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Par Antonin Troll le 10 Avril 2016 à 03:23
Bonjour, chers lecteurs et amis !
Je suis décidément plutôt productif ces jours ci, pensez donc, c'est le troisième texte que je vous concocte en l'espace d'une « journée » ! Cette fois, ce sera un texte plus ou moins « révolutionnaire », peut être un peu « libertaire », toujours est-il que je le vois ainsi, que cela pourra peut être devenir une réalité pour moi d'ici quelques années… et que je vous invite volontiers à faire de même, si vous le pouvez. Je parle ici de la meilleure façon de dire « NON » au Système, selon moi. Car, ni le travail, ni le système ne rendent « libre ».
Avertissement préliminaire : il va de soi que, dire NON au Système, cela n'a rien à voir avec le fait de distiller sa haine envers une certaine catégorie de personnes, je pense ici aux tristes sires « maîtres ou apprentis quenelleurs » qui passent leur temps à tenter de convaincre les naïfs d'entrer « en dissidence », de haïr les Juifs ou les homosexuels, de faire un geste controversé dans l'église d'Oradour-sur-Glane ou devant le mémorial de la Shoah à Berlin (authentique…) Non seulement ce genre de geste est condamnable en justice, mais de plus, il est réellement inutile et idiot. Ça ne changera rien, ça vous rendra juste cons.
Je persiste à dire que la meilleure façon d'opposer une fin de non recevoir sans ambiguïté au système qui nous dirige depuis des décennies, c'est de mettre fin à sa dépendance personnelle envers lui. Et ça peut passer par différentes options. La meilleure, selon moi, est d'opter pour un habitat ancien, ou pourquoi pas léger et/ou mobile d'une part, et d'autre part, adopter un train de vie le plus simple possible (sans forcément vivre en autarcie), visant d'abord à réduire les déchets, la consommation de viande et de produits exotiques… Et aussi, la dépendance aux produits dont la fabrication nécessite beaucoup d'énergies fossiles. Sans oublier, la nécessaire dépendance aux médias grand public : à vous de voir, si vous souhaitez avoir la télé ou pas (j'imagine que non !)
En guise de commencement, si vous cherchez un ordinateur pas trop cher, pourquoi ne pas choisir un PC remis en fonction par une association d'insertion, quitte à passer en même temps du côté du Pingouin (Linux) ? Ainsi, vous supprimerez déjà la dépendance à Microsoft ! Si vous avez un téléphone portable (qui est, malgré les discours de certains pisse-froid de l'écologie radicale, bien utile parfois), ne prenez pas de smartphone, cela ne sert qu'à vous espionner pour mieux connaître vos goûts et vos habitudes de consommation. Prenez plutôt un bon vieux téléphone de chantier, voilà qui sera plus durable, surtout à la campagne (j'y viendrai).
Pour ce qui est des moyens de transport, il ne semble pas nécessaire ni judicieux d'investir 20,000 € dans une voiture flambant neuve, récente, donc à priori gavée d'électronique embarquée. Choisissez plutôt une voiture « increvable », une référence Allemande ou Japonaise des années 80/90, ou bien, si votre futur habitat se trouve au bout d'une piste de 3 kilomètres en pleine forêt, un bon vieux 4x4 genre Nissan Patrol ou Mitsu Pajero. Quitte à rouler à l'huile, pourquoi pas, vous ferez de belles économies l'été ! En tout cas, si vous connaissez un ami mécano, ou si vous avez des compétences en mécanique auto, vous pourrez l'entretenir à bon compte !
J'en viens maintenant à l'habitat en lui-même. Il est vrai que j'ai évoqué en début de post les habitats légers/mobiles/alternatifs. Le choix est plutôt « touffu » dans cette catégorie, entre la yourte, le zome, la roulotte habitable, le chalet en bois, le mobil-home… Le plus gros problème auquel faire face est, vous vous en doutez, le fait de l'installation même de votre nouvelle antre sur un terrain constructible dont vous avez fait l'acquisition. Il se trouve que la « norme » déteste les gens qui veulent se passer de ses règles et de sa morale, et le fond de pensée de beaucoup d'édiles campagnards est souvent basé sur ça (bah oui, si vous voulez habiter dans une yourte, c'est que vous n'avez pas beaucoup de moyens, que vous ne travaillez peut être pas, donc pour ce maire, vous êtes « un parasite ») Cf. l'affaire des Yourtes de Bussière-Boffy (leurs occupants ont fini, à force d'acharnement de la « justice », par les démonter et abandonner les lieux, quand bien même ils en étaient propriétaires). Après, il est bien sûr possible de ne pas arriver « comme un seigneur », et que ça se passe très bien avec le maire de la commune, qui pourra se montrer ravi d'avoir un, deux ou quatre habitants supplémentaires sur les terres communales !
Je vous conseille la simplicité, ni plus ni moins. Si vous cherchez une vieille baraque, pas de souci, selon les régions (je pense plutôt au centre France, au centre-ouest et à l'Auvergne en général, mais aussi aux Pyrénées et à une partie du Sud-ouest, le tout pour des raisons climatiques), c'est plutôt accessible, quand bien même avec de gros travaux à envisager. Courage, camarades ! Au boulot ! Au pire, vous pouvez toujours opter pour une vieille caravane ou un mobile-home, le temps d'avoir une chambre, une salle de bains et la cuisine prêtes à habiter ! C'est, il me semble, la solution posant le moins de problèmes légaux, en terme d'urbanisme. Tant il est vrai que, même si la loi semble avoir changé sur les yourtes, cela reste encore très flou, et bien souvent « au cas par cas »…
Bon, maintenant que vous êtes installé(e)s dans votre chez vous, il faut penser au chauffage. Le meilleur plan, pour réduire votre dépendance à la société du pétrole, reste le bois, surtout si vos terres comptent quelques portions de forêt. Au pire, vous pourrez toujours demander un bon plan d'approvisionnement à votre voisin le plus proche ! L'insert classique chauffe plutôt bien (de toute façon, il vous faudra un chauffe-eau électrique pour la douche et la vaisselle). Il y a aussi la fameuse cuisinière à bois, ou encore la chaudière moderne fonctionnant aux granulés de bois, ou directement à la bûche coupée à la bonne taille. A vous de voir ce qui est le plus intéressant dans votre cas. En même temps, même l'hiver, vous n'êtes pas forcés de surchauffer, 20 degrés à l'intérieur suffisent ! Le solaire peut aussi être un bon plan, de même que la géothermie si vous habitez dans une région où il y a des sources chaudes.
Pour l'ameublement, je ne dirais qu'un mot : récupération ! A vous donc d'écumer les communautés Emmaüs ou Secours Pop' locales, pour vous meubler simplement. Vous pourrez y trouver des meubles intéressants (bon, peut être un peu vieux…) pour pas trop cher ! Profitez-en aussi pour la vaisselle, et peut être une machine à laver.
Ça y est, tout est déballé, vous êtes bien chez vous… Maintenant, si par exemple vous ne travaillez plus, que faire pour vous occuper ? Tant il est vrai que c'est un peu bête de rester rivé au PC alors qu'il fait beau dehors ! Profitez-en pour découvrir les environs, éventuellement pour causer un peu à votre voisinage, repérez les commodités locales (commerce d'alimentation, tabac, pharmacie, médecin, poste ou boîte aux lettres…) Si vous avez du talent pour les services à la personne (ménage, garde d'enfants, bricolage, jardinage, assistance administrative ou informatique…), faites vous connaître, et vous pourrez avoir quelques heures de boulot par mois ! Vous pouvez aussi monter votre activité, en télétravail par exemple, ou bien une activité artisanale simple (travail du bois, du cuir, bijoux, …), ou encore même, si vous vous sentez le courage d'un José Bové, une activité agricole de petite taille ! Libre à vous en effet de devenir éleveur de biquettes (pour le lait, qui sera unanimement apprécié), apiculteur, petit maraîcher, cultivateur de plantes médicinales (ça a tendance à avoir le vent en poupe), éleveur de poules d'ornement... que sais-je ! Les possibilités sont infinies...Après, bien sûr, si vous avez délibérément fait le choix de ne plus bosser, ce paragraphe n'est pas pour vous !
Les circonstances actuelles, dans notre pauvre pays de France comme ailleurs dans le monde, font que de plus en plus de gens, après une certaine période de réflexion… font comme vous, ou pensent à le faire. Et, il semble en tout cas que c'est une philosophie de vie, une sorte de projet qui semble plus viable (aux yeux des gens réalistes) que d'adhérer à la sacro-sainte formule ultra-consumériste du pavillon de style occitan, du monospace diesel, de la piscine et de l'écran plat immense, le tout à crédit, vous vous en doutez. Quand je me remets à penser au contraste inévitable entre tout ce que j'ai écrit et un mode de vie « à l'américaine », le malaise est forcément présent dans mon esprit. Et, vous savez quoi ? Ça ne m'empêchera pas, le jour venu, de réaliser enfin mon projet « Pass The Kingdom », car j'estime que, dans mon cas… c'est la seule issue valable, pour ne pas être condamné à moisir dans un HLM !
Pour nos amis punks, anarchistes, hippies, il existe aussi une toute autre solution, à savoir le lieu de vie communautaire, bien souvent « autogéré » (à gestion horizontale, sans chef établi, mais avec quelques règles de base). Cela semble être pas mal si vous vous sentez en adéquation avec le mode de pensée du lieu en question et ses habitants, et ça peut vous permettre de « quitter » le système en opérant une transition maîtrisée, vers une vie ô combien plus simple, plus accomplie qu'une existence de consommateur forcené, une vie empreinte de musique, de camaraderie, de journées passées à créer ou rénover ce qui vous passe sous la main… Une vie à construire, un idéal à perpétuer, depuis la fin des années hippie ou la fin de la période punk. Après, il vous faudra sans doute adhérer à tout ou partie de la position politique/sociétale du lieu : vous vous en doutez, un émule de Dieudonné ou de Soral ne mettra pas longtemps avant d'être repéré (et viré) d'un tel lieu !
[Aparté] Et, c'est hélas confirmé : les laquais de Soral et autres de la complosphère ou de la fachosphère semblent prendre leurs dispositions pour commencer à créer des lieux de vie, avec des préceptes ressemblant à ceux des hippies ou des objecteurs de croissance… mais pas du tout les mêmes idées politiques. Ils se feraient même une spécialité d'inviter qui veut découvrir leur mode de vie, et surtout de les « convertir » à leur discours. Méfiance donc…. [Fin aparté]
Enfin, dans le cas où vous avez choisi ce genre de vie… J'ai envie de vous dire bravo, bon courage et continuez comme ça ! Vous avez compris comment réduire votre dépendance au Système, ou à vous passer tout simplement de lui. Vous avez quitté la ville et sa rumeur, sa crasse, sa pollution, et les autres nuisances… Vous venez d'accéder à quelque chose devenant de plus en plus dur à obtenir, et de plus en plus onéreux aussi : la définition ultime de la liberté. Les Dieux savent à quel point je vous admire, avec un peu d'envie, mais aussi avec la persuasion dans mon cœur que j'y arriverai un jour !
A bientôt, au plaisir de vous lire ! Et vive la liberté !
- Troll
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Par Antonin Troll le 17 Juin 2015 à 17:07
Bonsoir, chers lecteurs et amis.
Ce soir encore, pour votre plus grand plaisir, une nouvelle tirade trollesque, dont le but est cette fois de démontrer que l'on peut vivre « en dehors du système ». Petite mise au point en introduction : il ne s'agit pas de se faire prendre en photo en faisant une « quenelle » devant un monument à la mémoire des victimes de l'Holocauste, mais bien de couper les ponts avec plusieurs aspects du système et de la société modernes tels qu'on les présente au peuple.
Tout d'abord, le travail. Est-il possible de vivre (et d'être heureux) sans recourir au travail salarié ? A mon avis, oui. Pour la bonne et simple raison que, dans certaines situations, le travail n'est pas une fin en soi. Notamment, quand on peut obtenir une pension et/ou une allocation qui puisse permettre de satisfaire ses besoins primaires (manger, se vêtir, se chauffer, se déplacer avec modération)... On n'a pas besoin de faire partie des rouages du système. Je prendrai mon cas en exemple : si je ne peux pas retravailler, je ferai en sorte de foutre le camp dans un écovillage, un écolieu ou une ferme alternative, quelque part en Bretagne. Pourquoi ? Parce que c'est bien simple. Parce que j'ai trop galéré à vouloir travailler, sans que je n'obtienne de résultat satisfaisant. Parce que je suis convaincu que ce système court à sa perte. Parce que, avec une allocation adulte handicapé et une pension d'invalidité, je peux très bien satisfaire mes besoins primaires. Si j'en arrive là, ça ne m'empêchera aucunement de m'investir dans un groupe œuvrant pour un autre mode de vie.
Ensuite, les besoins. Pour rester en vie, l'être humain moyen a besoin de, disons, quatre faits. Manger à sa faim, se vêtir, se chauffer, pouvoir se déplacer. Il apparaîtra au lecteur avisé de ce blog que nous avons d'autres besoins secondaires, comme par exemple : se cultiver, faire de l'exercice ou une activité (en dehors du travail), communiquer avec ses proches par exemple. Tout le reste, à mon sens, fait partie du superflu. Ce n'est toujours pas un objecteur de croissance qui vous parle, mais bel et bien un citoyen désarmé par l'ampleur de la connerie humaine... Prenons le téléphone portable, par exemple. Quel besoin avons-nous de pouvoir être assurés de notre « réputation » sur Facebook à toute heure, en consultant un smartphone ? Quel besoin avons-nous de faire savoir nos états d'âme sur Twitter, qu'on mange un paquet entier de Granola ou qu'on regarde une émission de télé ? Vous aurez donc compris que j'ai mis mon smartphone (acheté en octobre dernier) au rebut, pour retrouver mon modèle préféré... A savoir un téléphone « idiot » (par opposition au « smartphone », téléphone intelligent), de marque Samsung, modèle « de chantier » (résistant eau/poussière). Voilà qui me sera plus utile dans une ferme!
En troisième point, j'aborderai le regard des autres. Vous le savez, chers lecteurs et fidèles de Dernier Bastion, je me suis fait une spécialité d'observer le regard des autres, vu ma triple condition de metalleux, de militant gauchiste et d'homme « de la Sarthe ». Eh bien, je vous donnerai un simple conseil... Si vous choisissez de vivre « hors du système » (dans un écolieu, une ferme, une roulotte, un chalet, une yourte, un camion aménagé ou camping-car, que sais-je...), prenez le parti de vous foutre ouvertement de celles et ceux qui y sont restés, et qui trouvent ça bien. Regardez-les les yeux dans les yeux, et affichez votre plus beau sourire d'improductif ! Ainsi, ils pourront juger du bonheur iconoclaste que vous affichez sans complexes, et en viendront peut être à la réflexion que le mode de vie « pavillon en banlieue, crédits et grosse voiture » est certainement sans avenir. Quelle que soit votre situation passée ou acquise, soyez fiers de vous, pour avoir compris ce qu'une minorité d'humains sur cette Terre a choisi de vivre au quotidien. Et là, je pense particulièrement à nos amis Hippies, qui ont su s'inspirer des principes de Wilhelm REICH et autres penseurs humanistes... dans le but de changer de vie, et peut être de semer l'amour sur Terre. En tout cas, si vous faites le choix de la simplicité, les Dieux savent que je vous encourage à 100 % !
Petit aparté : si vous avez largement cotisé par le passé, et que soit vous ne pouvez plus travailler pour raison de santé/handicap, ou que vous ne voulez plus travailler et aller vivre à la roots dans une yourte, ne culpabilisez pas. Tout bien réfléchi, je vous accompagnerai volontiers... Surtout quand je sais que notre système basé principalement sur le pétrole bon marché n'a plus qu'un demi-siècle d'espérance de vie.
Quatrième point, la situation générale. Ne vous inquiétez pas pour les impôts : si vos ressources n'excèdent pas 13,500 € pour une seule personne, sur une année, vous n'en paierez pas ! Avec une allocation, il est possible aussi d'acheter un fourgon aménagé, de plaquer son appartement (vendre ou rompre le bail), et d'aller faire un tour ailleurs (écolieux, fermes, communautés, groupes politiques...) voir si l'herbe pousse plus vite. Une recommandation par contre : ne tombez JAMAIS dans les substances illicites ou l'alcool. Car les études ont montré qu'il y a bien souvent une corrélation entre la consommation de cannabis, de cocaïne, d'opiacés, d'alcool... et une mauvaise passe (professionnelle ou personnelle). Je vous conseille, si vous avez envie de vous éclater, de plutôt prendre part à une activité sportive, associative, oeuvrant pour la protection de l'environnement, une association de modélisme, de philatélie, de couture pour ces dames, une ressourcerie... Libre à vous de vivre autrement ! Il est clair qu'à moins d'un gros pétage de câbles, le billet que j'écris actuellement n'intéressera aucunement les tenants du mode de vie pavillonnaire... Mais avec la valeur d'un pavillon et d'un gros monospace, on peut en faire, des choses... Par exemple acheter un terrain et un chalet... dans la Creuse ! Et une moto 125 pour aller faire trois courses. Pensez-y !
Une dernière chose : je ne voulais pas être moralisateur, imbu de moi-même ou autres sentiments similaires en écrivant cette prose. Si vous approuvez (et même si ce n'est pas le cas !), venez donc en discuter par mail ! J'attends vos réponses.
A très bientôt chers lecteurs et amis, prenez soin de vous.
Troll
3 commentaires -
Par Antonin Troll le 7 Décembre 2014 à 22:34
Bonjour, chers lecteurs et amis. Voici mon nouveau projet qui, j'espère, se réalisera dans la décennie à venir. Il s'agit pour moi de quitter définitivement la ville, de tourner le dos au mode de vie urbain. Et ce pour plusieurs raisons, facilement compréhensibles :
=> Épuisement programmé des ressources naturelles, en premier le pétrole et le charbon, donc « retour à l'âge de pierre » et bouleversement de la société telle qu'on la connaît ;
=> Nuisances urbaines, à savoir pollution, bruit, incivilités diverses et variées, personnes peu recommandables ;
=> En ville, culte de l'apparence, de l'individualisme, de la possession... là où la campagne permet au contraire une convergence des alternatives locales, la simplicité sans le jugement, et la concrétisation d'un projet différent ;
=> Possibilité de cultiver ses légumes et d'élever des animaux à la campagne, de satisfaire ses besoins primaires, là où l'habitat urbain impose d'aller s'approvisionner au supermarché et d'acheter le superflu plutôt que l'essentiel...
=> Prise de conscience personnelle.
Comme vous l'aurez remarqué, le nom du projet est en Anglais, il est en fait le titre d'une chanson de Woods of Desolation. Pourquoi ce nom ? Parce que je veux franchir une certaine limite imposée par la société bien-pensante et abrutie de télé-crasse. Donc, « pass », pour « franchir, dépasser ». Le mot « Kingdom » désignant, vous l'aurez compris, la société de consommation et de crédits.
LES BASES :
Il s'agit donc d'abandonner pour de bon la vie en ville. Car elle sera rendue impossible par l'effondrement social et économique à prévoir dans les 50 années qui viennent, à cause notamment de la disparition programmée des énergies fossiles. De même, dans une telle situation, il sera nettement préférable d'habiter la campagne, pour être à l'écart de possibles violences urbaines ou émeutes de la faim...
Quand on prend conscience du défouloir qu'est devenu Internet (et plus particulièrement les réseaux sociaux et forums), on espère que les gens ne sont pas tous comme quelques malfaisants virtuels... Et qu'ils n'en viendront pas à tuer un innocent pour quelques litres d'essence ou pour un sachet de riz. Mais je me pose tout de même des questions... Et disons que ce texte, ce projet, est venu d'une réflexion avec Emi, une très bonne amie dont j'ai déjà parlé sur Dernier Bastion.
Cela se déroulera en trois phases.
PHASE I :
Partant de cela, je programme pour 2020 l'achat d'un petit terrain à la campagne, à l'écart des zones urbanisées, que ce soit aux alentours du Mans, de Laval ou de Quimper (trois villes où je pourrai rester travail aidant.) Sur ce terrain, je ferai couler une dalle béton, de 20 mètres carrés. Et sur cette dalle, je ferai fixer et monter un chalet, d'une surface habitable de 28m²... Pour y vivre, tout simplement, comme un Troll. C'est à dire, comme je l'ai toujours voulu.
Je pense en tout cas que cela est plus cohérent et valable (écologiquement, socialement, financièrement) en nos temps troublés, plutôt qu'un pavillon immonde à crédits sur 50 ans et un monospace diesel... Surtout pour un célibataire endurci comme moi. Qui plus est, vu mon ancienne pathologie, aucune banque n'acceptera de me prêter une telle somme pour "accéder à la propriété". J'en suis parfaitement conscient, et ce n'est pas grave si la "société" n'en a pas conscience...
Il est clair que je continuerai à m'informer, à discuter avec mes différents contacts un peu partout en France et à l'étranger, pour tenter de savoir quand arrivera le grand moment... Cependant, je n'ai pas l'intention d'investir dans une télévision ! Donc, j'écouterai la radio, et je lirai la presse sur Internet, exactement comme je fais actuellement.
PHASE II
Puis je commencerai à cultiver un potager, éventuellement un ou plusieurs arbres fruitiers, quelques plantes médicinales de première nécessité... Ajoutons à cela des poules, un coq, deux ou trois chèvres (qui, non contentes de servir de tondeuse à gazon écolo, fourniront un lait apprécié), et je ferai en sorte de perfectionner mon autonomie naissante. Par le simple fait de ne plus aller faire les courses au supermarché, mais bel et bien au marché local, ou bien dans les fermes bio locales... Un marché « paysan » sera apprécié.
Enfin, j'inviterai mes meilleurs amis (à savoir le Jay, Emi, Aurélie et son compagnon) à me rejoindre, si ils le veulent évidemment. Pour la bonne raison que l'on pourra se serrer les coudes en cas de coup dur... et l'amitié rassure l'esprit. Ils pourront résider dans une yourte, un autre chalet ou une roulotte (et dans leur véhicule d'habitation pour Aurélie et son compagnon).
Pour la suite... Je compte donc continuer à travailler en tant qu'ouvrier en logistique, pour assurer ma subsistance. Et, le jour venu, je remiserai ma voiture faute de carburant, et ne compterai que sur mes rangers pour trouver de quoi manger.
PHASE III :
Une fois les événements résorbés, nous aviserons de la situation, pour savoir si l'on peut se permettre de vivre comme auparavant, ou non. J'ose espérer que les gens seront alors moins abrutis qu'actuellement, et auront appris à se débrouiller autrement. On peut toujours rêver, mais on ne sait jamais ! D'ici là, des monnaies locales et des SEL (Système d’Échange Local, troc) auront peut être pris forme, pour que l'on puisse se passer de monnaie classique (les Euros ne vaudront plus grand chose, en cas d'effondrement économique...)
NOTE PERSONNELLE :
Ce projet n'a rien de « survivaliste », « extrémiste », ou « totalitaire ». Je tiens à le préciser, pour ne pas être taxé d'un de ces trois termes. C'est juste mon projet de vie, pour l'avenir... sans penser à mal. J'y réfléchis depuis des années, je n'accepterai pas qu'il soit remis en cause par la bêtise de certains...
Bonne soirée et bonne semaine à vous tous.
Troll.
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