• Tellement de voix - So Many Voices (merci au groupe End of Green)

    Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Je vous reviens aujourd’hui, après plusieurs jours d’absence… On va dire que les circonstances du calendrier ne m’aident pas trop. En effet, comme chaque année à la même époque, c’est la période des tristes « anniversaires » de mes deux hospitalisations en psychiatrie. Donc forcément, des souvenirs désagréables reviennent, j’ai parfois du mal à m’endormir, je rumine, je repense à tant de choses qui se sont produites durant ma jeune existence… Et, ce que je n’arrive pas à oublier, ce sont ces voix, toutes ces voix, qui me surprennent à nouveau, alors que je m’y attends le moins.

     

    Des voix qui me répètent « tu es gros », « tu es nul », « tu es en échec scolaire », « tu as fait ça et pas ça », « tu ne vaux rien, parce que t’es pas du métier », « tu ne feras rien de ta vie », « boloss, tu lis un livre wesh », « mécréant, Dieu te punira », « connard irresponsable mangeur de cadavre », … Oui, toutes ces voix, sur lesquelles ma mémoire n’arrive pourtant plus à fixer le moindre visage, je les entends parfois dans mon inconscient.


    Oui, ça me trouble. Oui, ça a failli foutre ma vie en l’air. Eh oui, je n’ai pas eu de chance, ni à l’école, ni dans le monde professionnel. La vie ne m’a pas laissé de répit. Peut être suis-je né sous une mauvaise étoile. Faut dire, avec mon connard de père, qui m’a laissé son nom de famille, je n’étais pas bien parti dans la vie. Oui, je dis « mon connard de père », et je n’en ai pas honte, car c’est exactement ce qu’il est. Le truc est qu’il m’a traité de « bâtard » alors que ma mère me portait dans son ventre. Et, quand on vous le dit, ça vous marque, pas que sur l’instant, mais à vie. Et je ne lui pardonnerais jamais, à mon « géniteur », de m'avoir abandonné pendant 12 ans, d'être ressurgi du passé, puis de foutre à nouveau le camp, plus rien depuis 1998...

     

    Tellement de voix - So Many Voices (merci au groupe End of Green)

     

    Ces putains de voix, je les entends de jour comme de nuit. C’est fort probablement lié à ma maladie, et sans doute que le fait d’aller voir un psy régulièrement fait aussi ressortir tout ça. Et, heureusement, je ne fais pas ce qu’insinuent ces voix, ce qu'elles disent, les insanités qu'elles profèrent, les exhortations à baisser les bras. Je n’abandonne pas. Je ne me résigne pas. Je me retiens parfois de fondre en larmes à l’évocation de mon douloureux passé, mais je me console en me disant que, pour certaines de ces voix, leurs auteurs sont sans doute entre quatre planches. « La vengeance est un plat qui se mange froid ». Pour moi, c’est du surgelé.

     

    Tellement de voix - So Many Voices (merci au groupe End of Green)

     

    Si j’avais abandonné le combat, pendant mes pires moments, je ne serai sans doute plus là pour vous l’écrire. Vous voyez, si vous avez vécu quelque chose de similaire à mon expérience, vous comprenez tout autant ce que je ressens qu’un bon psychiatre. D’ailleurs, il faudrait que je lui en parle. 

     

    Vous savez, vu ce que j’ai vécu, je m’estime heureux d’être arrivé à l’âge de 31 ans. C’est sûr, je souffre de cette putain de maladie, j’ai souffert encore plus sur Grenoble et dans la Creuse, c’est une des raisons pour lesquelles je ne retournerai probablement jamais vivre dans ces deux régions. Je ne sais combien de fois, ces voix (dans le réel) m’ont menacé, m’ont raillé, se sont moquées de moi, ont voulu que je commette l’irréparable en me supprimant, m’ont accusé d’actes que je n’ai pas commis, de choses que je n’ai jamais dit, ad nauseam, etc.


    Mais, croyez-moi : il faut transformer sa souffrance en force de caractère, en bouclier protecteur, pour repousser tous ces connards et toutes leurs débilités sans fondements. Il faut se montrer plus fort que ces voix, que ces « personnes » qui ne trouvent leur salut que dans la moquerie de plus faible qu’eux, dans le bizutage, dans la provocation, dans l’effet de groupe, ou dans l’effet de mode. Parce que vous valez mieux que ça. Parce que vous valez mieux que faire semblant d’être « normal » pour vous faire des amis. Surtout des amis qui ne vous méritent pas.

     

    Je vous en conjure, chers amis : ne faites pas les mêmes erreurs que moi. Ne foutez pas votre santé en l'air pour des connards et des pétasses normopathes et définitivement matérialistes, à défaut que ces braves gens se fassent pousser un cerveau. Préférez rester seuls plutôt qu'entouré par des marionnettes obéissant à la télé et aux modes. Ne passez pas vos vies à attendre quoi que ce soit de la part de personnes similaires à celles qui vous ont pourri votre adolescence. Pensez par vous-même.

     

    Avec toutes mes amitiés.

     

    - Antonin "Troll".

     

     

     

     

    « Qui sont les "fachos", qui sont "ceux qui dominent" ? - Remettons les choses à leur place.Paganisme Nocturne... »
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