• Le Pays des Morts...

    Bonsoir à nouveau, chers lecteurs et amis.

     

    Vu que, comme vous le voyez, je n'arrive décidément pas à dormir en raison de mon énervement nocturne, je me suis décidé à vous faire profiter d'un sentiment prenant de plus en plus de place dans mon esprit embrumé par les vapeurs bénéfiques d'une chanson de Summoning. Cette chanson, et le titre du présent texte vont de pair, « Le pays des Morts »...

     

    Je parle ici, vous l'aurez compris (ou pas) du Limousin. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons.

     

    Déjà, je suis arrivé à La Souterraine, ancienne sous-préfecture défroquée de la Creuse, en plein mois de Janvier, sous une météo typiquement humide. Il ne s'est pas passé une semaine avant que je découvre à mon grand regret, être tombé dans rien de moins qu'un foyer hébergeant également des handicapés mentaux... Avec les conséquences que vous pouvez imaginer sur mon moral, ma motivation et ma personnalité. Non, je n'ai rien contre eux, mais je persiste à dire qu'ils n'ont pas leur place dans un Foyer de Jeunes Travailleurs (par contre, bel et bien dans un centre d'hébergement adapté à leur déficience mentale). A cause du boucan formidable qu'ils font avec leurs scooters, voitures sans permis (et la musique de... piètre qualité qui va avec), et de leurs réflexions à deux pistoles. Par exemple, un jour, je faisais remarquer à la charmante animatrice des lieux, que le café était laxatif (tout le monde ou presque le sait), et un de ces agréables personnages n'a rien trouvé mieux que de dire (sans me regarder) : « Tiens, il ramène sa science... » J'ai ravalé une réplique mordante, et j'ai serré les poings. Mais mon cœur n'avait pas envie de répondre...

     

    Je me suis donc mis à chercher du travail. Attendez, vous venez de Grenoble, et vous cherchez du travail à... La Souterraine ? Ah, je l'aurai entendue, cette phrase. Une bonne manière de me demander pudiquement ce que je foutais là. Je me suis obstiné, et à force d'obstination (et de rendez-vous au Pôle Emploi), cela finit par payer, je fus orienté sur une formation de cariste à Guéret. Donc je préparais mon déménagement, en espérant trouver mieux à Guéret, justement...

     

    Je suis donc arrivé dans la préfecture Creusoise au mois de juillet 2014. Et, c'est là que j'ai appris que la formation de cariste venait de se transformer en... formation de magasinier. Bon, peu importe, j'avais de toute façon envie d'un métier dans la logistique ou l'entreposage, il ne me restait qu'à modifier mes motivations, et à chercher des offres d'emploi correspondantes. A l'époque, je croyais dur comme fer en mes chances, notamment grâce au projet de plate-forme logistique sur la zone industrielle, aux portes de la ville. Hélas, ce n'est qu'un serpent de mer, tel le monstre du Loch Ness, né d'une volonté préfectorale et municipale, arrosée de contrats juteux bien sûr. Donc, un truc sur lequel je ne pourrai pas compter. Pas grave.

     

    J'entamais ma formation de magasinier en septembre de la même année... Et là, je me retrouve dans une classe de... débiles (je n'ai pas d'autres mot), tout juste bons pour ne se laver les mains (ou le reste)... toutes les trois semaines, péter, roter, chanter, se mettre à poil en classe... J'en pleurais de rage, voyant le gâchis des fonds régionaux dédiés à la formation. Cela ne pouvait plus durer, je suis tombé malade le 20 octobre (pneumonie, comme vous savez, vraisemblablement transmise par un crasseux qui m'a toussé dessus), donc hospitalisation en urgence... Et abandon de la formation. Depuis, j'attends, entre rendez-vous au Pôle Emploi, démarches en tout genre, espoirs douchés puis ravivés...

     

    Et, cet après midi, ce désagréable médecin de pacotille, qui m'annonce que je ne pourrai probablement pas devenir cariste !

     

    Mais dans quelle région suis-je tombé ??? J'ai maintenant la réponse : au Pays des Morts...

     

    Aucune volonté d'avancer, aucun avenir (social, économique, professionnel, sociétal, culturel...), aucune envie de rompre avec la mentalité crasseuse ou petit-bourgeoise, comme aucune envie de nettoyer les rues jonchées d'immondices, de l'avenue de Poitiers jusqu'à Sainte Feyre, et de la zone industrielle jusque sur la route de Bourganeuf. Guéret en une phrase. Des rues défoncées (dignes de la Roumanie), aucune poubelle en ville, aucune alternative à la voiture, transports régionaux réduits à leur plus simple expression...

     

    Donc, et j'en prends ici la résolution solennelle : à celui ou celle qui me proposera de rester sur Guéret (pour le boulot ou pour autre chose), j'éclaterai de rire jusqu'à plus soif en tentant de lui dire que je vaux mieux que ça.

     

    Je vaux mieux que de me balader en jogging « pyjama » dans les couloirs de Leclerc, je vaux mieux que de faire le fayot pour garder un travail ici, je vaux mieux que de devoir vivre entouré de fans de Kim Kardashian... Et je vaux mieux que devoir payer un loyer équivalent à ceux de Grenoble pour une ville qui ne propose même pas les commodités de Voiron.

     

    Tout est à faire, mais ma prochaine destination sera bel et bien le grand Ouest.

     

    Et si vous comptez vous établir dans la Creuse (ou même ailleurs en Limousin), un conseil... réfléchissez y à deux fois, avant de tout plaquer.

     

    Bon courage à tous.

     

    - Antonin "Troll".

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