• Bonsoir !

     

    A la lecture de mon blog, vous devez vous poser la question... Qu'est ce que le paganisme ?

     

    Symboles Païens

     

    Dans les limites géographiques du monde antique, centré sur la Méditerranée, de nombreuses religions ont existé. En Mésopotamie, en Égypte, en Grèce puis à Rome, les divinités étaient multiples, locales ou importées. Les divinités archaïques, souvent agrestes ou chthoniennes, ont évolué vers des divinités plus humaines, policées, dont les Olympiens sont le meilleur exemple.



    Il n'existait pas de mot pour désigner l'ensemble des religions, bien que l'Empire romain eût consolidé les échanges de toute nature entre ces peuples.



    D'autres religions encore existaient, au Nord de l'Europe, en Orient ou Extrême-Orient, en Afrique, etc.



    Au travers des millénaires, deux caractères semblent constants dans ces religions : le polythéisme, c’est-à-dire la croyance en plusieurs dieux, et la tolérance pour les dieux des autres, assortie d'emprunts fréquents. Isis avait par exemple son temple à Rome, et les Césars les leurs à Alexandrie.



    Dans le monde méditerranéen, la première dissonance devait venir des Hébreux qui étaient monothéistes. La Judée était une province romaine bien particulière, avec son pouvoir religieux articulé au pouvoir politique de Rome, dont la Bible raconte les démêlés. Les juifs ne reconnaissaient pas les autres dieux, ni la divinité de César. César s'en accommodait, le Peuple élu étant forcément limité et peu prosélyte.



    Puis vint le christianisme. Articulée sur la foi des Israélites et l'Ancien Testament, cette religion excluait aussi la reconnaissance de tout autre dieu. Le mithraïsme récent, monothéiste aussi, n'avait pas cette exclusivité. Ouvert à tous, le christianisme ne tarda pas à devenir majeur, à se doter d'une Église puis à compter des empereurs dans ses rangs. De son émergence à la conquête du pouvoir suprême, l'affaire prendra à peine trois siècles.



    Le « paganisme » désigna alors toutes les religions connues, autres que le christianisme, que pratiquaient les « païens ». L'étymologie du mot montre l'intention péjorative comme le seront les mots « mécréant » ou « infidèle » pour les musulmans. Seuls les juifs hébraïques, qui partageaient le même Dieu, gardèrent une identité distincte.



    En 391 et 392, le mot est utilisé officiellement dans la législation par Théodose Ier, empereur romain chrétien, pour interdire ces religions dans tout l'Empire, déjà chrétien depuis 380. Puis viendront, au début du Ve siècle, les destructions massives et les pillages, quelques massacres auxquels ces religions éparpillées, non cléricales et non dogmatiques, ne survivront guère.



    Ce mot, inventé par une minorité pour désigner une majorité, devint ainsi progressivement le qualificatif d'une minorité, supposée fruste et rurale, donc inculte. Le mot s'élargit ensuite aux musulmans, puis dépassant le seul champ de la religion, qualifiant aussi des pratiques sociales que la morale chrétienne réprouvait. Même élargi, il reste un point de vue chrétien.

    Bien que le christianisme, religion officielle et unique de l'Empire romain depuis 380, s'étende ensuite largement en Europe (Charlemagne, Saint-Empire romain germanique, etc.), des cultes et pratiques païens ont encore lieu les siècles suivants, mais la clandestinité conditionne la survie. Dans ces conditions, l'absence de textes sacrés, la tradition orale, le secret des cultes contribueront à faire presque entièrement disparaître ces religions anciennes. Quelques « fêtes traditionnelles » de nos campagnes existent encore de nos jours, mais n'ont plus de signification religieuse. Notre bûche de Noël est une survivance païenne, comme le Carnaval, etc.



    A la Renaissance européenne (XVIe siècle), l'art païen redécouvert a contribué au retour à la culture antique des humanistes, et le romantisme (XIXe siècle) y a cherché un renouveau celtique. Le paganisme recouvre donc plusieurs religions dans leurs rapports avec le christianisme, généralement des polythéismes indo-Européens.



    Des résurgences religieuses auront lieu en Europe, des « néopaganismes », notamment à la Renaissance, mais aussi au XIXe siècle (germanisme, celtisme, etc.), et encore de nos jours : Wicca, Asatru, YSEE, etc.



    « Païen » est donc à l'origine un concept spécifiquement chrétien qui désignait tous ceux qui, mis à part les juifs (pour des raisons évidentes), ne sont pas chrétiens. Au Moyen Âge, la Chanson de Roland appelle « païens » les musulmans. Ce concept fait donc un amalgame entre des réalités très diverses et qui, jusqu'à l'époque où le christianisme devint religion officielle (ou quasi officielle), n'étaient nullement perçues par les intéressés comme formant un tout.



    Chez les auteurs chrétiens de l'Antiquité Tertullien ou Lactance ou Augustin, le païen est à l’image du chien qui renifle, en quête de nourriture ou le chien mord et aboie, comme les païens après les chrétiens : le païen est surtout celui qui est en attente de conversion.



    La question de la transformation des temples païens anglais en églises d’après les instructions de Grégoire le Grand permet de réfléchir au concept de païen. Le terme « paganus » ne se trouve que dans le Registre des lettres du pape où, clairement pagani est synonyme de gentiles. Grégoire ne considère pas les païens forcément d’une façon négative. À l'époque carolingienne, la correspondance d’Alcuin révèle un réel souci chez le conseiller de Charlemagne pour la conversion des païens. Lors des campagnes militaires contre les Saxons, il préconise toujours la persuasion, rappelant à plusieurs reprises qu’on ne saurait donner la foi à un païen par la violence.



    La dénomination de « chiens » pour les païens est une insulte fréquente dans de nombreux textes, en particulier dans le monde germanique et slave, durant le haut Moyen Âge. Cette insulte est encore largement utilisée à la fin du Moyen Âge.



    Elle était déjà utilisée dans l'Ancien Testament par les juifs, désignant ainsi les prostitués sacrés de polythéismes contemporains, élargissant le terme aux homosexuels. Il n'a plus de caractère insultant dans l'Evangile selon Matthieu 15(21-28), où il devient affectueux plutôt que méprisant, s'appliquant à la cananéenne comme aspirant à la foi, non plus comme opposée. L'histoire tumultueuse entre romains et premiers chrétiens a pu le lui ramener.



    Néanmoins, du temps a passé depuis cette époque et, vu d'aujourd'hui, le concept n'est pas dépourvu de pertinence (et le mot semble plus commode que les substituts qu'on pourrait lui trouver, « religion traditionnelle », « polythéisme », qui ont eux aussi leurs imperfections), à condition que l'on garde à l'esprit qu'il cerne une réalité multiple. Le paganisme est un terme pratique pour désigner globalement les pratiques religieuses de l'Antiquité (Europe, Proche et Moyen-Orient, Afrique du Nord) en dehors du christianisme et du judaïsme.



    À partir de la Renaissance ont ressurgi des mouvements religieux ou philosophiques se réclamant à nouveau du paganisme :

    • le néopaganisme des humanistes du XVIe siècle ;

    • les néopaganismes celte (néodruidisme), germanique, scandinave (Ásatrú), égyptien (khémitisme) et grec (hellénisme) de la fin du XIXe siècle au XXe siècle.



    Il ne faut pas confondre le paganisme avec l'athéisme. Les païens ont un sens du mystique et du sacré étranger aux athées.



    Le luciférisme est-il un paganisme ? La croyance dans l'existence de démons ou d'un être personnifiant le mal existe dans quasiment toutes les religions qui sont fondées sur l'opposition Bien/Mal. Il ne faut pas confondre culte et croyance : le christianisme enseigne la croyance dans l'existence de Satan mais rejette toute idée de culte qui n'est dû qu'à Dieu. Quant au satanisme d'Anton Szandor LaVey, ses adeptes ne croyant en aucune divinité, mais pensant que l'homme est son seul dieu, ils sont plus difficiles à classer.



    *source : Wikipédia*

     

    Au plaisir de vous lire.

     

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  •  Bonsoir.

     

    Anagantios, en ancien gaulois, signifie « le retour du printemps ». C'est une fête païenne, le 21 mars. Précisément, l'équinoxe de printemps.


    C'est aussi un morceau de musique sublime, interprété par les violonistes d'Eluveitie, groupe de pagan metal suisse.

     

    Lorsque j'écoute cette mélodie, je m'imagine cultivant la terre, au retour des beaux jours, en plein cœur de la Creuse. La nature se réveille doucement, après un hiver rude, les insectes vrombissent de plante en plante, les oiseaux chantent à l'unisson, et le soleil, noble force de la Nature, irradie de ses rayons le pays de mon cœur.

     

    L'émotion est palpable ! C'est la fin de mon premier hiver dans ma région d'adoption. Après avoir été bloqué pendant des jours par la neige, je sors sur le pas de la porte, et découvre ce spectacle qui réchauffe mon âme engourdie par le froid des collines.

     

    Mon voisin m'interpelle joyeusement, je pose mon outil de travail et le rejoins sur le champ. Nous parlons de la pluie et du beau temps, de nos vies, de notre pays. Lui aussi est un exilé. Il a quitté la capitale pour s'installer ici. Trois cent quarante habitants, été comme hiver. La belle saison sera-t-elle chaude ? D'après les anciens du village, il y a peu de chance. Ils se fient surtout aux plantes et aux animaux, ce sont les valeurs les plus sûres. La météo dans le poste ? Personne n'y croit !

     

    Le facteur nous interrompt un instant. Un temps, nous revenons à la civilisation. Ici, à 700 mètres d'altitude, c'est comme sur une île. Presque coupés du monde... Le journal local, quelque bavardage sur les animations locales, puis il repart dans son véhicule jaune.

     

    Il serait temps de prendre le vélo, pour faire quelques courses à l'épicerie du village... Les provisions s'épuisent ! Mais... mais...

     

    Comme la mélodie d'Anagantios, c'est aussi fugace qu'un rêve... qui deviendra bientôt réalité.

     

    Au plaisir de converser avec vous.

     

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  • En quête du Souvenir des temps jadis, je marche dans la forêt d'autrefois... Bien loin de la civilisation, mon âme errante parcourt les sentiers feuillus, où le jour ne fait que filtrer entre les grands arbres. Les lieux sont si calmes, et pourtant j'y ressens une certaine force, une vibration qui étreint mon esprit... Les pierres sacrées ne sont plus très loin.

     

    Ici, la Nature est maîtresse. Des libellules colorées virevoltent de feuille en feuille, toutes sortes d'oiseaux chantent au dessus de moi, et le bruissement dans les fourrés m'avertit de la présence d'un écureuil, à la recherche de son repas...

     

    Me voici maintenant dans une petite clairière, un filet d'eau coule, et le menhir est là. Une petite prière, et je repars. Le fond de l'air est plutôt frais, malgré le soleil très présent, en ce début d'automne.

     

    Le chemin suivant est la voie vers la Pierre du Sacrifice. Passionné par les légendes païennes, je m'y dirige sans hésiter. J'y arrive bien vite, et là, en posant la main sur le dôme couvert de mousse... monte une vibration, venue du fond des âges. Une force de la nature ! Un esprit de la roche.

     

    Comme une évidence, une mélodie de Moonsorrow retentit dans mon esprit : "Varjojen Virta", ce qui en finnois signifie "Courant d'Ombres". Il est clair que les tribus païennes peuplant autrefois le Limousin se donnaient rendez-vous ici pour faire offrandes à leurs Divinités.



    Bouleversé par l'expérience spirituelle que je viens de vivre, je repars, pour le Rocher aux Fées. 25 minutes de "sabotée" dans les bois, et ... miracle de la Nature ! Me voici maintenant face à un énorme rocher en équilibre, au-dessous duquel se trouve une petite cavité... le tout surplombant un éboulis, la rivière, encore une fois les pierres couvertes de mousse sont là. L'esprit maître de ces lieux, bienveillant et accueillant envers un de ses fidèles, a voulu que l'air soit frais, je l'en remercie.



    Le milieu de la journée est proche... Mais en pleine nuit, l'endroit se prête volontiers à une prière. Et... il suffit d'y croire rien qu'un peu, pour imaginer un sympathique "fadet" en pleine cueillette de baies, une lutine malicieuse ajustant ses bijoux faits d'herbes et de feuilles... C'est le domaine de Kernunnos, un sanctuaire à jamais béni par les dieux ! Je dois faire demi-tour, il est l'heure de rentrer. Mais jamais je n'oublierai les merveilleuses sensations de cette belle journée.

     

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  • Bonjour !

     

    Voici donc quelques photos de mon récent voyage en terre Creusoise...

     

    Tout d'abord, les Pierres Jaumâtres. C'est un chaos granitique, situé sur la commune de Toulx Ste Croix, tout près de Boussac. D'après les historiens, le nom vient de l'ancien gaulois « jo mathr », qui signifie « faire couler le sang »... Ce lieu aurait donc été un endroit où nos ancêtres pratiquaient des sacrifices humains... Mais une autre explication se profile : l'ancien auvergnat « mâtre » signifie « fée ». C'est le rendez-vous des lutins, gnomes ou autres farfadets... Seuls les roches le savent !

     

    Les Pierres Jaumâtres

     

     

    Les Pierres Jaumâtres

     

     

    Les Pierres Jaumâtres

     

     

    Puis voici la fameuse « Maison à Tourelles » de Boussac. Elle date du quinzième siècle.

     

     

    Maison à Tourelles

     

     

    Et la Rigole du Diable ! Commune de Royère de Vassivière. C'est un endroit chargé de légendes... On raconte que le diable aurait passé un pacte avec les habitants du coin pour construire un pont sur la rivière... De nombreuses versions de l'histoire existent, et sont racontées, aujourd'hui encore.

     

    La Rigole du Diable

     

     

    La Rigole du Diable

     

     

    Le château des Ducs de Mortemart, Haute-Vienne. Tout en pierre, mais apparemment vide... Entouré de douves où vivent plusieurs oiseaux d'eau (canards par exemple).

     

     

    Château des Ducs de Mortemart

     

     

    Ensuite, vient le menhir de Cinturat (commune de Cieux, Haute-Vienne.) Situé dans un environnement protégé, composé de tourbières, de forêts et de prés. A voir absolument !

     

     

    Menhir de Cinturat

     

    Et la Pierre Branlante. Je n'ai pas réussi à la faire bouger, et ce n'est pas faute d'avoir essayé !

     

     

    Pierre Branlante

     

    A bientôt, chers amis !

     

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  • Et au bord du Feu, le Dernier Bastion à l'abri du froid hivernal... regarde les nobles flammes, jadis claires, réduire en cendres les tristes reliques du Pacte de la Haine... Ô toi Compagnon qui viens mettre un terme à ma solitude, regarde donc la flamme païenne, qui envoie vers l'Univers les derniers volutes d'un livre maudit... Puisses-tu prendre exemple, et te créer une force afin de rejeter sans accroc les relents putrides d'un texte interdit...

     

     Le jour viendra, la maladie qui a déshonoré les racines de notre Culture... sera anéantie... Et alors, plantant un étendard d'ouverture et de respect sur la neige écarlate, nous pourrons entendre cette litanie dans nos cœurs gonflés de fierté. Le paganisme n'a rien à voir avec la haine. Le paganisme, c'est la croyance en d'autres choses qu'un dieu unique, peu importe son nom. C'est se retrouver au plus profond d'une forêt sauvage, et interpréter chaque signe de la Nature, chaque arbre, chaque chaos rocheux comme un message.

     

     Une fois de plus, les blessures de l'âme se sont refermées. Le combat de l'honneur, contre la Noirceur Haineuse, a vu la victoire de la Lumière Ancestrale ! A présent... en quête du souvenir des temps jadis, j'aimerai tant arpenter de belles collines, marcher autour d'un étang, ou écouter le silence complice d'une forêt hivernale...

     

     Ô puissants Esprits de la Forêt, puissiez-vous m'accompagner dans votre domaine, dans votre monde... par-delà les chaos de pierres, sous la cascade, au pied d'un pont, vous vous cachez pour échapper à l'homme... Et, par une nuit de pleine lune, dans le murmure de la forêt, vos voix m'invitent à danser avec vous autour d'un chêne centenaire...

     

     Par-delà les Marches, loin d'ici, dans une nature protégée du massacre que l'humain lui fait subir quotidiennement, je m'imagine parfois, propriétaire de quelque terres et d'une belle grange. Enfin, mon rêve réalisé. Vivre aux portes de la Forêt, vivre comme un païen. Bientôt le rêve deviendra réalité.

     

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