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    Bonsoir à vous, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, bien loin de la rage trollesque que j'éprouve au regard inquisiteur du Guérétois moyen sur mon look plutôt passe-partout, j'ai envie de vous faire rêver, de vous faire penser, réfléchir, envisager d'autres solutions pour vos vies, pour trouver ce qui est relativement inaccessible ces temps ci, à savoir le bonheur et la liberté dans leurs développements les plus aboutis.

     

    J'ai déjà parlé de nombreuses fois ici même (ou sur Traveller Troll) de mes amis Travellers, de celles et ceux qui ont fait le pari de « quitter le Système » en envoyant tout péter pour habiter une yourte ou un chalet, ou de ceux qui sont tout bonnement partis à l'aventure, parfois loin de nos frontières. Frontières à l'intérieur desquelles, il est vrai, ça pue de plus en plus pour la liberté et le bonheur. Je n'ai pas honte de le dire, notre pays, la France, est entrée en agonie, et ce n'est hélas que le début… Par le biais d'une bande d'incompétents qui prétendent nous gouverner, l'actualité ne fait écho que d'attentats terroristes déjoués, de licenciements toujours plus nombreux alors que les entreprises en question font des profits record, et maintenant, d'un embryon de révolution, d'une tendance à la révolte pour laquelle de plus en plus de gens prennent ouvertement parti. J'ai envie de dire : ne vous inquiétez pas, camarades, tout va bien finir par se casser la gueule un jour ou l'autre. Et les Dieux savent que je n'ai pas envie de me retrouver dans une grande ville ou une banlieue dans ce genre de situation…

     

    J'ai envie de dire, oui, mes différentes « quêtes d'identité et de culture » prennent tout leur sens ces jours-ci, par la simple réflexion de toute personne qui a envie d'autre chose que de se crever le cul au boulot pour finir de payer son pavillon moche et son monospace diesel dans 35 ans… J'ai l'impression, en discutant avec mes différents contacts (inutile et dangereux de mener ce genre de conversation ici à Guéret, la connerie et la censure politicardes veillent au grain…), que de plus en plus de gens choisissent une « troisième voie ». Troisième voie, non pas politique ou idéologique pour un sou, mais alternative sans appel à la société de surconsommation et de crédits. Ça peut aller du fait de vivre en camion aménagé, en mobil-home sur son propre terrain, dans une antique bergerie pyrénéenne avec un plancher en terre battue, dans une yourte ou un tipi… Les vétérinaires disent souvent des animaux blessés qu'ils sont beaucoup plus dangereux que les animaux en parfaite santé. Eh bien, j'ose faire le raccourci entre les animaux blessés et un début d'effondrement du système tels que certains le détectent (ou le prédisent) ces temps ci.

     

    Tant il est vrai que, si cela se passe ainsi, ce ne sont pas les Audi A3 TDI, les fringues « fashion », les coupes de cheveux à l'avenant ou les smartphones des victimes de la mode qui vont nous aider en quoi que ce soit. Bien au contraire, il faudra au plus possible s'éloigner de ce genre de personnes, ce seraient à mon avis les plus violents quand les magasins et les pompes à essence seront irrémédiablement vides. Mais attention, les petits privilèges et passe-droits des bureaucrates obtus et gavés de cholestérol ne nous aideront pas non plus. Vous vous dites sans doute, chers lecteurs et amis, « maintenant, le Troll parle comme un survivaliste ! » Dans un sens, oui, je l'admets. Et c'est peut être l'embryon de dépression qui me touche actuellement, qui provoque ces pensées si sombres chez moi. Cela dit, il me semble que ce sont les personnes les plus préparées à ce qui nous attend (les prochains mois vont être cruciaux), et, pour avoir étudié la situation, il m'apparaît évident que nous devons nous préparer à tout et n'importe quoi.

     

    Une autre raison me fait peut être aussi penser ainsi : l'irrémédiable connerie de nos hommes politiques, leur soumission au pouvoir, à l'argent, au carriérisme sans limites… et évidemment, au clientélisme qui, à certains endroits, est une « norme sociale acceptable », dans la mesure où tout le monde (surtout ceux qui en profitent) s'en contrefout. Je mettrai ma main à couper que quelque chose d'intéressant (et surprenant) se produira dans les mois à venir. Dans le même temps, je ne pense pas y participer : j'ai passé l'âge des barricades, je n'ai pas envie d'y laisser ma santé (ma peau non plus, d'ailleurs…) et je n'ai pas envie d'aller visiter le poste de police local.

     

    La question troll du soir est, ces temps ci « Si tu gagnais une grosse somme d'argent au jeu, que ferais-tu ? » Et la réponse est invariablement « Petite maison ancienne au milieu de nulle part, et au moins un hectare de terres, pour me passer peu à peu de ma dépendance au système. » Je n'en ai pas honte, de ce projet de vie. Je ne l'abandonnerai pour rien au monde. Je persiste à penser que c'est l'option la plus intelligente pour les 30 années à venir : simplicité, écologie concrète et autonomie progressive. J'en ai souvent parlé sur Dernier Bastion, c'est un thème que vous commencez à connaître en lisant mes articles. A vrai dire, tout ça vient d'une sorte de « ras le troll » général, amplifié par le fait que je ne travaillerai plus, et je pense que ça se comprend. Mais, hélas, nous vivons toujours dans une société de la norme, je dirais même, de la « normopathie », car, vous le savez, chez certaines personnes… C'en est quasiment maladif. Et, hélas encore une fois, je ne peux pas tirer de plans sur la comète en pensant à un éventuel renversement du système en cours, tant l'accès au pouvoir est verrouillé… Je ne pense plus que voter serve à quoi que ce soit, tant les politiques (de droite, de gauche, des extrêmes…) se foutent de nous un peu plus chaque mois qui passe. Alors, que faire ?

     

    Je pense qu'il faut, irrémédiablement, massivement, volontairement, quitter ce système. Ni plus, ni moins. Je ne crois plus en un système qui gaspille des milliards de litres d'eau pour la recherche des gaz de schiste, alors que tant d'humains meurent de soif. Je ne crois plus à un système qui laisse les gens abandonner des restes de repas en pleine rue, alors que tant meurent de faim. Je ne crois plus à la dictature du « smartphone », alors qu'il est établi que ce genre de produit coûte très cher en ressources non renouvelables, et permet l'espionnage éhonté de son propriétaire (par les métadonnées). Je ne crois plus en ce système qui laisse tant de maisons à l'abandon, alors que tant de gens dorment à la rue ou sont mal logés. Je ne crois plus en tout ça. Et je ne crois pas non plus en un avenir intéressant pour la France, tant que les mêmes (sur 40 ans, à vous de les reconnaître) se succéderont au pouvoir. Rien ne changera sans changement global des mentalités, des façons de faire des gens, et du système aux commandes de notre pays.

     

    Finalement, à la réflexion : qui sont les gens les plus heureux et libres actuellement chez nous ? Ni les oligarques, ni les grands patrons, ni les journalistes. Mais bel et bien celles et ceux qui ont choisi, librement, personnellement ou en famille, de foutre le camp. Et ça, je n'en démordrai pas, quoi qu'il arrive. Je n'ai plus qu'à dire ça, chers lecteurs et amis : continuez à rêver votre vie, et un beau jour, quand vos rêves seront arrivés à maturité, faites les éclore comme un bourgeon au printemps, et vivez enfin la vie dont vous rêviez. Ne laissez personne vous traiter de « fou » ou d' « illuminé », les gens qui pensent cela de vous sont tout sauf intéressants. Dites-leur « adieu » et partez tracer votre propre chemin, en dehors de l'autoroute de la norme… laquelle est saturée ces temps ci.

     

    Il est temps de quitter le convoi. Pour ma part, je suis convaincu que, quelque part à l'Ouest, dans des terres plus civilisées que la Creuse, une vieille baraque, quelques terres et une antique Mercedes W123 m'attendent pour une nouvelle vie et de nouvelles aventures.

     

    Bonne chance à tous, et mort aux cons.

     

    - Antonin "Troll".

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