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    Bonsoir vous toutes et tous, chers lecteurs et amis de Dernier Bastion.


    Il est de ces temps où on dit de notre moral que « ça peut aller ». Actuellement, pour moi, c’est la période chiante de l’année : celle où je suis bien obligé de me remémorer les tristes « anniversaires » de mes deux hospitalisations en psychiatrie (2010 et 2016). Parce que c'était à cette période de l'année, à quelques jours près. Aucune chance que je fasse une rechute : je ne suis plus « schizophrène » mais autiste Asperger, j’ai donc un malin plaisir à rappeler que j’ai quitté le spectre des maladies psychiques.


    Si ce n'était que de moi, je foutrais le camp dans la forêt la plus profonde que je pourrais trouver par ici, avec tente, matos de camping, rations militaires pour 45 jours, canne à pêche, trousse de secours, deux couteaux suisses, vêtements de rechange, etc. Pour que « les gens », « le populo », « le banc de crevettes attardées » (appelons ça comme vous le voulez), bref, une grande majorité de personnes peuplant ce microcosme Breto-Breton qu'est la région où je réside actuellement, me foutent la paix.


    Quand ce ne sont pas les regards de vieux croûtons et de vieilles mies me détaillant de pied en cap comme un nom de dieu de quartier de viande (viande d’origine troll garantie, élevée dans les Alpes), ce sont les nuisances de mes voisins. Un soir par semaine, ça doit être un bordel pas possible à l’étage : ça s’agite en faisant autant de boucan qu'un régiment de légionnaires marquant le pas en ordre serré (et je sais de quoi je parle, même si je n'ai été que dans la Marine Nationale), ça tape avec ses godasses dans la rambarde de balcon (en acier, sinon c’est pas drôle), ça rote et ça gueule dans le hall de l'immeuble comme dehors, ça balance ses « marqueurs culturels » (pardon, ses papiers gras, canettes, ballons de baudruche, entre autres) à même l'allée desservant les garages, le plus souvent dans l'herbe ... Et bizarrement, en-dessous de mes fenêtres !


    (Comme ça, c'est bien plus facile de dire « C'est le gros ». Oui, je suis gros et je les emmerde, au moins j’ai des réserves, contrairement à leur stature d’allumette suédoise).


    Les autres reliquats d'humanité qui me servent de voisinage, c'est guère plus encourageant : une bonne femme qui se croit permis de balancer sa saloperie de musique à chier partout à fond les ballons, de manière régulière, au prétexte que Madame est malade chronique et rentre de l'hôpital, ou qu’elle vient de recevoir la visite d’une infirmière à domicile ...

     

    (Et alors ? Est-ce que je mets Woods of Desolation, Stille Volk ou Manegarm à fond la caisse quand je rentre de la forêt ?)

     

    Sans compter une vieille raclure au faciès évoquant l’alcoolisme intra-utérin mêlé à la consanguinité, qui monte et descend les deux étages de l'immeuble avec un cabas plein de bouteilles pleines (ou vides, ça dépend, mais ça fait le même boucan), et une bande de décérébrés en motocyclette ou moto gros cubes qui crament de l'essence inutilement, pour faire du bruit. Pas pour se déplacer, pour faire du bruit, réellement, à l'arrêt ou au ralenti, à proximité immédiate de l'immeuble.

     

    C’est sans doute leur « façon d’exister », leur « thérapie » pour oublier leur frustration de ne pas encore être devenus « influenceurs » sur Instagram, de ne pas avoir pu tanner leurs parents pour se voir offrir un nouveau smartphone à 600 €, ou de ne pas avoir pu réserver une place pour Maître Gims à Rennes, dans la « fosse », avec transport en bus inclus. Personnellement, je ne leur souhaite que la fosse de l’oubli, dans laquelle prennent place toutes les « modes » … passées de mode, justement.

     

    Étrangement, ce n’est pas mon monde. Ce ne sont pas mes « valeurs ». Pourquoi deviendrais-je comme eux ? Par suivisme ? Par soumission ? Par lassitude de me battre ? Par souci de « briller en société » ?

     


    Bizarrement, je ne m'amuse pas à faire grunter le moteur de ma Ford Fiesta à l’arrêt, à chaque fois que j'ai une joie ou une frustration. Non. Je ne supporte plus leur « culture du bruit ». Je ne supporte plus les émanations des billevesées de leurs « vedettes de la chanson » préférées comme l'odeur de leurs soi-disant « boissons énergisantes ».

     

     

    J’ai déjà précisé ma pensée sur ce point, mais il me paraît opportun de rappeler que ces tristes présentoirs à marques et leurs « dulcinées » ne se manifestent de cette façon qu’à la suite d’une hausse brutale des températures moyennes en pleine journée, allant avec les saloperies épisodiques genre coupe du monde de football, grandes fêtes locales ou nationales, bref, toutes les occasions de bien montrer qu’ils sont partout.

     

     

    Il est clair que, devant la salle où se déroule un événement sur trois jours lié au Black Metal, au paganisme Celte, aux arts Noirs, et ce fin septembre, on ne les voit pas. Une quarantaine de mes semblables, ça fait trop pour eux. Et la pluie, comme le froid, ils détestent. Au moins, dès le début de l’automne jusqu’à la fin de l’hiver, leur présence est nettement moins visible, ô combien moins haïssable, à la limite pour moi d’avoir pitié d’eux. De ne pas les envier, en tout cas, mais j’arrête là les bons sentiments, je vais devenir humaniste.

     


    Un de mes rares amis dans ce patelin (dans cette petite région devenant peu à peu un mélange entre un « nouvel eldorado pour rentiers » et une « réserve d'Indiens »), m'a dit en substance :



    [Te fatigue pas, les gens d'ici sont tellement vissés dans leurs peurs primaires qu'ils ne t'accepteront jamais. Ils te voient te balader en treillis, ils pensent « Plogoff » (*). Ils te voient avec des Paraboots au pied et un béret noir sur la tête, ils croient avoir à faire à un milicien ou à un SS, comme en 39-45. Ils ne t'accepteront jamais, quand bien même tu ferais tout pour te mettre à leur niveau. Mais tu y perdrais ton âme, à devenir comme eux, et finir comme eux. Tu n'as qu'à les regarder avec un grand sourire, étincelant, un sourire qui veut dire « Je t'emmerde, je coule une chiasse sur toutes tes peurs primaires, sur ta soumission à la pub, à la télé, à la peur qui te fait consommer pour tenter de remplir ce qui te sert de consistance. » Agis comme ça, il vaut mieux pour toi de vrais ennemis ... que de faux amis.]



    (*) Plogoff : le nom d'une commune où il y avait eu un projet de centrale nucléaire, dans les années '70, qui a été annulé. D'où les énormes déploiements de gendarmes en treillis sur les lieux … Et il semble bien que le moindre promeneur en chaussures noires montantes et treillis leur rappelle ce souvenir. Ah, mais je ne vous avais pas dit ? L’esprit critique et la réflexion avant le jugement ne sont pas « montés en série » sur tous les cerveaux, par ici.



    Et après, qui c'est-y qu'on accuse d'être « intolérant » ? Vous avez deviné, c'est votre serviteur. Seulement, le Troll, il est viscéralement marginal, constitutionnellement atypique, volontairement différent à bien des égards. Et ce sont cette marginalité (et tant d'autres), ce fait d'être atypique, ces différences (et bien d'autres) qui sont mises à l'index dans une société où la « norme » tient littéralement lieu de temple universel où les « esclaves » qui me servent de voisins (je les appelle comme ça car ils marchent toujours la tête baissée) et leurs semblables, se prosternent chaque jour. Ont-ils jamais été « tolérants » à mon égard ?

     

     

    Laissez-moi être le loup noir dans le troupeau de brebis. Car le loup est un animal sauvage, un animal païen, un animal de la forêt, comme moi ... et quand le loup est attaqué ou blessé, il est encore plus risqué de l'approcher. Surtout quand il sent qu’un mégalithe ou qu’un cromlech est proche, et que c’est la pleine lune, ou la veille d’un solstice.

     

     

    Ne jouez pas au troll avec un vrai troll. Pas dans un pays parsemé de légendes de lutins, de korrigans, de farfadets, de dryades, de gnomes et autres créatures folkloriques. Parce que, dans ces circonstances, en puisant son énergie mystique dans le vortex du fond des âges, c’est le vrai troll qui gagne. Quitte à utiliser un « argumentaire par le troll », il gagnera. Quitte à vous grogner dessus, il gagnera. Quitte à vous maudire sur quarante générations et à souhaiter que les Anciens Dieux vous foudroient sur place du fait de vos regards en biais, de vos moqueries, de vos injures, de votre inintelligence crasseuse, il gagnera.

     

     

    Un gabarit de troll est déjà un sérieux paramètre à prendre en compte, dans le but de vous faire reconsidérer votre attitude. Mais, un troll est légaliste « à défaut d’autre option » dans la forme actuelle de « société », laquelle est taillée sur mesure pour laisser libre cours à votre hégémonie, et aux lamentables manifestations sonores et olfactives qui l’accompagnent.

     

     

    Comprenez bien qu’il n’en serait pas de même dans un monde à la façon de celui des romans Warhammer … auquel cas, vous seriez forcés soit de contourner toutes les forêts un peu « mystiques », soit d’avoir recours à une petite armée de mercenaires avec un mage offensif pour espérer neutraliser un troll sauvage bien accroché à ses arbres comme à son mode de vie.



    Je commence sérieusement à perdre la foi, à en avoir mal à la tête et la nausée, de devoir contempler la connerie, la soumission, l'avilissement, la décrépitude intellectuelle, la déchéance culturelle, le laisser-aller d’un grand nombre, les monstrueuses contradictions de celles et ceux qui s’improvisent « guerriers du bon du bien ». Sans oublier mon dégoût de voir les règles élémentaires de ce que je pensais être « la vie en société », allègrement bafouées sans que quiconque n'y fasse rien, y compris les autorités censées « compétentes » (correction : « sans que quiconque n'en ait rien à foutre ») …

     

     

    Ah, vous êtes fiers de vous pochetronner la gueule à la journée longue, en cramant votre RSA ou vos indemnités chômage en ballons de blanc et jeux à gratter tout en maudissant les « étrangers » dont je fais partie, et les « assistés » dont VOUS faites partie ! Ah, que vous vous sentez accomplis de rouler comme des CONS sur toutes les routes de ce pays, de doubler l’automobiliste qui n’a que le malheur soit de respecter les limitations de vitesse et le code de la route à la lettre, soit de vous gâcher la vue sur le fossé, le platane ou le mur de ferme qui pourrait accueillir votre transformation en putain de chair à pâtée à la suite d’un choc violent ! Ah, que vous vous sentez « libre », quand bien même vous redoutez de ne pas avoir suffisamment sollicité les organismes de crédit pour « rester à la hauteur de vos collègues et amis » ! Ah, que vous vous sentez « informés » en posant votre arrière-train (voisinant votre « deuxième cerveau », à savoir vos couilles ou votre moule) devant un écran plat de 150 cm (ou plus) dans le but non avoué de continuer à croire et suivre des chaînes d’info et « prescripteurs de culture » qui vous méprisent !

     

    C’est là toute votre « identité Française » ? Réellement ? Deux mille ans d’évolution pour en arriver là ! Eh bien, je réitère : si quelqu’un « occupant de hautes fonctions » est outragé par de possibles « sentiments anti-nationaux » de ma part, je le laisse préparer mon exil, dans le pays de mon choix, mais avec une préférence pour un pays « carré » (Scandinave ou Germanique, donc) à ses propres frais, avec appartement, expatriation et boulot sur place !

     


    Ça faisait longtemps que l'émotion ne m'avait pas étreint de cette façon, mais là, le vernis craque. J'ai la rage d'exister tel que je suis, j'ai de l'énergie, de la motivation à revendre, et des Paraboots en pointure 47 pour botter des culs. Quand j'ai entamé ma carrière de chauffeur routier, j'avais les dents qui rayaient le parquet, de force et de volonté. J’ai vieilli, acquis certaines expériences, traversé des doutes, de bons moments comme de terribles, et ça m’a profondément changé.

     

     

    Mais au moins une chose ne change pas, c’est même un fait, une cause, un devoir moral. La liberté et les éléments culturels auxquels j’ai prêté allégeance il y a bien longtemps ne m’ont jamais laissé tomber, et je ne vais ni me soumettre à votre « diktat » normatif, ni me taire, ni baisser les bras.

     

     

    Parce que si c’est ce que vous attendiez de ma part, vous pouvez déjà être terriblement déçus.

     


    Dans un groupe de discussions « alter » que j'ai rejoint récemment (IRL), on me parle d'humanisme. Mais comment pourrais-je être « humaniste » rien qu'une seconde vis à vis de personnes qui m'ont toujours craché à la gueule ? Comment serais-je pétri de valeurs « humanistes » quand ce pays organise la lobotomie sans opération chirurgicale par flux hertzien interposé, et qu'on me demande à mots couverts ou à renfort du « t’as rien à foutre ici » de « rentrer dans le rang » ?

     

     

    Comment n'aurais-je pas envie d'exil loin de vos gueules qui se ressemblent toutes, de votre hygiène douteuse, de la crasse dans laquelle vous vous vautrez et de vos blagues à deux pièces de cuivre sur le fait que je porte un treillis ou un béret ? Comment résiste-je à l’envie de hurler des insanités au premier qui me titille pour espérer percer un abcès vieux de 30 ans ?

     



    Je n’ai jamais eu la foi en VOTRE monde, celui de la NORME. Dès que je peux, je me réfugie dans mon petit monde à moi, mes bouquins, ma musique, mes loisirs de "boloss" et les quelques idéaux et rêves qu'il me reste. Mais je continue à vivre, je m'accroche, je me bats aujourd'hui, en morflant, pour espérer vivre heureux dans un avenir proche. Parce que c'est ce que je sais faire de mieux. Et parce qu’il n’y a pas d’alternative à cette façon de faire pour moi.

     

     

    Si vous faites la démarche sincère de me comprendre, de m’accepter, de comprendre ce que je suis et de vous interroger sur mon identité d’outsider, ma porte vous sera toujours ouverte.

     

     

    Si ce n’est pas le cas … eh bien, ce n’est pas vous qui ferez ma vie. Mais, en vous observant attentivement, j’ai une idée de quoi est faite la vôtre ... Pensez donc plutôt à rembourser vos traites, continuez à marcher la tête baissée comme les larves que vous êtes, parce que le « système » n’a prévu que cette destinée pour vous.

     

    Et, croyez-moi, « parole de troll », je ne vous envie pas.



    Bonne soirée à vous tous, chers amis. Évidemment, ce torrent de rage ne vous était pas destiné, vous l’aurez compris. C’était juste un énorme coup de cafard, une nuit, il y a quelques jours. Et votre fidélité me laisse à penser que certains d’entre vous connaissent ça tout autant que moi …

     

    Que les Anciens Dieux veillent sur vous et vos Clans. Honneur et Tradition.



    - Krähvenn « Trollsson » Vargbroder, mercenaire Troll des Clans des Montagnes Blanches de l’Est, en exil.

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