votre PAF ou sautant frénétiquement sur celui d’un autre, Lectorat chéri, mon Putain d'Amour.

     

    Bonjour ma haine, salut ma hargne et mon courroux … COUCOU !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Je dois vous l’avouer, cette tirade d'introduction largement inspirée par le regretté Pierre DESPROGES me fait bien rire, et j’espère que c’est le cas pour vous aussi. Pour changer un peu, je ne vous parlerai pas de cul, mais de couilles ! Eh oui, la France part en couilles, mais … elle est déjà arrivée « en couilles » ! Plusieurs faits divers médiatiques figurent en bonne place dans ce qui semble tenir de la déchéance contagieuse organisée au niveau national, notamment les regrettables affaires de « réponse à une petite annonce de rencontre LGBT », de « nouilles dans le slip », de « palpation de poitrine », qui se sont produites durant ces derniers mois. Sans que le CSA ne fasse purement et simplement interdire d’antenne ces émissions pitoyables, bien sûr, on s’écrase devant les lobbys influents (dont un des grands argentiers a littéralement détruit Canal +, où seule l’émission Groland reste valable), devant les « prescripteurs d’achat » (les publicitaires) comme devant les « prescripteurs de pensée » (les lamentables chroniqueurs autoproclamés qui s’enguirlandent comme des chiffonniers en direct) … Mais on ne laisse pas Damien SAEZ en placer une, quand il est accusé de « dénigrer l’image de la femme » par le biais de l’affiche de promotion de son album « J’accuse ». Affiche qui, si vous ne vous en souvenez pas, montre une femme dans un caddie de supermarché, dans le but de dénoncer les dérives de la société de consommation, du capitalisme, et des médias en général. Et les « prescripteurs de pensée », bien souvent philosophes ou sociologues subventionnés, n’ont même pas pris le temps de lire entre les lignes le message contestataire, anti-sexiste, et idéologique de cette affiche !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.



    Eh oui, si c’est pour vendre des iPhone, des poêles à bois, des 4x4 de ville, des frou-frou, ça passe, de mettre en scène une ou plusieurs femmes avec un slogan volontairement provocateur, sur une affiche dans le métro, une « sucette » publicitaire ou un panneau en 4 mètres par 3. Mais si c’est pour vendre de la musique engagée et révoltée, dont l’auteur-compositeur-interprète refuse désormais de passer à la télé (et on le comprend), ça ne passe pas ! Ou comment anéantir tout sentiment de révolte, de remise en question du système, tout germe d’esprit critique.

     

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    J’estime avoir des raisons d’être révolté, dégoûté, écœuré, par ces plaisanteries de très mauvais goût diffusées par la horde putride des sommités putassières de l’ « access prime-time » décomplexé. La première de ces raisons, c’est la banalisation, la normalisation même, de l’attouchement sexuel, du harcèlement, de l’apologie à peine dissimulée de la « femme-objet ». Alors que les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, les violences envers les femmes ne cessent d’augmenter, « ça n’est que de l’humour » pour une poignée de donneurs de leçons à distance dont on connaît la propension à « se victimiser » par la suite. Quitte à faire des parallèles douteux avec la répression qu’ont connu les résistants et les opposants politiques, en France, pendant l’Occupation ! Bien sûr, il en est de même pour les actes homophobes en constante augmentation : on peut légitiment se dire que les médias jouent leur rôle dans la perfusion crétine qui soumet tant de gens, au simple motif que « ça ne prend pas la tête quand on rentre du boulot ». Ah ça, je vous le confirme ! Il est sûr que si les millions de travailleurs pauvres, de chômeurs, d’exclus du travail, cessaient de regarder la lanterne à débilités, et lisaient un bon livre, s’ils en venaient à débattre (dans la vie réelle) avec d’autres, à monter des initiatives communautaires, écologistes, associatives … Le pays aurait une toute autre gueule, je vous l’assure !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Et, car la télévision n’a jamais autant eu d’influence (même sur les jeunes enfants qui voient ces actes innommables sans restriction), ça ne va pas du tout dans le sens du respect de l’autre (homme ou femme), dans le sens d’une élévation du niveau moyen d’intelligence de la population (le QI moyen des Français a plus diminué que celui des Britanniques en une décennie !), dans le sens d’une société civile respectueuse des droits de tous, et veillant à l’application des devoirs de chacun. Bah non, voyons donc, une société dans laquelle chacun aurait un sens développé de l’esprit critique, de la curiosité, de l’entretien de la culture générale comme de la maîtrise de sa propre langue natale, ne servirait plus les intérêts de cette véritable clique d’asticots dégoulinants rémunérés par les recettes publicitaires !

     

    C’est sûr, le Hippie qui vit dans une yourte en plein milieu du Cantal et qui roule en Lada Niva, ou le Traveller qui vit dans son vénérable fourgon aménagé, ou l’outsider convaincu (mec ou fille) qui vit sa liberté culturelle/idéologique sans se préoccuper des nouvelles « trends » ni du « buzz », n’apportent pas grand-chose, sinon RIEN, aux publicitaires. Au fait, ici en Bretagne, sur un immeuble de 16 appartements, nous sommes gratifiés de 2,5 kilogrammes de prospectus publicitaires par semaine. Qui nous beurre encore la raie avec l’écologie ou le « développement durable » ? Les mêmes qui font leur pub dans ces prospectus !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Mais, et je suis sûr que vous l’avez constaté, chers lecteurs et amis : la France, en termes de déclaratif et de retenue, est à l’image de ses nouveaux « patrons ». Avec un président qui, après avoir évoqué « les gens qui ne sont rien » et les « fainéants », après avoir fustigé les « extrémistes » (de gauche, bien sûr), se paye le luxe, maintenant, de dire que des ouvriers qui ne tiennent qu’à sauver leur outil de travail et leurs emplois « foutent le bordel »... A quoi d’autre peut-on s’attendre, sinon à la victoire de l’extrême-droite en 2022 ? Bah oui, bien sûr, car les communistes, les alternatifs, les militants écolos (ceux qui se mobilisent, hein, pas ceux qui arrivaient à leur ministère en grosse berline), et les anarchistes ("et pourtant, ils existent !"), tous ceux qui veulent changer profondément les choses, n’ont jamais autant fait peur aux petits beaufs bien franchouillards et aux putains de familles groseilles, aux "investisseurs", ces enculés de profiteurs qui restent assis en faisant "fructifier leurs liquidités" sans aucune honte vis-à-vis des travailleurs dont les usines ferment, aux petits patrons « qui veulent pas que les gauchistes les dépouillent », aux grands patrons aussi, dont l’intérêt premier n’est en aucun cas le bonheur de leurs subordonnés … (« Le prolo, c’est comment on fait le travail. Le patron, c’est pourquoi on fait le travail ! »)

     

     

    Franchement, je m’étonnerai, dans ces circonstances, de l’apparition d’une situation révolutionnaire en France. Ça me surprendrait, mais j’y prendrai sans doute part. Car nous vivons depuis bien trop longtemps sous la coupe de « puissants », pour beaucoup parvenus, et nés dans la soie, qui nous imposent la pauvreté autant que l’annihilation du droit du travail, comme le massacre quotidien de la nature, comme leurs querelles par « éditorialistes » interposés, comme l'appauvrissement de la culture (livresque, musicale, cinématographique, ...) comme leur putain de NORME (allez en parler aux militants des logements légers et alternatifs, aux Travellers, et à tant d’autres …) En somme, des conditions peu favorables pour que rien qu’un million de personnes décident de se révolter, car elles n'ont rien d'autre perdre que leurs chaînes. Là est tout le problème. Je n’ai pas honte de dire qu’à l’âge de 20 ans, j’avais la volonté et la force de prendre le monde par les dents, de le secouer, de foutre en l’air la bourgeoisie, de contribuer à créer un monde plus égalitaire, sur les cendres de l’ancienne domination sans partage. Aujourd’hui, après tout ce qu’il m’est arrivé depuis 2010, j’ai encore la force de prendre mon clavier pour m’insurger. J’ai encore le courage de dire en public ce que j’ai envie de dire, et tant pis si ça choque le populo qui pue la vinasse et qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. J’ai encore la volonté de participer à une cause qui en vaut la peine.

     

    Mais, et là ça n’a jamais été aussi clair : je ne voterai plus. Pourquoi ? Parce que, « si tu veux être sûr de perdre à un jeu, joue avec celui qui a inventé la règle ». Je crois que c’est on ne peut plus clair. Et donc, du fait que je ne me reconnais plus du tout dans le PS, ni dans « la France Insoumise », ni ailleurs : quitte à ne pas voter, autant tenter de changer le monde d’une autre façon, individuelle, réaliste et les pieds sur terre.

     

    Bon courage à vous tous, chers lecteurs et amis. Nous en aurons besoin.

     

    Que les Dieux veillent sur vous.

     

    - Troll

     

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