• « Tout le monde s’en fout » … - Chronique trollesque au sein de la « start-up France » !

     

    Bonjour, chers lecteurs et amis, huh huh ‘kala Copains-Copines.

     

    Il m’en est encore arrivé une belle, la semaine dernière. Tout troll que je suis, la loi Française dispose que je dois, comme tout le monde, pouvoir prouver mon identité - celle de l’état civil, bien sûr, car ni mon banquier, ni le facteur, ni les gendarmes ne m’appelleront jamais « Monsieur Troll » - et donc être en possession d’une carte d’identité en cours de validité. Ma carte d’identité actuelle est périmée depuis bientôt deux ans. Ce qui n’est pas grave en soi tant que je ne quitte pas le territoire, cependant, malgré mes pérégrinations en Limousin et ailleurs, ma CNI porte encore mon ancienne adresse de « par là-bas à travers », autrement dit dans mes montagnes natales, que j’ai quittées début 2014.

     

    J’ai donc entamé les démarches pour faire renouveler ce document. Bon, j’ai une photocopie recto-verso de ma CNI actuelle et d’un justificatif de domicile, de ce côté-là, c’est bon. Mais, encore une fois (ça m’arrive souvent, Dieu me tripote), c’est ma tronche de Troll qui pose problème ! La raison ? Elle est tout simplement ubuesque. Mes amis les plus fidèles savent bien que je suis myope comme une taupe depuis l’enfance, et de fait, je porte des lunettes. Celles-ci me sont essentielles, pour lire un bon bouquin, trier mes papiers, conduire en toute sécurité, tout autant que pour prendre mon clavier et m’adresser à vous. Ce ne sont en aucun cas des « lunettes fantaisie » ou « lunettes d’ornement ». Tout cela serait trop beau pour être aussi simple. Eh oui, depuis quelques années, de « nouvelles procédures » disposent que les « normes » des photos d’identité destinées aux documents officiels (carte d’identité, permis de conduire, passeport …) doivent montrer un visage, je cite, « sans lunettes à montures épaisses » !

     

    Oui, mes nouvelles lunettes (depuis l’automne 2016) ont des montures assez épaisses, mais pour autant, non seulement elles ne me rendent pas méconnaissable (je parle ici des verres transparents, n’importe comment, dans l’environnement actuel, je suis « reconnaissable comme le loup blanc » vu mon look), mais en plus, elles me sont essentielles pour y voir correctement. Y compris pour voir nettement … la « mire » de centrage du visage et celle de la ligne des yeux pour faire des photos « officielles » dans un Photomaton !

     

    Soyons clairs : je n’ai strictement RIEN envers la firme Photomaton. Elle n’est pas responsable de ça. Mais, en revanche, j’en ai envers ces putains de bureaucrates abrutis qui ne semblent pas réaliser qu’avec 4/10 à un œil et 6/10 à l’autre, je suis FORCÉ de porter mes lunettes pour VOIR LES MIRES de la photo que l’appareil automatique va prendre ! Sinon, la photo peut être « refusée » faute de « cadrage » … parce que j’aurais entre-temps enlevé mes bésicles pour « être dans la norme » ! Oui, parce que le regrettable pilier de bureau qui m’a « reçu » à la mairie la plus proche de mon domicile m’a fait clairement comprendre que « ah bah vous savez, on ne sait pas si le service va accepter vos photos, avec vos lunettes à montures épaisses » … Donc, j’aurais dû (selon ce triste sire de l’inaction) opter pour des montures « fines » et fragiles comme tout, payer bien plus cher mes lunettes (sans garantie d’être remboursé rien qu’à 65% par ma mutuelle), pour, Dieu me tripote une seconde fois, « plaire à une norme » qui n’a pas de bon sens ! Là, il m’a dit, je cite encore une fois, « on s’en fout » !!! Vive la France … ou ce qu’il en reste ! Alors là, j’ai senti « monter les abeilles » (l’énervement), en lui disant successivement que porter des lunettes ne m’avait pas empêché d’avoir été militaire (brièvement), chauffeur routier pendant des années, de toujours conduire une voiture, et enfin du BESOIN de mettre mes lunettes, c’est le PREMIER GESTE que je fais chaque matin, et que leurs procédures sont juste invraisemblables et totalement inappropriées !

     

    « Ah mais vous savez, c’est la nouvelle norme, pour plus de sécurité dans les aéroports, tout ça ... » ! J’ai donc répondu que je devais réellement avoir le faciès de quelqu’un de « bizarre » (bon, j’ai toujours été considéré comme « un étranger » partout où je suis passé) pour être considéré comme un citoyen de seconde zone par la seule faute des lunettes indispensables pour corriger ma myopie congénitale !

     

    Il leur faut quoi, bordel ? L’ordonnance de l’ophtalmologiste que j’ai vu à Quimper en 2016 ? Mon dossier médical complet depuis ma naissance ? Un mot des parents, peut-être ? Une « recommandation » de l’assistante sociale qui me suit (elle va se marrer) ? Ou un bon coup de pied « ousque » le dos perd son nom ? A vous de choisir, et de me dire dans les commentaires !

     

    J’ai quitté les lieux, dépité, enragé, désabusé par l’état de ce pays et de ses « forces vives » ... Ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées. J’imagine que certains d’entre vous ont déjà voyagé à travers le monde. C’est en Australie que l’on peut faire faire une carte grise et un permis de conduire temporaire dans un bureau de poste, et ce en moins de trois heures chrono, délivré sur place ! C’est au Japon que l’on peut faire la même chose, avec un formulaire transcrit en Anglais donné gracieusement, et revenir 45 minutes plus tard pour voir un employé qui s’est mis en 4 pour éditer et imprimer ledit document, et qui vous le remet avec une révérence tout à fait Nippone ! C’est au Danemark qu’il existe une « carte de déclarant » individuelle et unique, contenant toutes vos informations personnelles (état civil, nationalité, domicile, emploi, âge, …) et permettant l’établissement de toutes les démarches nécessaires à la vie quotidienne en un RIEN DE TEMPS ! Je ris cyniquement, tant pis pour mes lèvres, j’ai du baume en stock. Le « Président Normal » parlait de « simplifier le mille-feuilles administratif », non ? J’ai plutôt l’impression que la pâtisserie a pris quelques couches de crème indigeste et de biscuit industriel en plus !

     

    Voilà. Tout le monde s’en fout, dans ce pays. Tout le monde s’en balance, de tout. La police municipale locale se contrefout que des gamins fassent du vélo ou du skate jusque sur une route passante (sur laquelle leurs cons de parents roulent bien au-delà des 50 km/h réglementaires en ville, bien sûr). La communauté de communes s’en « bat les steaks » (!) que les bons petits moutons mélangent (sciemment, bien sûr) les déchets organiques (bennes marron) et les déchets recyclables (bennes jaunes), le tout avec du verre, des déchets électriques et électroniques, et des objets à déposer en déchetterie. L’incarnation même du « modèle égalitaire Français » n’en a rien à crisser que des mecs et filles dans ma situation soient condamnés à « branler des dindons » pour 800 € mensuels jusqu’à la fin de leur putain de vie, ou que les cas de maltraitance sur des enfants se multiplient, ou que la précarité n’ait jamais été aussi omniprésente. Les idéologues subventionnés et autres « auteurs aux éditions du Pilon » n’en ont rien à péter de la baisse du QI moyen des Français. Les entreprises du CAC40 nient elles aussi leurs responsabilités en exploitant leurs employés et en détruisant la nature. Comble du désespoir, l’administration aussi se défausse de ses missions, au prétexte que « bah, on ne sait pas ... »

     

    Personne n’en a plus rien à carrer. Alarmant, n’est-ce pas ? Et pourtant, c’est la stricte vérité.

     

    Seulement, moi, ça ne me laisse pas indifférent. Là est toute la raison d’être de ce texte. Par le fait, j’ai envie de m’exiler dans un pays où les gens prennent à cœur leurs responsabilités individuelles, au bénéfice du collectif. Le Danemark, par exemple. J’ai beau être individualiste, j’estime que j’ai mes raisons, et que le nivellement de la France par le bas en est une, tout comme le mépris que je constate souvent. Sans parler de la regrettable « pensée unique » claironnée par tous les écrans plats et toutes les radios à visées commerciales.

     

    Je sais, j’ai tendance à ouvrir ma gueule un peu trop fort et trop souvent, par clavier et Internet interposés. Mais ça n’est que ma juste vengeance envers tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, m’ont dit un jour de me taire. Le droit de vivre dignement, et dans un environnement digne d’un pays développé, dans lequel chacun se préoccupe du sort de son pays, ne se mendie pas. Il se prend. Et, si un jour j’en ai la possibilité, c’est le chemin de l’exil que je prendrai avec plaisir.

     

    Merci à vous, chers lecteurs et amis. A très bientôt.

     

     

    Votre fainéant dévoué,

     

    - Antonin "Troll".

     

    « Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.Maudit pétage de coche en tabarnac - « Chronique trollesque en Macronie Twitto-Centrée ». »
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