• On s'invente un univers... Et alors ?

     

    Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, une bafouille encore typiquement trollesque, un texte sorti tout droit des tréfonds de mon imaginaire fertile (ou pas…) sur la nécessité de s'inventer un univers. Comme d'habitude à mes lectures, vous allez vite comprendre de quoi je parle, et comme d'habitude également, je vous incite de tout cœur à réagir par commentaires ou mails interposés.

     

    Pourquoi avons-nous tant besoin de nous inventer un univers ?

     

    On s'invente un univers... Et alors ?

     

    La réponse paraît claire : pour penser à autre chose, pour développer son imaginaire, pour accéder à d'autres formes de culture. Cela dit, il y a une deuxième réponse : tout simplement pour s'évader des réalités trop sombres ou trop brutes de ce monde. Il est vrai que les derniers événements ne nous ont pas aidés à faire abstraction de l'état de la planète, de l'abrutissement congénital et de la soumission aux idéologies mortifères, que ce soit celle de l'extrémisme barbare, celle de la culture « accessible », ou celle de la publicité avilissante.

     

    Partant de ce triste constat, j'ai l'impression que nous autres, Metalleux, Goths, Rockeurs, Punks, Idéalistes assumés ou débutants, Médiévalistes, Rôlistes, Voyageurs aux semelles de vent (mes chers amis Travellers), n'avons pas notre place dans ce monde, dans cette société. Et pourtant… Pour la plupart d'entre nous, nous travaillons, que ce soit à l'année ou par intermittence, suffisamment en tout cas pour satisfaire nos besoins primaires et secondaires. Nous avons tous des amis, des connaissances, nous avons vécu des tas de rencontres, fructueuses ou inutiles (moi le premier), bref, nous avons un statut social.

     

    Mais alors, qu'en est-il des gens qui n'ont aucun imaginaire, qui absorbent benoîtement ce que leur dictent les médias « officiels », les philosophes de gare, et la culture de l' « access prime time » ? Eh bien, vous en penserez ce que vous voudrez, chers lecteurs et amis. Pour ma part, ces braves petits soldats du peuple ne m'intéressent pas. Je me contrefous de leur univers de soumission intellectuelle, dans lequel avoir des idées novatrices est tout sauf accepté socialement (et je le vis au quotidien ici sur Guéret). Je n'ai pas l'impression d'avoir ma place dans leur vision du monde. Et je préfère cent fois, mille fois, que les Dieux m'accompagnent dans ma quête, rester chez moi à lire pour la énième fois le même roman de Fantasy ou le même traité d’Ésotérisme, en essayant de me pencher sur des passages que j'aurai négligé, plutôt que de devoir affronter leurs regards de veaux (je n'ai pas d'autre mot) au supermarché, à Courtille, dans une administration ou ailleurs encore.

     

    Je ne veux pas, je n'ai jamais voulu, de leur ramassis de phrases assemblées par défaut, qui forment ce que les bien pensants appellent « l’œuvre littéraire de l'année », mais ce que j'appelle pour ma part « un torchon aux éditions du Pilon ». Je ne veux plus que l'on me propose des vidéos de rap, de r'n'b', de musique qui n'adhère pas à MES idées sur la vie et la liberté. Et je refuse, au risque de perdre des amis, de me laisser entraîner dans l'inextricable tourbillon de l'aspirant militant d'extrême-droite…

     

     

    On s'invente un univers... Et alors ?

     

    Soyons clairs :  je dirais que je compense la faiblesse de mes amitiés réelles par les richesses des gens que je croise sur Internet. Car, sur les forums que je fréquente comme sur Facebook ou Skype, j'ai des amis, j'en ai déjà rencontré quelques uns (tel que le Jay, Orèl et son compagnon, Marjorie, …), et je ne doute pas de pouvoir rencontrer quelques autres de mes contacts d'ici quelques temps, quand ça ira mieux pour moi. En fait, je préfère nettement passer la soirée sur le Net, à échanger avec des amis de confiance, sur tous les sujets possibles et imaginables… Surtout, je sais qu'ils garderont tout pour eux.

     

     

    Alors que dans la vie réelle, à Guéret… J'en viens à me méfier de tout le monde, tant les gens sont langues de vipère (pour ne pas être vulgaire). Donc, je reste (et je me retranche parfois subitement) dans mon monde, mais cela ne m'empêche pas d'en sortir à intervalles réguliers pour aller faire une démarche administrative, des courses, pour aller faire un tour en forêt, ou autre chose. J'ai pleinement conscience que je suis un putain de marginal, de par mes références culturelles, musicales ou spirituelles, et vous savez quoi ? J'en suis fier !

     

     

     

     

    Oui, je suis volontairement fier de m'inventer chaque soir dans mes rêves un « monde idéal » peuplé de Lutins, de Trolls, de Farfadets, d'Elfes, de Dragons, de Chevaliers humains et de Nains barbus. Et alors ? Oui, je suis fier d'écouter du Metal extrême plus de huit heures par jour, mais pas que, comme vous le savez, je navigue souvent vers la Trance psychédélique ou classique, vers la musique Médiévale, vers d'autres cultures qui me plaisent…

     

     

    Oui, je suis fier de porter au quotidien un Valknut en pendentif et un Mjöllnir en chevalière à l'annulaire. Et alors ? Jusqu'à preuve du contraire, je n'impose ma manière de faire à personne. Je demande une chose, et une seule : être respecté pour ce que je suis, pour mon parcours, pour ma culture, et ne plus être sujet de railleries, de moqueries, de regards en biais, lorsque j'évoque l'univers dans lequel j'adore me cantonner. C'est tout ! Et si ça ne vous plaît pas, je vous emmerde !

     

     

    On s'invente un univers... Et alors ?

     

    Chers lecteurs et amis, j'ai maintenant trouvé la réponse à la question que j'ai évoqué en début de texte. Nous nous construisons un univers pour échapper à la tourmente de ce monde, et pour nous cultiver chaque jour un peu plus. Honte à celles et ceux qui nous rabaissent à ce que nous ne sommes pas ! Honte à ceux qui rient de nous. Nous sommes marginaux, et fiers. Et quand bien même, nous ne vivrons peut être pas aussi vieux que nous l'espérions il y a quelques années… Notre vie aura été, à mon avis, bien plus intéressante et comblée culturellement que celle du premier péquin adepte du combo « Audi A3 TDI et télé-réalité ».

     

     

    On s'invente un univers... Et alors ?

     

    En espérant des temps meilleurs pour nous tous, je vous souhaite une bonne soirée.

     

    - Troll

    « Terreur, désolation, mort...Démocratie ? »
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  • Commentaires

    1
    alex76
    Mardi 5 Avril 2016 à 09:52

    moi aussi ca m'arrive parfois le soir de m'inventer des univers , ou meme toute la journée . En cours , sur mon pc , en tout cas je trouve tes textes tres interessants et tres travaillés , bravo !

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