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    Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Cette nuit encore, lors d’une énième divagation trollesque à la caféine dont j’ai le secret, je ressens la tristesse, la lassitude, le mal-être, la rage, la colère au fond de moi. J’ai envie de changement. Mais pas de changement politique. J’ai envie de ne plus être accablé par des regards accusateurs, portant inévitablement sur ma parka camouflage, mes bracelets de force quand je les porte, mon inséparable béret, mon pendentif et ma bague Asatrù ... Ou quant à l’incroyable rébellion que je semble afficher (aux yeux des moutons) en arrivant sur un parking de supermarché ou de place du village en écoutant du bon gros Black Metal. Les cultures auxquelles j’adhère, tout comme celles envers lesquelles j’ai toujours eu une certaine sympathie, quand ce n’est pas une proximité idéologique, semblent faire de moi (et de tant d’autres) des « citoyens de seconde zone ».

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

     

    Curieux, à l’heure de la télé-réalité, de la « politique Twitter », des « défis Facebook », des « smartphones » valant neuf un mois de SMIC (si ce n’est plus), des débats télévisés plus que stériles, ultra-conformistes, navrants de « rien-disant culturel et idéologique » ! Eh bien, puisque cette « société de la norme » semble faire l’unanimité en sa faveur, je propose que NOUS, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, Metalleux, Gothiques, Punks, Travellers, Hippies, Outsiders fiers de nos différences, toutes et tous autant que nous sommes, nous réunissions en, disons, une « entité ».

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    Dans le but de nous fédérer, de nous faire entendre, de nous défendre, de casser les préjugés hélas encore trop présents pour un pays comptant parmi les plus grandes puissances mondiales, et d’affirmer non seulement nos DROITS à la différence culturelle et à la liberté d’en disposer, mais aussi nos DEVOIRS en tant qu’êtres humains vénérant la culture, la musique, la lecture, les arts, les alternatives, l’existence épanouie et ses plaisirs (comme ses aléas) plus que tout. Droit que nous avons de nous foutre ouvertement de la télé-réalité, des médias commerciaux débilitants et déversant leurs tombereaux de bouzin « pour le bonheur de toute la famille », devoir de porter à nouveau les éléments vestimentaires caractérisant nos différents univers culturels et/ou spirituels, et de lutter si besoin est pour être nous-mêmes (en faisant apparaître une opposition ferme et nette à la mode inqualifiable dite « jogging pyjama – chaussettes laissant apparaître la cheville – boisson énergisante – scooter 50cc encrassé comme le cerveau »). Le DROIT d’exister tels que nous sommes, le DEVOIR de résister à l’uniformité qui ne sert finalement que la NORME et ses sous-fifres commerciaux.

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    J’écoute du Metal, de la musique Gothique, de la musique Folk ou Médiévale, de la Psytrance, depuis plus d’une dizaine d’années. Et je ne me sens réellement bien que dans cet univers musical, ainsi que dans les écrits qui y sont consacrés, et les idées développées. Comme beaucoup d’entre vous, j’imagine, chers lecteurs et amis. Cependant, j’estime que j’ai passé le temps de m’énerver seul dans mon coin, et qu’aucun parti ou mouvement politique n’a assimilé cette situation dans un programme valable, donc le temps de l’action a sonné. Attention : je ne parle en aucun cas d’actions violentes, contre les biens ou les personnes, il n’est pas question de fonder une quelconque « milice » – je parle de l’action organisationnelle, d’un rassemblement, d’une sorte de « mouvement de la fierté » des Outsiders que nous sommes. Peut-être même l’organisation de « happenings » pour mettre en pratique nos idées, pour décrédibiliser autant que faire se peut beaucoup d’éléments de cette « société », que nos ancêtres n’auraient même pas imaginé dans leurs pires cauchemars. Parce que, et je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises sur Dernier Bastion, « leur monde n’est pas éternel ». Le monde des médias qui envoient du prêt-à-penser en informations, en chanteurs minables et gominés, en livres « aux éditions du Pilon », en programmes d’une consternante platitude, soit ouvertement bobo, soit tout à fait populistes, soit (et là est le pire) « accroche-connard », « branle-minus » et « voyeur contre exhibitionniste » (la télé-réalité, encore une fois).

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    Alors, bien évidemment, les « beaux esprits » me parleront de « tolérance », d’ « ouverture », de « respect », tout en laissant leur écran plat branché sur ce pitoyable salmigondis putride qu’est la télévision numérique terrestre actuelle en France. Ah oui, tel ce patron de bar-brasserie avec qui j’ai évoqué le sujet il y a quelques jours. « Mais vous savez, les enfants ne regardent pas ces programmes, ils sont interdits aux moins de 10 ans ! » Ah bon ? Est-ce que cela suffit pour que les parents les moins évolués intellectuellement (dire « les plus cons » serait un doux euphémisme) ne les partagent pas avec leur progéniture ? « Il faut être tolérant envers les participants à ces émissions ... » Ben voyons ! Est-ce que leurs putains de semblables le sont envers les Metalleux, les Gothiques, les Punks, les Hippies, dans la rue ? Pas lorsque les remarquables spécimens des « camps d’internements télévisés » utilisent le mot « boloss » envers mes frères et sœurs culturels ! (*) Pas lorsqu’un collégien ou lycéen venant en cours en portant fièrement un élément de culture Metal, Goth, Hippie, Punk, se fait insulter, brimer, voire tabasser, par « effet de groupe » identique au comportement de celles et ceux qui agissent comme leurs « vedettes jetables », justement !

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    (*) Au fait, je n’ai toujours pas trouvé de traduction Française convenable du mot « boloss ». Vos suggestions sont les bienvenues, chers lecteurs et amis. ^^

     

    NON. Il n’y aura plus aucune tolérance. Il n’y aura plus de compromis. Il n’y aura plus de « négociation culturelle ou idéologique ». En tout cas, pas en ce qui me concerne. Et, je vous l’assure, chers amis, je me ferais dorénavant, et plus que jamais, une joie mauvaise de pourrir littéralement les avatars de cette « culture du flex » par des saillies inspirées de Pierre DESPROGES, de COLUCHE ou de mes amis de GROLAND. Je ne m’abstiendrais plus de me fendre franchement la gueule à leurs dépens, je sais que de toute façon, vu leurs « peurs primaires » et leur manque de courage (seuls, ils ne lèvent pas le petit doigt dans un combat de pouces …) face à un grand costaud de 1,89 mètre pour 135 kilos comme moi, il ne se passera rien, pas même à 6 contre un. Ah, « je suis gros » ? Bah au moins, contrairement à la putain de planche à pain « fashion » que tu es, en cas de guerre et de rationnement, j’ai mes réserves ! Ah, « j’ai des lunettes, je lis un livre, donc je suis un intello » ? Et comment ! Plutôt entretenir mon cerveau, ma culture, ma capacité de réplique que de devenir un pantin décérébré comme toi, qui a abandonné la « Tecktonik » pour une autre mode éphémère tout aussi incommensurable de néant cérébral ! Ah, « j’ai des chaussures bizarres » ? Non, ça s’appelle des Rangers 14 trous Anglaises, et au bout, c’est une coque en métal … pour ne pas me laisser écraser les pieds par des crevettes comme toi !

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    Appel à la Résistance Culturelle – Pour l’Unité des Outsiders et Marginaux que nous sommes.

     

    Donc, et partant de cette situation qui devient chaque semaine un peu plus insupportable (à mes yeux), je lance cet appel. Que vous soyez Metalleux, Gothique, Punk, Hippie, Traveller, Rôliste, Médiéviste, Geek, Wiccan, Païen, Homme ou Femme, de toutes origines, rallions-nous à nos éléments culturels, spirituels et vestimentaires préférés. Soyons une force de résistance, au nom de celles et ceux qui ont été insultés, menacés, agressés, voire tués par le fait des normopathes téléphages et autres reliquats d’humanité ! Créons quelque chose qui nous appartienne, une entité qui nous rassemble, sur un socle commun : le pouvoir de s’opposer à leur « norme », et le droit que nous avons d’être tels que nous sommes, sans avoir à s’en excuser en permanence. Rejoignez-moi, contactez-moi par mail (via le formulaire de contact du blog !), et organisons tout cela.

     

    La survivance de nos cultures et de nos libertés en dépend …

     

    Merci à vous tous.

     

    - Antonin "Troll".

     

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  • Mr le Procureur-Fainéant de la Cour Révolutionnaire – Acte d’accusation.

     

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    Françaises, Français, Belges, Belges, Lutines, Lutins, Trollettes, Trolls, Farfadettes, Farfadets, Chers amis Travellers, Hippies et Punks ayant préféré la vie de bohème au Fouquet’s, Chers camarades Metalleux et Gothiques ayant renoncé à la norme pour rester les "outsiders" dont je fais partie, Méprisables apologues de l’agenouillement de l’ouvrier devant son patron, Pitoyables représentants de l’insensé « développement durable », Larves gluantes du « temps de cerveau disponible » au service de la domination de l’Homme par le Capital, Cher Internet 1.0 révolutionnaire assumant le rôle de jury légitime, Lectorat chéri, mon putain d’amour !

     

    Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon courroux… COUCOU !

     

    Ce n’est pas sans un certain frisson que je prends le clavier devant vous, aujourd’hui, pour condamner publiquement les dérives de l’industrie agroalimentaire, de la grande distribution, mais également le comportement de beaucoup de médias à l’égard de toutes celles et tous ceux qui veulent un autre modèle de société, à l’égard de Jean-Luc Mélenchon aussi. Ils sont anti-communistes primaires, camarades … chers amis, pardon ! Eh bien oui, en France, en 2017, nous y sommes. L’uber-libéralisme a gagné, par défaut, face au vieux fond de sauce brune identitaire – avec des vrais bouts de néonazis dedans. Une victoire accompagnée dans sa cavalcade glorieuse par les sinistres trompettes éditorialistes au parti-pris non dissimulé, et ce modèle de société a gagné, surtout en divisant les gens.

     

    Diviser pour mieux régner sans partage. Diviser les gens, entre « la France qui se lève tôt » et « les fainéants », « les branleurs », diviser les gens entre « les entrepreneurs qui réussissent » et « les assistés », entre « les gens qui font de grandes choses » et « ceux qui ne sont rien ». Il est sûr qu’avec les 770 € de minima social que je touche chaque mois, je suis sur le point d’aller m’installer à Goa, à Phuket ou à Acapulco ! On voit bien que les bourgeois cravatés et encartés bien à droite ou dans les rangs gélatineux de la gauche molle n’ont aucune idée du chômage, de la précarité, de la misère, du dépit, et bien sûr, du dégoût que nous éprouvons envers leur richesse étalée aussi vulgairement que l’inculture des candidats de la « télé-réalité ». Non, je n’ai pas de compte planqué dans un paradis fiscal : vous n’entendrez jamais mon nom dans l’affaire des « Paradise Papers » à propos d’un compte en banque domicilié à Oslo, quand bien même je suis un Troll !

     

    On peut légitimement se poser la question. Est-ce que George ORWELL aurait transformé l’essai littéraire de 1984 en écrivant un deuxième classique de science-fiction plus prophétique encore, même en imaginant le pire cas de figure réalisable par l’épouvantable folie des capitalistes véreux ?

     

    Disons-le une bonne fois pour toutes. Nous toutes et tous, nous valons mieux que de nous faire menacer de mort par un chef de rayon à cause « d’une baisse de performance » - surtout parce que ce chef de rayon aurait tant voulu être chef de diamètre. Nous valons mieux que de nous mettre en danger au travail, soit à cause de la fatigue et d’un burn-out pointant son nez, soit à cause de la dangerosité même du travail dans certains environnements industriels et logistiques.

     

    Nous valons mieux que de prendre en plein dans la gueule des insultes phallocrates, homophobes, racistes, de nous faire détruire mentalement sur notre lieu de travail, sans aucune raison autre que « parce qu’il fallait faire comme ça, petit connard ». Nous valons mieux que des stages mal rémunérés, ou non rémunérés. Nous valons mieux que l’incertitude et la remise en cause permanente de nos contrats de travail. Nous valons mieux que les boulots « uberisés » qui n’offrent quasiment aucune protection sociale à moins de souscrire à une mutuelle supplémentaire. Nous valons mieux, arrivés à 65 ans, qu’une retraite se réduisant comme peau de chagrin par le biais des innommables « mesurettes » gouvernementales. Nous valons mieux que de souffrir d’une calcification des tendons comme tant de caissières. Nous valons mieux que la « norme » ultra-matérialiste, qui remplace le savoir par l’avoir, et le rêve par la dépression nerveuse. Nous valons mieux que leur société idyllique du crédit revolving, du crédit pour tout, du crédit à la vie, à la mort. Nous valons mieux que de dire « Merde » à un micro-casque de commande vocale, tout autant qu’après chaque élection présidentielle. Bien sûr, « nous sommes en démocratie » (mais pour combien de temps ?), et nous avons le droit de dire « Merde ». Mais ça ne changera pas la société en profondeur. Bien, où en étais-je … Excusez-moi, j’ai été emporté dans mon élan par moi-même, Dieu me tripote.

     

    Nous valons mieux que de travailler 12 heures par jour, comme les agriculteurs, gagnant pour beaucoup moins de 500 € par mois. Bien évidemment, les agriculteurs en viennent à se révolter, à bloquer les routes et les autoroutes, mais les vrais responsables ne sont jamais inquiétés. Non, les intermédiaires, les transformateurs et la grande distribution continuent à profiter grassement de marges entraînant des bénéfices spectaculaires, voire indécents quand on connaît le nombre de paysans qui se suicident chaque année. Sans compter que les dits intermédiaires organisent eux-mêmes des « pénuries de beurre » ou des « risques de pénurie de foie gras » qui n’ont pas de sens : en fait, ils profitent d’une situation conflictuelle sur les prix pour vendre le beurre à l’exportation, et non en France ! Pour ce qui est du foie gras, ça n’est jamais qu’une technique comme une autre pour faire faire des achats immédiats, et surtout « en prévision », ce dont le marché profite bien. En créant une pénurie ou un risque de pénurie de toutes pièces, les acheteurs inquiets se précipitent sur la marchandise. Allez, envoyez le Bouzin ! Là aussi, la société est à repenser : l’agriculture et l’élevage raisonnés, avec la vente sur place, et la promotion de cette façon de faire, seraient bien plus supportables pour les agriculteurs que de se soumettre au diktat de la grande distribution. Le modèle agricole ultra-productiviste (et très polluant) est dépassé … bien peu sont ceux qui l’admettent, et encore moins nombreux sont ceux qui le disent dans les médias.

     

    Si le pouvoir dirigeant s’arroge le droit de diviser pour mieux régner, c’est bien qu’il y a un projet derrière. Ni plus ni moins, il s’agit de préparer le terrain pour l’accession au pouvoir de la Blonde de Saint-Cloud en 2022. Eh oui, car en faisant dans le populisme et la défense de l’identité à outrance, on ne fait jamais que des appels du pied (pied de cochon, bien sûr) à l’extrême-droite. Hélas, trois fois hélas ! Ceux qui ont renié le drapeau rouge au profit de l’oripeau marron ne se rendent pas compte qu’ils se condamnent eux-mêmes à l’oppression. En croyant que « leur candidate » va « sauver la France », ils oublient un fait principal. Si le fascisme avance, les libertés reculent, comment veux-tu … Excusez-moi. Ils se nourrissent de préjugés, de conneries qui défilent sur Facebook (sans vérifier les infos), ils ont peur de tout et du moindre rien. Ils oublient aussi que certains d’entre eux sont des « assistés » et des « fainéants » dans le discours de la gouvernance actuelle, tout autant que ceux qu’ils fustigent « parce que la télé le dit » ! Dans « Une Journée Particulière », un film d’Ettore Scola, Mastroianni disait à un spadassin : « Ce n’est pas le locataire du sixième qui est antifasciste, c’est plutôt le fascisme qui est anti-locataire du sixième ! »

     

    Récemment, j’ai trouvé un paradoxe assez croustillant dans l’actualité. C’était à l’annonce des débuts de la COP 23, se tenant en Allemagne, sous la présidence de Îles Fidji. Leur premier ministre est conscient du sort de son pays, il sait que si nous ne faisons rien, le niveau des mers continuera à monter, et les îles Fidji, Kiribati et d’autres, seront parmi les premières victimes de la submersion. Dans le même journal de France Inter, j’apprenais qu’une « ferme des 4000 vaches » était en projet quelque part en Saône-et-Loire. 4000 vaches dans une seule ferme. Et pourquoi pas 40,000, ou 400,000 dans une seule ferme ? J’ai comme l’impression que, malgré tous les avertissements des scientifiques, et les craintes des populations directement concernées par le changement climatique, malgré les petites tentatives locales pour changer les choses par le biais d’alternatives fort louables … De l’autre côté, l’on continue à bétonner pour un aéroport, à défricher les forêts anciennes, à dépenser 10 litres de pétrole pour en extraire un ... Et, en France naturellement, tout le monde a oublié la consigne pour les bouteilles en verre (allez en parler aux Allemands), et tant de cons se privent d’un court trajet vers la déchetterie, mais pas de balancer des seaux de peinture ou des meubles en bois dans les ordures ménagères. Sans compter que les 4x4 « de ville » ne se sont jamais aussi bien vendus. C’est vrai, « les magazines disent de faire ça, alors pourquoi ne pas le faire ? » Je ne veux pas être défaitiste, mais je pense que, dans l’optique de la raréfaction des énergies fossiles, si la France reste gérée telle qu’elle est, elle n’a aucune chance de s’en sortir, contrairement au Danemark par exemple. Je reste convaincu que nous avons tout à réinventer, et bien peu de temps pour le faire.

     

    Nous l’avons suffisamment vu depuis plusieurs années : l’écologie réelle et concrète ne pèse rien face à l’industrie agroalimentaire et à la grande distribution, encore moins face au « développement durable ». Développement durable qui, je vous le rappelle, permet de rouler en Ferrari dans Paris intra-muros, mais pas en Peugeot 405 ni en 2CV. Développement durable qui, quand bien même il est aussi utilisé par la SNCF dans la pub, n’empêche aucune fermeture de ligne régionale ou de gare – ne parlons pas du ferroutage, que les Italiens, Suisses et Autrichiens maîtrisent pleinement, alors que nous avons lamentablement échoué faute de volonté politique ... Développement durable qui permet aussi à tant d’entreprises dont on connaît la propension à polluer l’air, la terre et les eaux, de « prendre leurs responsabilités » par le biais de campagnes de publicité tonitruantes. Ah, quel beau slogan, « L’énergie est notre avenir, économisons-la ». Eh bien NON. L’énergie, du moins leur énergie, n’est pas notre avenir. Imaginez donc la France privée de pétrole plus de trois jours, si les pays exportateurs de pétrole ferment leurs vannes. Imaginez les centrales nucléaires privées d’uranium importé d’Afrique. Imaginez les centrales à charbon privées de leur approvisionnement. Il y a d’autres façons de voir l’avenir, et c’est à nous, la masse populaire aux cerveaux en état de rébellion ouverte, de les imaginer et de les concrétiser aussi vite que le permettront nos moyens et notre force.

     

    Pourquoi ne pas nous rassembler en collectifs, pour acheter des terres cultivables dont personne ne veut et y poser quelques habitats légers (yourtes, tipis, caravanes, roulottes, camions aménagés …) dans le but d’en faire des fermes collectives et raisonnées revendant leur production sans intermédiaires ? Voilà un des moyens de court-circuiter la grande distribution, et de créer des emplois ! Pourquoi ne pas imaginer des maisons où résident plusieurs artisans indépendants, techniciens et mécaniciens, pour repriser les vêtements et accessoires, pour réparer les vélos, les voitures, même les ordinateurs, au lieu de tout jeter et de racheter du neuf qui tombera en panne le lendemain de la fin de garantie ? Le tout en autogestion, dans la simplicité, pour se réapproprier nos existences, notre liberté et changer radicalement notre rapport au travail. Le travail, dans tant d’entreprises, surtout dans la grande distribution et l’industrie agroalimentaire, n’est pas une fin en soi. Le travail ne rend pas libre ! Et, si nous allons au bout du modèle de société dont nous rêvons parfois en secret, notre liberté sera réellement totale, accomplie et inaliénable. Bien loin de leur « management par la peur » et de leurs « congrès de disrupteurs ». Libérés de leur hégémonie et de leur gouvernance oligarchique de ce qui est censé être « une République » !

     

    Alors évidemment, aux yeux de certains, je nage en pleine utopie, je rêve d’un monde meilleur, comme beaucoup d’entre vous. Mais rêver est une des dernières choses gratuites en ce monde ! Nous pouvons laisser la soumission uber-libérale à tous ceux qui la voient comme la seule voie, car selon eux, il n’y aura aucune révolution, il ne faut que courber l’échine, « il n’y a pas d’alternative ». Formule déjà employée par une certaine Margaret THATCHER ! Nous sommes des hommes et des femmes conscients de notre capacité d’influence sur le monde qui nous entoure, parfaitement au fait de nos aptitudes créatrices et de nos potentiels, et certains que le « modèle de société » lié à la loi Travail comme au capitalisme à outrance va se casser la gueule dans moins d’un demi-siècle. Si nous ne concrétisons pas notre modèle de société, notre idéal, rien qu’à notre échelle, espérons que nos descendants le feront, et ce à travers le monde. Le monde est à nous, et nous finirons par reprendre ce que les capitalistes nous ont volé. Nos vies, nos libertés, notre pensée, notre vision du monde. Et nous reconstruirons autrement tout ce qu’ils ont détruit.

     

    Donc, la grande distribution, l’industrie agroalimentaire, la loi Travail et les ordonnances sont coupables de harcèlements, insultes et menaces sur les lieux de travail, de pollution de l’environnement, de trahison envers le peuple, d’annihilation de l’esprit critique et de répression des alternatives à leur monde. Je propose pour leur Loi Travail et leurs Ordonnances une peine d’emprisonnement à perpétuité, dans les poubelles de l’histoire. Mais leurs avocats vous le diront mieux que moi.

     

    - Krähvenn « Trollsson » Vargbroder

     

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    Chers lecteurs et amis,

     

    Je vous écris ce soir avec la rage qui me pousse à continuer à vivre droit dans mes bottes, avec le désespoir quant aux absurdités de ce pays (et de ce monde), avec la lassitude d’être regardé comme une « bête de foire » juste parce que je suis différent. Je n’en peux plus, de ce torrent de conneries qui infeste la télévision comme certains « réseaux sociaux », je n’en peux plus, d’être obligé de survivre sans boulot, par la seule faute d’une « différence psychologique » qui effraye les moutons comme les employeurs, je ne supporte plus de ne pas me sentir à ma place dans cette démence collective qu’on appelle pudiquement « société moderne ». J’en ai marre d’entendre les sifflements des mobylettes imbéciles, et les minables gargouillis qui servent de moyens d’expression à leurs « pilotes » aux veines saturées de boissons énergisantes, de fines herbes, et aux cerveaux définitivement atrophiés par la perfusion nauséabonde de ce rap ou de ce r’n’b (et si on n’aime pas, si on ose formuler la moindre critique, on est forcément un « has been », un « réac », un « boloss »).

     

    Je ne supporte plus que me collent au cul des connards crasseux, parfois accompagnés de leurs connasses pondeuses et leurs innombrables échappés de bidets, quand je suis en voiture : peut être qu’en respectant à la lettre le code de la route, je les emmerde, je les ralentis dans leur course débilitante au « toujours plus », au « moi d’abord », je les prive du premier quart d’heure de l’émission de l’autre parasite médiatique farci à la schnouff, ou je les empêche de décrasser le filtre à particules de leur monospace diesel innommable. Ou je les gêne dans l’acte salvateur de remboursement de leurs crédits ! Allez savoir !

     

    J’ai longtemps cherché la solution à ces nuisances. Oui, je considère « leurs » valeurs comme des nuisances, dans le sens où elles sont le promontoire même de l’oppression vécue par mes frères et sœurs d’armes culturels et moi-même. Le suicide ? Ce serait trop lâche, trop facile, trop douloureux pour ceux qui m’aiment comme pour mes amis. La fuite en avant, façon « Into the Wild » ? J’y ai pensé aussi. Mais cela ne m’a que traversé l’esprit. En admettant cette perspective, je n’aurai que deux choix : rejoindre un écovillage, ou un autre groupe de cette catégorie, et finir ma vie en tant que tel … ou me réfugier en camion aménagé, quelque part au milieu de la forêt, en ermitage quasi-total, n’en sortant que pour me ravitailler en nourriture et carburant, pour laver mes vêtements, et pour rappeler gentiment à l’administration que, non seulement certains de ses représentants sont la cause de mes désillusions, mais aussi que je les emmerde. Alors … que faire ?

     

    Eh bien, ma foi, attendre. Attendre ce qui me semble inévitable, à savoir « le crépuscule de leur monde ». Car je sais, au plus profond de moi, que leurs « valeurs » et leurs « standards » ne sont pas éternels. Qu’ils ont besoin des médias, comme des publicitaires, et en gros, de tout ce qui est lissé par le bas, pour que leur « modèle de société » érigé comme idéal à suivre se maintienne en place. C’est sûr, dans un monde vivant une situation apocalyptique ou post-apocalyptique (peu importe la menace sur l’humanité), beaucoup en viendraient à agir comme des fous furieux, à tabasser leurs semblables pour un sachet de riz ou un litre de carburant, à renoncer aux restes d’humanité en eux … et dans ce cas-là, la Terre choisira elle-même, par la sélection naturelle. Le fait est que, personnellement, je serais ravi d’assister « en direct » (du moins, à la radio) à la chute vers les abîmes de leur normopathie collective, quand bien même je ne survivrais pas à un cataclysme à l’échelle d’un pays, ou du monde.

     

    Je continue à vivre malgré tout, clopin-clopant, mais droit dans mes Rangers, et portant ma liberté en étendard. Parce que c’est là tout l’aspect « sociologique » de la chose, des causes et des éléments culturels que je défends bec et griffes. Parce que, si par malheur, j’en venais à abandonner tout ce qui me tient tant à cœur, je deviendrais à l’image de tous ces moutons bêlants, une triste parodie de vie. Un humain nécessairement lissé par le bas, insipide, abruti, sortant du même moule que tous les autres, donc sans intérêt, de fait.

     

    Je sais que je ne serais jamais comme cela, et que je ne le deviendrais pas, pas même pour « me faire des amis » (qui seraient, de toute façon, bien superficiels, comme je l’ai déjà dit – et vécu ...), ni pour « trouver l’amour » (je laisse venir, pour le moment, on verra bien ce que les Dieux me réservent …) Je sais pertinemment que je ne suis pas le seul à penser, à raisonner, à me désoler ainsi sur le misérable clapotement médiatico-trouducutal des cerveaux d’une bonne partie de la population, de leur acharnement à impérativement vouloir le dernier iPhone X valant presque 2 fois ce qui me sert de « revenu de subsistance » chaque mois (alors qu’il fallait le pré-commander, et non camper devant les démentiels « Apple Store », bande de cons), de l’hégémonie de la « norme », de son omniprésence dans le « logiciel idéologique » des publicitaires, travail-famille-crédits … Tout ça parce que le ramassis de conneries qui sert bien souvent de seule et unique « pensée » aux collègues de travail du mouton de base (pléonasme) le force à enchaîner les crédits pour se maintenir « à la hauteur » du reste du troupeau !

     

    Non, je ne deviendrais jamais comme eux, ce serait une trahison d’une rare intensité envers mon idéal de vie et ma culture. Oui, le jour venu, le jour du Ragnarök, la Terre choisira d’elle-même qui survivra et qui périra. Regardez l’état de la planète sur laquelle nous vivons : le jour où le Grand Faiseur du Bouzin viendra faire l’état des lieux, on pourra se foutre la caution dans le cul. Je n’ai pas honte de le dire à qui veut l’entendre. Et, de fait, je n’ai pas honte de ne plus me préoccuper d’écologie (encore moins de « développement durable »).

     

    N’importe comment, dans un monde où chaque citoyen reçoit 30 kilogrammes de prospectus publicitaires par an, où le niveau des océans monte au point de menacer la survie des îles Fidji, Tuvalu, Vanuatu, de la moitié du Bangladesh, d’une partie des Philippines, où le désert a passé la frontière du Sénégal, où une immense partie de l’océan Pacifique est qualifiée de « continent de plastique », où le niveau de CO2 dans l’atmosphère atteint un record trois ans de suite … Sans que personne ne fasse rien de concret à un niveau global, bien sûr … Non, je n’ai plus honte de ne plus me préoccuper d’écologie. Je mène ma vie comme je l’entends, dans la simplicité matérielle (pas de télé, pas de lecteur Blu-ray, pas de machines inutiles mais « à la mode », pas de « tablette 4G truc »), et je ne demande qu’une chose : qu’on me foute la paix.

     

    Je ne veux plus me préoccuper d’écologie ou de tous ces trucs, le jour où, en pleine COP 23 (la conférence sur le climat qui a lieu actuellement), on apprend qu’une « ferme des 4000 vaches » va voir le jour, quelque part en Saône-et-Loire. Comme si nous n’avions pas assez foutu la planète en l’air ! De toute façon, dans un pays où il est quasiment « normal » de ne pas trier sciemment ses déchets entre le recyclage et les ordures ménagères, où il est institutionnalisé de rouler au Diesel « parce que les experts l’ont dit pendant 40 ans », où il est naturel de foutre à la rue des personnes vivant en yourte, cabane, roulotte, où prétendre que « les chômeurs feraient mieux de chercher du boulot au lieu de se prélasser » (c’est sûr, avec mon AAH, je peux carrément aller m’installer à Phuket, à Goa ou à Acapulco, enculé de capitaliste véreux que je suis !) Dans ce pays, je ne crois plus en grand-chose en terme de protection de l’environnement. La Terre fera le tri.

     

    C’est vrai, quand j’avais 20 ou 21 ans, j’avais envie de prendre le monde par les dents, de le secouer, de tout foutre en l’air pour participer à reconstruire une société meilleure et plus égalitaire. J’ai toujours ce rêve aujourd’hui. Je n’en ai pas honte non plus. Alors, bien évidemment, dans une France qui se réveille avec Zemmour et qui se couche avec Joséphine Ange Gardien, je passe pour un « marginal », pour un « loser », pour un « suspect » parfois, tant j’ose exprimer mes idées et mes rêves de liberté. Mais, cela fait aussi de moi ce que je suis.

     

    A quoi sert l’idéal de liberté s’il n’est pas concrétisé, matériellement comme mentalement ? A RIEN. A quoi sert le cerveau humain, capable de tant de choses, s’il n’est pas stimulé, entretenu comme une machine aux rouages délicats, maintenu en service et alimenté de nouvelles idées, de nouveaux concepts, pour un monde meilleur ? A RIEN. Excepté à appuyer sur la télécommande, et attendre qu’on vous jette la merde que vous aimez entre les dents. Sans jamais penser à vous rebeller. Sans jamais penser à ouvrir un bouquin (lire un livre, c’est tellement passéiste !) Sans jamais penser qu’il existe des alternatives concrètes à la soumission organisée, des alternatives au « temps de cerveau disponible » ou au « rien-disant culturel », comme au « politiquement correct » et à tant de « choses qui font peur ».

     

    Soyons clairs : je ne suis pas « misanthrope », je suis « désabusé ». Je ne suis pas « individualiste », je « cherche la solitude et le calme ». Je ne suis pas « haineux », je suis « sélectif ». Je ne suis pas « défaitiste sur l’avenir du monde », je pense que « le pire nous arrive dans la gueule ». Je ne suis pas « un phénomène de foire », je suis MOI. Et si ça ne vous convient pas, ce n’est pas grave. Je me débrouillerais très bien sans vous. Car le crépuscule de votre monde vous retournera les tripes, et ce ne sera pas faute de vous avoir prévenu … d’autres que moi l’ont déjà fait depuis longtemps.

     

     

    - Antonin "Troll".

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  • Françaises, Français, Belges, Belges, Suissesses, Suisses, Metalleuses, Metalleux, Métallos, Ferronniers, Serruriers, Gothiques, Gothiques, Chers camarades Hippies et Travellers ayant préféré la sobriété au Lion’s Club ou au Fouquet’s, Mesdames et Messieurs les Sinistres Pontes de l’agenouillement médiatico-trouducutal, Très Chères « vedettes jetables » brandissant votre PAF ou sautant frénétiquement sur celui d’un autre, Lectorat chéri, mon Putain d'Amour.

     

    Bonjour ma haine, salut ma hargne et mon courroux … COUCOU !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Je dois vous l’avouer, cette tirade d'introduction largement inspirée par le regretté Pierre DESPROGES me fait bien rire, et j’espère que c’est le cas pour vous aussi. Pour changer un peu, je ne vous parlerai pas de cul, mais de couilles ! Eh oui, la France part en couilles, mais … elle est déjà arrivée « en couilles » ! Plusieurs faits divers médiatiques figurent en bonne place dans ce qui semble tenir de la déchéance contagieuse organisée au niveau national, notamment les regrettables affaires de « réponse à une petite annonce de rencontre LGBT », de « nouilles dans le slip », de « palpation de poitrine », qui se sont produites durant ces derniers mois. Sans que le CSA ne fasse purement et simplement interdire d’antenne ces émissions pitoyables, bien sûr, on s’écrase devant les lobbys influents (dont un des grands argentiers a littéralement détruit Canal +, où seule l’émission Groland reste valable), devant les « prescripteurs d’achat » (les publicitaires) comme devant les « prescripteurs de pensée » (les lamentables chroniqueurs autoproclamés qui s’enguirlandent comme des chiffonniers en direct) … Mais on ne laisse pas Damien SAEZ en placer une, quand il est accusé de « dénigrer l’image de la femme » par le biais de l’affiche de promotion de son album « J’accuse ». Affiche qui, si vous ne vous en souvenez pas, montre une femme dans un caddie de supermarché, dans le but de dénoncer les dérives de la société de consommation, du capitalisme, et des médias en général. Et les « prescripteurs de pensée », bien souvent philosophes ou sociologues subventionnés, n’ont même pas pris le temps de lire entre les lignes le message contestataire, anti-sexiste, et idéologique de cette affiche !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.



    Eh oui, si c’est pour vendre des iPhone, des poêles à bois, des 4x4 de ville, des frou-frou, ça passe, de mettre en scène une ou plusieurs femmes avec un slogan volontairement provocateur, sur une affiche dans le métro, une « sucette » publicitaire ou un panneau en 4 mètres par 3. Mais si c’est pour vendre de la musique engagée et révoltée, dont l’auteur-compositeur-interprète refuse désormais de passer à la télé (et on le comprend), ça ne passe pas ! Ou comment anéantir tout sentiment de révolte, de remise en question du système, tout germe d’esprit critique.

     

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    J’estime avoir des raisons d’être révolté, dégoûté, écœuré, par ces plaisanteries de très mauvais goût diffusées par la horde putride des sommités putassières de l’ « access prime-time » décomplexé. La première de ces raisons, c’est la banalisation, la normalisation même, de l’attouchement sexuel, du harcèlement, de l’apologie à peine dissimulée de la « femme-objet ». Alors que les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, les violences envers les femmes ne cessent d’augmenter, « ça n’est que de l’humour » pour une poignée de donneurs de leçons à distance dont on connaît la propension à « se victimiser » par la suite. Quitte à faire des parallèles douteux avec la répression qu’ont connu les résistants et les opposants politiques, en France, pendant l’Occupation ! Bien sûr, il en est de même pour les actes homophobes en constante augmentation : on peut légitiment se dire que les médias jouent leur rôle dans la perfusion crétine qui soumet tant de gens, au simple motif que « ça ne prend pas la tête quand on rentre du boulot ». Ah ça, je vous le confirme ! Il est sûr que si les millions de travailleurs pauvres, de chômeurs, d’exclus du travail, cessaient de regarder la lanterne à débilités, et lisaient un bon livre, s’ils en venaient à débattre (dans la vie réelle) avec d’autres, à monter des initiatives communautaires, écologistes, associatives … Le pays aurait une toute autre gueule, je vous l’assure !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Et, car la télévision n’a jamais autant eu d’influence (même sur les jeunes enfants qui voient ces actes innommables sans restriction), ça ne va pas du tout dans le sens du respect de l’autre (homme ou femme), dans le sens d’une élévation du niveau moyen d’intelligence de la population (le QI moyen des Français a plus diminué que celui des Britanniques en une décennie !), dans le sens d’une société civile respectueuse des droits de tous, et veillant à l’application des devoirs de chacun. Bah non, voyons donc, une société dans laquelle chacun aurait un sens développé de l’esprit critique, de la curiosité, de l’entretien de la culture générale comme de la maîtrise de sa propre langue natale, ne servirait plus les intérêts de cette véritable clique d’asticots dégoulinants rémunérés par les recettes publicitaires !

     

    C’est sûr, le Hippie qui vit dans une yourte en plein milieu du Cantal et qui roule en Lada Niva, ou le Traveller qui vit dans son vénérable fourgon aménagé, ou l’outsider convaincu (mec ou fille) qui vit sa liberté culturelle/idéologique sans se préoccuper des nouvelles « trends » ni du « buzz », n’apportent pas grand-chose, sinon RIEN, aux publicitaires. Au fait, ici en Bretagne, sur un immeuble de 16 appartements, nous sommes gratifiés de 2,5 kilogrammes de prospectus publicitaires par semaine. Qui nous beurre encore la raie avec l’écologie ou le « développement durable » ? Les mêmes qui font leur pub dans ces prospectus !

     

    La France part en couilles ... mais elle est déjà arrivée à destination.

     

    Mais, et je suis sûr que vous l’avez constaté, chers lecteurs et amis : la France, en termes de déclaratif et de retenue, est à l’image de ses nouveaux « patrons ». Avec un président qui, après avoir évoqué « les gens qui ne sont rien » et les « fainéants », après avoir fustigé les « extrémistes » (de gauche, bien sûr), se paye le luxe, maintenant, de dire que des ouvriers qui ne tiennent qu’à sauver leur outil de travail et leurs emplois « foutent le bordel »... A quoi d’autre peut-on s’attendre, sinon à la victoire de l’extrême-droite en 2022 ? Bah oui, bien sûr, car les communistes, les alternatifs, les militants écolos (ceux qui se mobilisent, hein, pas ceux qui arrivaient à leur ministère en grosse berline), et les anarchistes ("et pourtant, ils existent !"), tous ceux qui veulent changer profondément les choses, n’ont jamais autant fait peur aux petits beaufs bien franchouillards et aux putains de familles groseilles, aux "investisseurs", ces enculés de profiteurs qui restent assis en faisant "fructifier leurs liquidités" sans aucune honte vis-à-vis des travailleurs dont les usines ferment, aux petits patrons « qui veulent pas que les gauchistes les dépouillent », aux grands patrons aussi, dont l’intérêt premier n’est en aucun cas le bonheur de leurs subordonnés … (« Le prolo, c’est comment on fait le travail. Le patron, c’est pourquoi on fait le travail ! »)

     

     

    Franchement, je m’étonnerai, dans ces circonstances, de l’apparition d’une situation révolutionnaire en France. Ça me surprendrait, mais j’y prendrai sans doute part. Car nous vivons depuis bien trop longtemps sous la coupe de « puissants », pour beaucoup parvenus, et nés dans la soie, qui nous imposent la pauvreté autant que l’annihilation du droit du travail, comme le massacre quotidien de la nature, comme leurs querelles par « éditorialistes » interposés, comme l'appauvrissement de la culture (livresque, musicale, cinématographique, ...) comme leur putain de NORME (allez en parler aux militants des logements légers et alternatifs, aux Travellers, et à tant d’autres …) En somme, des conditions peu favorables pour que rien qu’un million de personnes décident de se révolter, car elles n'ont rien d'autre perdre que leurs chaînes. Là est tout le problème. Je n’ai pas honte de dire qu’à l’âge de 20 ans, j’avais la volonté et la force de prendre le monde par les dents, de le secouer, de foutre en l’air la bourgeoisie, de contribuer à créer un monde plus égalitaire, sur les cendres de l’ancienne domination sans partage. Aujourd’hui, après tout ce qu’il m’est arrivé depuis 2010, j’ai encore la force de prendre mon clavier pour m’insurger. J’ai encore le courage de dire en public ce que j’ai envie de dire, et tant pis si ça choque le populo qui pue la vinasse et qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. J’ai encore la volonté de participer à une cause qui en vaut la peine.

     

    Mais, et là ça n’a jamais été aussi clair : je ne voterai plus. Pourquoi ? Parce que, « si tu veux être sûr de perdre à un jeu, joue avec celui qui a inventé la règle ». Je crois que c’est on ne peut plus clair. Et donc, du fait que je ne me reconnais plus du tout dans le PS, ni dans « la France Insoumise », ni ailleurs : quitte à ne pas voter, autant tenter de changer le monde d’une autre façon, individuelle, réaliste et les pieds sur terre.

     

    Bon courage à vous tous, chers lecteurs et amis. Nous en aurons besoin.

     

    Que les Dieux veillent sur vous.

     

    - Troll

     

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  • Bonjour, chers lecteurs et amis.

     

    Et nous voilà repartis pour un nouveau convoi de hallebardes de la part de votre Troll favori. Oui, sauf que le sujet que j’ai l’intention de traiter dans ce billet d’humeur me touche, et touche aussi une partie non négligeable de mes lecteurs. Je vais parler du Metal. Non pas pour faire un nouveau serment d’allégeance et d’honneur à mon univers culturel favori … mais plutôt pour relever des « dysfonctionnements », je dirais, une certaine perte d’identité, voire même des conneries innommables qu’on aurait volontiers laissé aux contemplateurs de la sacro-sainte « norme ». J’ai l’impression que le Metal est en train de changer, plus exactement quelques groupes, et une partie du public aussi. J’ai l’impression que les choses ont une « sonorité » différente dans l’univers du gros riff qui tâche, du putain de blast beat, du mosh pit qui envoie du gros, des pintes de bière aux gobelets en plastique consignés … Vous allez le voir.

     

    Tout d’abord, je ne peux m’empêcher de penser à la miss « nan mais allô, t’es une fille, t’as pas de shampooing », laquelle, malgré son statut de starlette lancée comme un paquet de lessive (mais qui s’écrasera comme un paquet de ***), dans l’univers branchouille, putride et indigeste de la « télé-réalité », n’a rien trouvé de mieux à faire que de poser pour une photo … vêtue d’un tee-shirt Iron Maiden. Entre nous, à la place de Bruce DICKINSON ou de Steve HARRIS, j’aurai mal supporté qu’une représentante de « l’internement télévisuel » ...

     

    - de facto, la pire saloperie que les patrons de chaînes mettent en avant en niant totalement un seuil acceptable de dignité humaine au profit des recettes publicitaires, mais bon, passons -

     

    porte un tee-shirt avec un nom de groupe et un visuel évoquant la liberté, la créativité, le bonheur de jouer avec les « peurs médiatiques » des péquins moyens par le biais d’une culture qui a toujours été mise à l’index. Et si nous retournions la situation … Imaginez donc Famine de KPN qui porte un tee-shirt vantant Maître Gims ! Non, bien sûr, ça n’arrivera jamais. Mais, j’ai comme l’impression que l’auto-promotion du statut de « rebelle » n’est, pour certains « avatars de la norme » (qui a dit « pour la majorité » ?), qu’une preuve, s’il en fallait encore une, du côté « cible potentielle pour publicitaires » de ces rebelles … Alors que, bien évidemment, ils n’ont rien à voir avec le Metal, encore moins avec les références livresques de notre musique préférée (savent-ils lire, d’ailleurs, ces « rebelles » ? Vu la façon dont ils écrivent leur propre langue natale, on se le demande), aucune idée de ce qu'est la liberté au sens propre et appliqué, bien sûr.


    Et ces braves pantins qui prennent l'image qu'on leur demande de prendre ne servent finalement que de mannequins écervelés transformés en panneaux publicitaires ambulants. Car l’image du « rebelle » est vendeuse, ça évoque un certain côté « foufou », mais un cerveau faible toujours prêt à investir 22.000 € dans « la voiture idéale », la fameuse Taudis A3 TDI, bien sûr ... Entre nous, tant qu’ils jouent le jeu du système médiatique, « people », publicitaire, et tant qu’ils en touchent des revenus, ils ne pensent pas à se retourner contre lui, encore moins à remettre en question leur misérable existence soumise à ce système. Ça paraît tout con, mais c’est ainsi. Désolé de dire une vérité qui fâche. Et ce n'est qu'un aspect de la rancœur que j'éprouve envers les semblables (ou les descendants, le pire, c'est qu'ils se reproduisent) de ceux qui m'ont fait chier au collège, au lycée, partout ailleurs, "au nom de la norme".

     

    D’autre part, et là, c’est beaucoup plus grave (car, juridiquement, ça porte à conséquences), j’ai eu connaissance (par des vidéastes amateurs étant aussi Metalleux et quelques rares articles de journaux) de nombreux harcèlements sexuels ou attouchements, allant parfois jusqu’à l’agression sexuelle, perpétrés par … des festivaliers du Hellfest, pendant ce festival. Croyez-le ou non, chers amis, mais les signalements de harcèlement sexuel, d’attouchements, ou d’agressions sexuelles, ont augmenté depuis quelques années, dans les festivals de Rock ou de Metal. Tout en prenant en compte le fait que ces actes infamants sont de plus en plus fréquents sur la voie publique (hors festivals), je suis littéralement écœuré que cela se produise maintenant dans des festivals à la réputation déjà salement écornée chez les cathos intégristes, chez les familles « bien comme il faut », chez les vieux débris qui ont peur de tout … par le biais, naturellement, de « chaînes d’info » et de reportages inévitablement partisans, vous savez bien que je ne les porte pas dans mon cœur, et que je ne leur souhaite que l’écran noir.

     

    Je pensais, bien naïvement (Dieu me tripote), que nous autres Metalleux, n’en arriverions jamais à nous comporter comme le plus minable des « survêt casquette baskets » qui ne cherche qu’à « pécho de la biatch », pardon, « oublier sa hargne et sa violence infondée en ayant une relation sexuelle avec une personne du sexe opposé » (la traduction est nécessaire …) Si nous en sommes là aujourd’hui, ça n’est pas seulement immonde, c’est juste inadmissible dans le milieu Metal. Comme dans le milieu Goth. Comme dans des univers culturels qui sont, à l’instar de notre culture, proches idéologiquement ou sociologiquement. Et c’est sans doute une nouvelle raison pour moi, de ne jamais aller au Hellfest, festival qui, j’y arrive, a réussi à se faire détester par certains d’entre nous.

     

    Le Hellfest, justement. Pour celles et ceux qui n’y ont pas été cette année, savez-vous ce qu’ils ont réussi à faire, de façon totalement éhontée ? Tout simplement à vendre la totalité des pass du festival, et ce avant de dévoiler les groupes présents à ce festival. Notons d’ailleurs une subtile augmentation du prix de ce « pass 3 jours », ainsi que le fait que plusieurs groupes qui se sont produits cette année sont déjà venus 3 ou 4 fois depuis les débuts de ce festival. Si, il y a trois ou quatre ans, je pensais faire ce festival au moins une fois dans mon existence … Là, vu les circonstances et vu leur volonté de vouloir en faire un « festival fourre-tout », je laisse tomber. Non, je ne me taperai pas 300 bornes, je ne camperai pas dans un champ qui pue la pisse, je ne croiserai pas des mecs qui montrent leur cul à la télé (au « Petit Journal » comme ailleurs, tant pis pour la dignité, passons encore une fois), pour avoir le droit de dire « J’y étais ». A vrai dire, ce festival a pris une orientation volontairement mercantile, et il est quasiment acquis que, non seulement nous n’y verrons jamais des groupes peu connus mais respectueux d’une certaine qualité de création originale, mais aussi que ce festival finira par s’autodétruire … à force de faire venir les mêmes groupes 5 ou 6 fois de suite, de leur donner un cachet 6 ou 7 fois supérieur à ce qu’ils demandaient il y a 10 ans, à jouer la carte de « la grande famille » … En devenant « mainstream », quoi. Et je ne verserai pas une larme ce jour là.

     

    Par contre, si un groupe que j’aime bien passe à Quimper, à Brest, à Lorient, ou ailleurs en Bretagne, et que je peux aller les voir lors d’un concert durant une seule soirée, pour un prix raisonnable, et un événement musical « en petit comité » (bien loin de 90,000 personnes qui se marchent dessus), ça me conviendra très bien. Libre à tous les autres d’apprécier faire la queue pour écouter du Metal, alors qu’ils font déjà la queue tout le reste de l’année, que ce soit aux péages des autoroutes, aux portes des stations de ski, dans les aéroports, au supermarché l’avant-veille de Noël, ou pour acheter le nouveau « smartphone » à la mode qui ne coûte « que » 1300 €. Grand bien leur fasse, Dieu me tripote (encore une fois) ! Ils ne se rendent même pas compte qu’ils deviennent encore plus « mainstream » et plus « commerciaux » que ce qu’ils ont toujours détesté ! J’aurai été avec plaisir au Ragnard Rock Festival, mais il n’existe plus, sans doute la faute à certaines associations de gens pas drôles et autres « guerriers d’Internet » qui ne prennent même pas la peine d’orthographier correctement un nom de groupe de BM, encore moins de vérifier si ce groupe de BM va réellement interpréter des chansons « faisant l’apologie de la haine » dans ce festival. Bizarrement, les paroles de la plupart des "artistes" de Rap ou de RNB qui font preuve de racisme inversé (eh oui, ça existe), ne font pas hurler les "antifas". Ce qui leur donne, semble-t-il, un petit côté masochiste. "On se fait du mal comme on peut"...

     

    Finalement, même moi, je peux être considéré comme « faf » par ces braves gens. Pourquoi ? Je roule en Ford (le fait que Henry FORD ait financé les nazis avant la Seconde Guerre mondiale leur suffit), j’utilise des produits cosmétiques souvent fabriqués pour le hard discount par BAYER (idem), je suis païen (ça leur suffit pour créer un point Godwin en y associant la « société de Thulé »), et j’écoute du BM. Sans compter mon Harrington, mes Rangers 14 trous (dont les lacets sont noirs picétout), et le fait que je ne comprenne pas ce qui les amène à divulguer des coordonnées personnelles sur leurs blogs (celles de leurs opposants de l’autre extrême). Quand on se fabrique des ennemis … on en arrive à tomber sur un os. Qu’ils ne viennent pas pleurer s’ils se font surprendre.

     

    Évidemment, ce que je fais, ce que je pense, ce que j’aime (de la collection de timbres aux couteaux suisses, en passant par l’humour à l’ancienne), les groupes que j’écoute (je n’ai même pas le dernier album de Korn, pensez donc !) ... rien de tout cela n’est « tendance ». C’est là finalement tout le problème avec les tendances, les « modes », chers lecteurs et amis : dès que ça arrive, tout le monde est content, ce qui est remplacé par la nouvelle tendance devient vite ringard, nul, naze, tout le monde se précipite dessus comme un vol de corbeaux sur une charogne. Eh oui, même dans le Metal, ça existe. Même dans le milieu Goth. Même parmi les Travellers (pour certains, l’adulation envers le Mercedes 508 de 6,75 mètres de long, déclassé véhicule léger, est toujours tenace, malgré la surcharge dès qu’un teuffeur embarque avec son chien et un pack d’eau en bouteille …) Et c’est là tout le paradoxe : au lieu d’adhérer à ces « tendances », à ces « modes », pourquoi ne pas se contenter de ce que nous avons ? En tant qu’outsiders assumés, est-ce que s’abandonner à la « mode » n’est pas une trahison à nos idéaux, à nos rêves, à notre volonté d’être tels que nous sommes, heureux avec le savoir au lieu de l’avoir, et la détermination de mener nos vies comme nous l’entendons ?

     

    Donc, oui, je pense que le Metal est en train de nous échapper, de changer, d’évoluer … et, pour plusieurs éléments, pas dans le bon sens. Soyez rassurés : votre Troll préféré est toujours là. Eh non, je ne renoncerai jamais à ce que je suis.

     

    Bon week-end à vous tous, à bientôt.

     

    - Troll

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    9 commentaires
  • Chers lecteurs et amis, voici une petite nouvelle de ma création. J'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture... et, comme d'habitude, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez par les commentaires !

    - Troll

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    Avant l’aurore, ce matin, la grande nouvelle est tombée. Nos forces, aidées par ceux de nos alliés Gothiques n’ayant trahi ni les origines de leur culture ni leur marginalité, allaient passer à l’action pour expurger le territoire, et notre culture, de cet immense ver poisseux et nauséabond qui pourrit la pomme. Grâce à plusieurs partisans étant également radio-amateurs, et communiquant via une des rares fréquences n’étant pas écoutée par nos ennemis, nous avions finalement coordonné nos actions. Le temps était venu, d’honorer le serment sacré envers notre culture sombre, froide et vénérée, par une rébellion dont l’histoire se souviendrait … Un soulèvement culturel, une réponse implacable à toutes les humiliations, à toutes les accusations débiles, à toutes les condamnations lancées par les médias et ceux qui se prosternent devant eux.

     

    Nous étions rassemblés dans les forêts mystiques, chacune d’elles formant un de nos temples, aux lisières des grandes villes. Contrairement à tant d’autres, nous n’avions aucun besoin de bâtisses de pierre et de bois, ou d’acier, pour nous retrouver. La Nature a toujours été notre sanctuaire, et nous lui en étions redevables à jamais. Nous n’attendions plus que le signal convenu pour nous lancer à l’attaque de ces métropoles depuis longtemps passées sous le contrôle, tacitement accepté par les masses crétinisées et agenouillées, de la « culture du flex ». Et ce signal avait une importance de taille : les groupes commandés par Myrinath Griffe d’Acier, électricienne de son état, allaient d’ici quelques instants s’atteler à couper, une bonne fois pour toutes, le faisceau de télévision hertzienne, ainsi que celui de toutes les radios. De cette façon, les Enfants de Morteforêt et leurs alliés savaient que les adorateurs de l’abrutissement, de la déchéance, de la pourriture bobo soi-disant « rebelle » émanant des médias comme autant de vomissures corrosives et corruptrices allaient être désespérés … par un arrêt brutal de leur « perfusion de culture ».

     

    Mörgath, l’opérateur radio, venait de confirmer l’information, après avoir reçu de nos quelques sympathisants restés en ville le mot de passe « Black-out » : tous les écrans étaient noirs, toutes les stations de la bande FM n’émettaient plus rien. Le mot de passe non contraint « Pass The Kingdom » nous est parvenu par notre radio longue portée quelques minutes plus tard. Enfin, nous aurions notre vengeance. Alors, hurlant notre haine et notre volonté d’en découdre en levant nos armes ancestrales, nous nous sommes rassemblés auprès de la Grande Prêtresse, au centre de notre sanctuaire de la Morteforêt. Vêtue de sa traditionnelle cape de tissu noir, d’un pantalon ample de la même teinte et de ses bottes hautes ornées d’anneaux de fer, elle demanda le silence d’un geste de sa main, et dit, de sa voix calme et déterminée :

     

    « Mes frères, mes sœurs, l’heure est venue. La maladie qui gangrène nos terres est sur le point de disparaître. Le vent se lève, et les vies de nos ennemis se meurent. Les rayons du Soleil, force suprême de la Nature, saluent le noble combat que nous allons mener. Les pantins décérébrés de la seule culture socialement admise ont toujours raillé nos valeurs, nos principes, les fondements même des entités qui sont nos raisons de vivre libres, là où les malades de la norme sont soumis à ce qui leur plaît, et à l’abruti médiatique qui les représente le mieux. Battez-vous avec bravoure, n’ayez aucune pitié, tout autant qu’ils n’en ont jamais eu aucune envers nous. La fierté ne meurt jamais, rassurez-vous, et un peuple banni se retourne aujourd’hui contre les instruments de la déchéance. Gloire et Honneur à vous tous. »

     

    Curieusement, il n’y eut aucun cri, aucun « Hourra », ni aucun « Baston », mais nombre d’entre nous hochèrent la tête en signe d’approbation, d’autres frappèrent leur poitrine de leur poing. Semblables à des Trolls hideux, à des Korrigans aux rictus malfaisants ou à des Gnomes verts olive surgis des légendes Scandinaves ou Celtes, et grimés de peintures de guerre comprenant la Rune de la Force, nous sortîmes de la forêt, judicieusement camouflés par nos tenues aux couleurs s’adaptant selon l’environnement. Au même instant, partout ailleurs dans le pays, d’autres factions de nos semblables sortaient de l’ombre, et approchaient des villes désormais maintenues dans le silence des écrans plats et des radios ne diffusant plus rien. Myrinath et les siens avaient fort bien exécuté leur tâche.

     

    Nos tee-shirts ou nos vestes arborant tant de groupes de Metal, plus ou moins extrêmes, et tant d’éléments culturels jusqu’à lors bafoués, nos falzars changeant désormais progressivement de couleur, du vert salvateur de la cambrousse au gris terne de la ville, et nos haches, nos épées, nos masses d’armes et nos cimeterres, commencèrent à provoquer la panique et la désorganisation dans les rangs de nos ennemis. Nous étions dans les villes. Dans « leur » monde. Notre détermination et notre volonté nous menaient, partout, comme autant de flux mystiques et occultes sortant des domaines sylvestres très souvent craints … Comme un présage des Divinités en notre faveur, un vol de grands corbeaux nous accompagnait en croassant avec une rare intensité. Cela avait un sens, ces animaux étaient partie intégrante de nos traditions, et eux aussi avaient été malmenés par l’histoire…

     

    Quant à nos ennemis … C’était la débandade dont nous avions tant rêvé. Nombre d’entre eux ont à peine eu le temps de comprendre ce qui allait leur arriver … alors qu’une arme antique leur ôtait déjà la parodie de vie qu’ils avaient mené. Nous autres, ne voulions pas reconstruire la société à notre image, mais juste la vengeance. Et la bénédiction des anciennes Entités, peu importe les noms que nous donnions aux « Grands Faiseurs du Bouzin ». Plusieurs unités de nos forces avaient reçu l’ordre de mettre à sac les icônes de la culture dominante. En premier lieu, les magasins de disques et les librairies devaient être débarrassés de tous les exemplaires de CD, de DVD, de livres appartenant à leur soi-disant « liberté culturelle », qui n’était que le symbole de l’oppression vécue par tous les autres. Ensuite, ce serait au tour de leurs « représentants » de payer … d’une façon ou d’une autre. Certains devaient être capturés vivants, pour bien leur faire comprendre que leur temps était révolu. Les autres, tous les autres, seraient les victimes de notre haine, épluchées vivantes et suspendues au-dessus d’un immense feu de joie alimenté par la malepierre. Quelques-uns se retranchaient derrière des « gardes » qui étaient bien peu nombreux au regard de nos hordes. Leur sort fût scellé dans la journée.

     

    Ordre était donné, et accepté par toutes et tous, d’épargner les « neutres », celles et ceux n’affichant ni signe d’allégeance à la « norme ambiante », ni à nos troupes. Et ils étaient bien rares … Malgré tout, les survivants que nous avions épargné avaient bien compris que le rapport de force avait changé de camp, et la peur aussi. Quelques-uns des nôtres, ayant délibérément mis à sac un magasin d’alcools forts, festoyaient bruyamment, en beuglant plus ou moins à l’unisson un antique chant Viking, le « De To Spellemenn », et en poussant des grunts dignes de ce nom, ou tournaient les yeux lors de leur ivresse, comme pour saluer le crépuscule, et la Lune qui fit son apparition. La Lune est verte comme la forêt, le Ciel est noir comme la haine. Pour autant, ce n’était pas « le grand soir ». Mais les « petits matins » imprégnés de rosée et de couleurs variant au rythme de l’année qui allaient suivre seraient inévitablement frappés du sceau et des runes de nos serments. Considérant que la mission avait été pleinement accomplie, même s’il y avait eu quelques débordements, la fréquence radio commune annonça que le temps de rentrer dans nos forêts mystiques et occultes était venu. Le mot de passe « Retranchement au Sanctuaire » est tombé à 21 heures 30, nous sommes pour ainsi dire repartis comme nous étions venus … ne laissant qu’un « message sans ambiguïté » derrière la sabotée bruyante de nos troupes.

     

    Depuis lors, nous, les Trolls, Gnomes, Korrigans et autres « bestioles nocturnes » ayant fait depuis longtemps allégeance aux Temps Anciens et aux Croyances Immémoriales que glorifient notre musique, avons fondé des communautés, plus ou moins grandes, dans les forêts, et nous vivons en accord total avec la Nature, les saisons et nos spiritualités, surtout sans laisser quiconque nous donner d’ordres ou de leçons sur ce que nous avions fait ou notre avenir. Et, bien évidemment … ceux qui ont tenté de souiller nos domaines forestiers n’en sont jamais revenus. Les légendes anciennes et les peurs primaires sont devenues nos armes les plus efficaces. Nous avions gagné ce combat, le droit de vivre libres tels que nous sommes, et dans les conditions les plus propices à notre survie. L’ancienne Tradition avait triomphé.

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis !

     

    Ce soir, j'aimerais vous faire rêver, vous faire penser, vous transcrire des évocations de voyage en camping-car, ou en fourgon aménagé. En quelque sorte, faire l'éloge du mode de vie Traveller, car c'est une culture underground qui me plaît tellement, que je pourrai en parler des nuits entières. Et ce après avoir passé quelques nuits blanches à baver violemment, à la lecture de blogs de voyages à l'étranger… Je ne sais pas si je pourrai redevenir Traveller un jour, peut être pas, en tout cas, je mettrai un point d'honneur à le faire… si c'est dans mon cheminement personnel, et surtout si c'est possible. C'est, disons-le tout net, à l'instar de la yourte ou du chalet au milieu de nulle part, une des plus belles et des plus abouties définitions de ce qu'est la liberté. Et, vous savez combien ça me tient à cœur !

     

                                          Jusqu'à l'horizon, et plus loin encore...

     

    Alors, je sais, je n'ai pas voyagé très loin avec le Bedford que j'avais en 2009/2010. Ma maladie m'a barré le chemin. Mais, il faut que je vous dise : je n'oublierai jamais les virées que j'ai fait aux commandes de cet engin de teuffeur. Cela restera gravé dans ma mémoire, et revient en partie, sous forme de sympathie, au croisement d'un camping-car ou d'un fourgon aménagé. Et ce, peu importe l'âge, la marque, ou l'aspect général d'un tel véhicule. J'ai en tout cas une pensée sincère pour Orèl et son compagnon, à chaque fois que je croise un C/C. Je me dis, « ça pourrait être eux, de passage dans la Creuse pour venir me voir ». D'ailleurs, j'attends leur visite prochaine avec impatience ! Ils comptent parmi mes amis les plus fidèles et les plus intègres. Dans le sens où ils n'ont jamais renoncé à leur mode de vie, à leur simplicité, à tout ce qui fait leur culture personnelle (look, musique, intérêts, idéalisation du voyage…), et c'est pour cela que je suis resté en contact avec eux.

     

     

                                  Jusqu'à l'horizon, et plus loin encore...

     

     

    J'ai de magnifiques souvenirs de nuits passées à regarder des blogs évoquant un voyage en C/C vers la Mongolie ou l'Asie centrale, ou encore vers l'Iran (bien que cela soit déconseillé actuellement à cause de la situation en Turquie), le tout en abusant d'une perfusion psychédélique que l'on nomme « Psytrance ». Je n'ai pas honte d'avoir des rêves comme celui ci, ou comme d'autres d'ailleurs. J'y repense souvent…

     

    Quand bien même les Travellers font peur aux « bonnes gens », il faut apprendre à les connaître pour les comprendre, pour se représenter leur idéal de liberté et de simplicité. Il ne faut pas les chasser d'un parking (soi disant parce qu'un camping-car, « ça fait tâche »). Il faut les laisser vivre ! Car, à leur façon, ils font tourner l'économie comme toute autre personne. Ne croyez pas que ce sont des citoyens de seconde zone, ou des fainéants, sous prétexte qu'ils vivent à l'année dans un véhicule aménagé. Évidemment, la normopathie ambiante ne les aide pas, bien au contraire ; alors, si une minorité adopte des comportements dédaigneux ou réducteurs vis-à-vis des sédentaires, l'immense majorité ne fait que vivre selon son idéal.

     

    Et, les années passant, la jeune génération de nomades (20-35 ans) est de plus en plus complétée par de nouveaux retraités. Ceux-ci vivent aussi à l'année dans leur véhicule, ils ont une adresse postale chez leurs enfants ou chez des amis, ont parfois revendu leur maison pour vivre dans l'équivalent d'une cabine de péniche, mais ils sont heureux, et ils profitent à fond de la vie. Car, l'humain n'est pas éternel…

     

    Ainsi donc, beaucoup d'entre eux se comportent tels des oiseaux migrateurs : en plein hiver, ils foutent le camp en masse au sud de l'Espagne, ou au Maroc, et l'été, pour éviter les grosses chaleurs et les coins trop touristiques, ils prennent la direction du Nord, notamment la côte de la mer du Nord, et par extension la Belgique et les Pays-bas. Je pense, même sans faire partie de cet assemblage hétéroclite de cultures, de véhicules et de visions du monde différentes, qu'ils sont plus heureux et posés, qu'en étant cloisonnés dans un appartement en ville. Au moins, si l'accueil dans un patelin ne leur convient pas, ce n'est pas grave : ils font dix kilomètres de plus et trouvent autre chose.

     

     

                                        Jusqu'à l'horizon, et plus loin encore...

     

     

    Quant aux causes de l'adhésion de plus en plus de jeunes (et moins jeunes) à ce genre de mode de vie, elles sont nombreuses. Notamment le coût des loyers, le coût en général de la vie en ville, le besoin de se créer un univers (par le biais des free-party et autres festivals), la passion du voyage, jusqu'à l'horizon et plus loin encore, jusqu'à plus soif. Je ne peux que tirer mon chapeau à ces jeunes (et moins jeunes) pour leur courage, leur détermination, leur volonté de bouleverser les codes de la norme, et de se réapproprier leurs existences. Je l'ai déjà dit, si je le pouvais encore, je serais à leurs côtés !

     

    En tout cas, chers lecteurs et amis : si vous faites ce choix de vie dans les prochaines années, et que mon projet de vie simple (chalet, roulotte ou yourte) se concrétise comme prévu, je vous inviterai volontiers à passer quelques jours tout à fait trollesques sur mes terres ^^

     

                             Jusqu'à l'horizon, et plus loin encore...

     

     

    Une dernière chose : votre particularité culturelle est à préserver des coups de boutoir de la normopathie ambiante. Restez tels que vous êtes, gardez votre indépendance… Et, si vous êtes appelés un jour à redevenir sédentaires, pourquoi ne pas revendre le camion et opter pour un habitat léger et mobile ? Tout est possible !

     

    A très bientôt, au plaisir de vous lire !

     

    - Troll

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  •  

    Chers amis lecteurs, voici un récit de voyage en Bedford... Souvenirs !

    Bonne lecture à vous tous !

     

    La Chevauchée des Ménestrolls, par là bas à travers (*) 

    Et donc, ce jour froid et humide de janvier 2010, j'appelle un de mes amis Metalleux de l'époque, à savoir Mohrkahnt Skjenet Ov Svarte Morket (de son prénom Romain, mais dans le Metal extrême, on a souvent un surnom, "alter ego", à coucher dehors avec un billet de logement !) et je lui propose une petite virée en Bedford. Il accepte sans discuter, et il me rejoint à en banlieue Ouest de Grenoble, sur le parking "visiteurs" de la résidence où habitaient mes parents à l'époque. Eh oui, parking visiteurs... Car le Bed ne pouvait pas entrer sur le parking dévolu aux propriétaires et locataires de la résidence, impossible de le manœuvrer sans risques, non seulement pour son intégrité de carrosserie, mais aussi par peur d'égratigner un véhicule plus moderne... Donc, nous nous retrouvons sur ce parking. Tour de vérifications (comme avant chaque départ, eh oui, comme à l'épreuve pratique du permis PL et SPL !), 10 minutes de montée en température du moteur, je branche mon walkman MP3 de l'époque sur la prise USB du poste radio (entre parenthèses, le seul truc électronique monté dans le Bedford !) et en avant pour la France ! 

     

    La Chevauchée des Ménestrolls...



    Nous sortons donc de la ville par la route du pont de Catane, la meilleure option pour s'insérer sans souci sur l'autoroute urbaine A480 qui traverse l'agglo, du nord de St Egrève au sud de Claix et jusqu'à la jonction avec la branche nord de l'A51. Autoroute urbaine surchargée aux heures de pointe, mais aussi, bien évidemment, quand viennent les vacances d'hiver, c'est une route d'accès majeure aux stations de l'Oisans, du Dévoluy, et même de Gresse en Vercors... Et c'est un peu avant, à hauteur de Pont de Claix, et de sa magnifique tour d'alarme (tour ressemblant à un phare, mais abritant l'alarme pompiers permettant d'annoncer un accident à la plateforme chimique toute proche...), que nous quittons l'A480. Nous nous retrouvons immédiatement sur une route 2x1 voies, sans possibilité de dépassement pendant plusieurs kilomètres... Et un premier test pour les phares et feux du Bed', un magnifique tunnel... A l'entrée du quel il est précisé "Distance minimale entre deux véhicules : 90 mètres" par un panneau bien visible. Évidemment, personne ne respecte ça, et toute la "noce" des véhicules suiveurs se colle à nos basques. Bien forcé de ralentir, le tunnel étant limité à 70 km/h, j'encaisse la "rage routière" des possesseurs d'Audi A3 TDI et autres voitures onéreuses de "frimeux" qui, en nous doublant rageusement 5 km plus tard, nous feront bien comprendre que "la route est à eux" et que nous n'y avons pas notre place, avec notre armoire normande sur roues ^^ Manque de pot pour eux, j'ai l'habitude de ce tunnel : je l'ai pris je ne sais combien de fois, en véhicule présentant ô combien plus de risques que le Bed' : à savoir un ensemble routier tracteur + semi citerne... Option produits chimiques (!) Il est samedi, alors bien sûr, les véhicules relevant de la RTMD (réglementation du transport de marchandises dangereuses par la route) ne roulent pas ! 

    Peu nous chaut, nous continuons sur la route. A notre gauche, arrive le terrain vague sur lequel, des années auparavant, s'élevait l'usine Enichem Polymères (groupe ENI, anciennement Agip). Il n'en reste rien que quelques fondations éparses, dans une savane d'herbes jaunies, similaire à ce qu'on croise en forêt des Landes après la tempête de 1999... 

    Sur ces considérations post-apocalyptiques, nous prenons volontiers le pont routier surplombant la gigantesque plateforme Arkema de Jarrie/Champ sur Drac, accompagnée de l'usine AREVA et du dépôt Air Liquide... Tous ces logos sympathiques nous rappellent que nous sommes bel et bien en zone SEVESO. Inutile de s'en approcher, encore moins d'ouvrir les fenêtres ! Quelques kilomètres plus loin, ayant retrouvé le plancher des vaches, nous entrons dans le défilé de la Romanche (non, pas Gromanche comme dans Groland ^^), mais le torrent, affluent du Drac, qui naît dans le secteur de Bourg d'Oisans. C'est dans cette localité que nous nous rendons, à vitesse très modérée. Le passage au droit des Ruines de Séchilienne, après le contournement de Vizille (haut lieu de la Révolution Française) est impressionnant, on s'attend à tout moment à prendre 3.000.000 de mètres cubes de roches dans la poire (ça devait se produire il y a 40 ans, un lotissement entier a été exproprié et rasé, une déviation routière et un aqueduc ont été construits, et puis bon, Grenoble et Vizille sont toujours debout...) Bonne nouvelle, la rude et étroite traversée de Livet-et-Gavet et d'une partie de Rioupéroux n'est plus obligatoire, une déviation bien conçue fait son office pour éviter les bouchons. A la bonne heure ! 

    Ensuite, nous attaquons une portion en 2x2 voies, limitée à 110. A quoi bon se prendre la tête, dans ces conditions et la rampe de 3%, le Bed ne dépasse pas 75 km/h ! De fait, nous nous faisons violemment déposer par toutes sortes de voitures plus... conventionnelles que notre engin de teufeur ^^ Et c'est à ce moment là que se justifie notre surnom de "Ménestrolls" : le troll étant une créature de la mythologie scandinave, et le cœur à chanter, nous entonnons un ancien chant Viking en Danois ancien, le "De To Spellemenn", dont voici une vidéo musicale ! Ça reste du Metal bourrin, donc vous êtes libres de ne pas écouter... 

     

                                 
     

    Det bodde en fru ved Kjerraten, FATTERA SOMMERSVANE ! 

    En gros, c'est l'histoire de deux sœurs, dans un village Viking ancien. Et une des deux est malchanceuse en amour... Deux ménestrels ("Spellemenn" en Danois) arrivent au village, et jouent. La sœur la plus malheureuse en amour lance un sort pour séduire un musicien. Manque de bol, le sort échoue, et se retourne contre elle : non seulement l'autre sœur (donc la plus chanceuse) part en couple avec le ménestrel, mais la "sorcière" meurt brûlée par une force occulte le lendemain... 

    Emportés par l'élan Viking bien compréhensible, surtout sur une route de Trolls (en pleine vallée, traversant des forêts et des étendues désolées, avec une rivière qui serpente...), nous nous mettons à chanter en yaourt et à l'unisson éraillé par la cigarette :"Saucisson, Tradition, Baston, Pâtes au Saumon, Viande des Grisons" (allez savoir pourquoi !) Hédonistes, les Metalleux ? Plus que jamais ! 

    Aucun souci mécanique, le Bed' chauffe normalement, et l'essence ne manque pas dans le réservoir. Le rayon de braquage impressionnant (des années après, je ne m'en remets pas !) nous aide bien dans les rond-points les plus serrés. Tout va bien. Les balais d'essuie glaces font aussi leur office, pour lutter contre la bruine ! Feux de croisement allumés, bien sûr, pour ça.... J'ai toujours fait un peu comme les Scandinaves, justement ! Qui, eux, allument leurs feux de croisement à la moindre chute de luminosité... (et chez eux, Norvège, Suède, Finlande, Danemark, c'est obligatoire du début de l'automne à la mi mai !) 

    Nous arrivons à Bourg d'Oisans... exactement 1h25 après notre départ de Grenoble, en bon état (l'équipage comme le tromblon)...

    Nous nous baladons quelque peu en ville, et nous trouvons sans peine un troquet pour boire... une Bière, évidemment ! La pause toilettes s'impose aussi, le Bed n'étant pas pourvu de WC chimiques. 

    Ensuite, une petite halte au supermarché de la ville (Super Casino il me semble), nous achetons là bas... Un pack de bière Belge (on n'en a jamais assez ^^) et un saucisson de "par là bas à travers" ! 

    Retour sans histoire, bon souvenir, carrément barré (autant dans la musique, dans le véhicule, que dans le look : treillis noir pour le pote, camouflage pour moi, Rangers au pied, sweat Pagan Metal pour moi, tee shirt Taake et perfecto pour mon coéquipier, et bien évidemment, le béret pour moi, ajoutez à cela le marteau de Thor au cou et vous aurez le tableau complet) !

     

    La Chevauchée des Ménestrolls "par là bas à travers"...

     

    Merci à vous d'avoir lu jusqu'ici ! A bientôt !

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