• Un mauvais rêve qui dure depuis bien trop longtemps …

    Chers lecteurs et amis,

     

    Je vous écris ce soir avec mes sentiments, ma peine, ma désillusion quant à l’état de ce monde et de la France, surtout. J’en ai marre. J’ai l’impression de faire un mauvais rêve. Comme un cauchemar, mais qui dure depuis bien trop longtemps, depuis des années. Un cauchemar dans lequel il n’y a plus d’idéal, plus de liberté, plus de raison d’être droit dans ses bottes ni de se lever le matin pour dire de se coucher le soir … Ça va vous paraître idiot, mais je ne crois plus en grand-chose, en tout cas pas en un avenir un tant soi peu potable pour la France, dans les circonstances actuelles.

     

    C’est un bien mauvais rêve, dans lequel celles et ceux qui luttent pour garder des conditions de travail acceptables sont laminés par les éditorialistes lâches dont la veulerie est proportionnelle au salaire mensuel. Et le peuple approuve. Bah oui, la télé dit que les cheminots, les personnels hospitaliers, les fonctionnaires, entre autres, sont des « privilégiés ». Alors pourquoi ne pas le penser, ne pas le dire comme tout le monde ? Pourquoi ne pas suivre le mouvement moutonnier des hordes de beaufs engoncés dans leur misérabilisme intellectuel et populiste ? Si on ne le fait pas, on est nécessairement un « marginal » (et je sais de quoi je parle, je suis concerné, vous le savez), un « radical », voire un « dangereux utopiste ». Tant qu’à parler d’utopie, je suis à peine surpris que la zone à défendre englobant le territoire de l’ancien projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes ait été évacuée par la force des matraques et des gaz lacrymogènes. En effet, dans l’ambiance actuelle propice au lavage de cerveau généralisé par le biais des écrans plats, le simple fait que le gouvernement accepte de laisser tranquilles celles et ceux ayant un projet agricole (ou autre alternative) aurait été une « utopie » ! C’est tellement plus facile de tous les criminaliser en bloc

     

    [même si je suis opposé aux méthodes des zadistes les plus radicaux, car je pense que la société ne changera pas du fait de leurs actions condamnables et de leur aveuglement idéologique générant un « lexique » de mots et phrases à ne pas dire sur une ZAD]

     

    … et tant qu’à faire, autant administrer dans le même temps une petite « piqûre de rappel » aux propriétaires de camionnettes aménagées dont la carte grise ne mentionne pas l’aménagement camping-car ! Si ce n'est pas une courbette à la fois à l'adresse des vendeurs de "véhicules de loisir" neufs et des marchands de crédits, si ce n'est pas un appel du pied, c'est un lot de turluttes à leur attention, ni plus ni moins ! Eh oui, ni les camions aménagés anciens, ni les yourtes, ni les chalets, ni les roulottes, n'engraissent ni les organismes de crédits ni les constructeurs de pavillons hideux, et ne garantissent pas de solides entrées en termes de taxes diverses et variées pour l'État !

     

    C’est tellement plus facile de ridiculiser, de blâmer, de stigmatiser toutes les alternatives à l'ultra-libéralisme en se gargarisant la voix mielleuse ad nauseam sur le « développement durable », à grand renforts de banquets où les magnats du bâtiment, des travaux publics, du pétrole, du nucléaire, de la finance (donc des crédits), sont toujours les « invités d’honneur » ! Je suis dépité à chaque fois que j’entends le slogan « L’énergie est notre avenir, économisons-la » … Pourquoi ? Eh bien parce que ces slogans sont placés directement après des spots publicitaires d’industriels du pétrole, du gaz, de l’électricité, de l’eau, du retraitement des déchets ménagers ! Ce qui ne les empêche aucunement, avouons-le, de continuer à pourrir le Tiers-Monde pour leur seul profit et pour que les actionnaires dorment tranquille ! Un bien mauvais rêve, je vous disais. Voilà.

     

    Dans ce mauvais rêve, qui a de telles allures de réalité que j’en viens à confondre les deux, on trouve aussi des arnaqueurs patentés, apparemment habitués des vide-greniers, qui « ne connaissent rien aux timbres » mais qui veulent vendre éhontément des albums de timbres surannés ne contenant que des timbres « CTO » (timbres annulés à l’impression, n’ayant jamais servi en usage postal) pour en tirer le maximum de fric ! Ils n’y connaissent rien, mais ils prétendent avoir le dernier mot face à un philatéliste qui connaît un minimum le truc (ça m’est arrivé pas plus tard que dimanche dernier) ! Bande de rapaces véreux. Surtout s’il s’agit d’albums de timbres dont ils ont hérité … On est Bigouden ou on ne l’est pas. A la sortie du pathétique « vide-grenier », j’en ai touché deux mots à une des personnes responsables de l’organisation, laquelle m’a répondu, comme si c’était normal « Ici, les gens sont réputés durs en affaires ». J’ai dit « Être complètement débile ou dur en affaires, ce sont deux choses différentes, et vous feriez bien de faire le ménage ... » Ou, dans le même vide-grenier, une bonne femme (qui ne respirait manifestement pas l’intelligence) qui s’est foutue de moi quant à mon surpoids : « Faites donc un régime », m’a-t-elle dit en se marrant ! Donc, j’ai répliqué « C’est vous qui prenez des neuroleptiques depuis 8 ans ? Non, c’est moi. Et ça fait grossir. Et c’est en partie la faute de gens aussi décérébrés que vous si je suis malade ! » Le mauvais rêve tourne à l’enfer sur terre.

     

    L’enfer sur terre, c’est aussi bien sûr un pays dans lequel les gamins de vos abrutis de voisins regardent par votre fenêtre. Puis s’égaillent comme un banc de moineaux quand vous vous levez pour dire « C’est quoi ce bordel ? » Réponse « Hé, on vit à côté en fait ... » Réplique de ma part « Ah bon ! Et moi, je regarde par vos fenêtres, pour voir ce que vous foutez de vos vies ? Non, j’en ai déjà une idée, et ça me fout des boutons ! » Bande de larves écervelées grouillant dans votre fange. Je sais parfaitement ce que vous pensez de moi, et n’ayez crainte, j’en ai autant à votre service ! Mais, le jour où vous m’aurez un peu trop fait chauffer les oreilles … Je trouverais bien une façon de vous mépriser 1000 fois plus, voire de vous humilier cordialement et en public. Sans vous blesser, car c’est vrai, vous avez tout le monde « dans votre poche ». Quoi de plus normal au pays de la « norme » ? C’est vrai que les gaz d’échappement de leurs mobylettes débridées ou leur façon de se foutre ouvertement du tri des déchets ménagers ne défrise personne ici, pas même à la mairie. « Tout le monde s’en fout ». Ah, pardon, je l’avais déjà écrit dans un précédent pamphlet ...

     

    Pour moi, l’enfer après la mort, ce n’est pas un paysage de volcans et de crevasses aux bords acérés avec des diablotins qui me piquent le cul. Non, c’est plutôt une soirée dans une ville miteuse avec la musique de la « norme » qui passe en boucle dans tous les bars comme dans les haut-parleurs, et pas un allié potentiel à l’horizon au milieu des nuées de petites pétasses tout juste assez connes pour la télé-réalité accompagnées par leurs « mâles » en scooter.

     

    Si vous saviez à quel point, chers lecteurs et amis, je me sens seul et dégoûté ce soir ! J’essaie de me projeter mentalement dans mes montagnes natales, un coin de forêt tranquille où personne ne va, avec du Ulver, du Woods of Desolation ou du Eldamar en bande son, un petit feu de camp, une nuit à la fraîche sous la voûte des Dieux … Avec ces petits souffles de vent qui me glacent les muscles, mais qui font le ménage dans mon âme tourmentée, avec plusieurs loups qui lancent leur appel empli de tristesse, de mélancolie et de force primaire à la Lune, une présence fugace, tout à fait païenne, qui sait qu’un de ses fidèles est ici et qui l’accompagnera dans ses divagations. Ça me soulage d’un coup d’écrire ça, et de me le représenter dans mon esprit.

     

    J’ai souvent, très souvent même, envie de quitter cette société, cette fabrique à conformistes et à suivistes, cette gigantesque arnaque à roulettes. Pas de mourir, non. Continuer à vivre, mais seul, face à moi-même, sans les nuisances de cette plèbe à l’hygiène et à la mode vestimentaire douteuses, sans parler de ce qui leur sert de « culture ». Comme une envie d’entrer dans la forêt, de laisser la Forêt entrer en moi, et de ne plus jamais la quitter. De vivre en Troll sauvage et chasseur, en communion avec la Nature Vénérée par nos lointains Ancêtres, et d’oublier ce monde, pour lequel, définitivement, je ne suis pas fait.

     

    Je ne suis pas « dans le moule », je ne le serai jamais. Je ne suis pas « normal », l’être voudrait dire renoncer à mes raisons de vivre mes différences. Mais, si je ne vaux rien dans votre société, il y a à coup sûr un endroit où ma valeur sera appréciée comme il se doit.

     

    Pour vous, chers lecteurs et amis, je n’ai qu’à dire ceci : vous savez que toutes les insanités que j’ai écrit ne vous sont pas destinées, et que je n’ai rien contre vous. Mais pour les autres … Ne prenez pas un Troll pour la moitié d’un Elfe. Le Ragnarök ne vous épargnera pas.

     

    Que les Anciens Dieux veillent sur celles et ceux qui y croient.

     

    - Antonin "Troll".

     

    « "Mi-figues mi-bouzin" ... Eternel insatisfait que je suis !« Les joies de l’été … ou pas ! » - Chronique de l’atavisme trollesque dans la France décérébrée. »
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