• Bonsoir, chers lecteurs et amis !

     

    Ce soir, j'aimerai vous faire partager ma réflexion du moment. Ce texte est en fait destiné à plusieurs personnes, pour être tout à fait franc, plusieurs catégories de personnes, que j'ai pu connaître au hasard de mes pérégrinations en France, dans différents milieux politiques, culturels, ou relationnels. Voici la raison d'être de ce texte...

     

    Je n'ai jamais été un extrémiste. Ni à propos du Metal, ni en politique, encore moins en terme de mode de vie. Tout au plus dirais-je que j'ai été un jeune con, puis un idéaliste. Mais cette dernière phase est en train de s'estomper, et parfois, il faut bien tirer un trait sur ses engagements passés que l'on trouve ridicules ou infondés, pour avancer un peu. Et commencer par avoir la volonté de changer sa propre existence quotidienne ... puis le faire concrètement. Ce qui commence à être mon cas !

     

    Tout d'abord, j'aimerai envoyer une sévère hallebarde (je ne dis pas « quenelle », je ne suis pas « anti-système » !) aux extrémistes du végétarisme, ou à certains vegans, et par extension aux protecteurs des animaux qui se la jouent un peu trop « révolutionnaires »... mais qui sont en fait surtout dogmatiques. Je m'explique. Sur Facebook, cette magnifique invention du cerveau humain (ou pas), on peut trouver toute sorte de contenus, du plus utile au plus navrant. Et ce en fonction de ce qu'aiment, partagent, publient ou commentent vos amis.

     

    J'avais un contact végétarien, opposé à la corrida, c'est une chose. Mais il s'est révélé être plus qu'acharné dans son délire imprégné d'un fort antisionisme (ça devenait confus et troublant ...), et commençait même à insulter publiquement le pouvoir en place, nommément, prenant pour cible le Premier ministre et le Président de la République. Rien que ça ... Certes, j'admets que la corrida est une torture d'animaux innocents et sans défense, qui ne devrait pas avoir lieu dans notre pays, et que la surconsommation de viande de bœuf notamment est un danger pour la Nature. De même que les fameuses « fermes-usines », dont celle des Mille Vaches. Mais de là à insulter le pouvoir en place, sur Facebook (peut être la tranche d'Internet la plus surveillée par les autorités !), je me dis que ça en montre beaucoup sur une personnalité ...

     

    Que dire, s'il fallait en rajouter, de ce regrettable article du mouvement PETA, comparant les animaux d'élevage aux handicapés mentaux ! Ils peuvent bien s'excuser d'avoir commis « une maladresse », ils en restent un mouvement écouté par de nombreuses personnes, et une porte d'entrée dans le militantisme écologiste. Donc, ils n'ont aucune excuse ! Pareil pour les végétariens prosélytes, avec leurs méthodes de persuasion dignes de certaines sectes ... Jamais je ne soutiendrai des gens aussi bas de plafond, pour qui les mangeurs de viande que nous sommes en majorité, chers lecteurs et amis, ne sont rien de moins que, je cite, « des connards irresponsables mangeurs de cadavre » ...

     

    Pour parler en second lieu d'une autre catégorie de personnes, j'évoquerai bien les regrettables « idiots utiles » de l'écologie (profonde ou pas, cf. mon post sur la décroissance en 2011). Du genre de ceux qui vous bassinent avec le Nutella et ses semblables sans marque, au motif que l'on tuerait les orangs-outans pour produire toujours plus d'huile de palme ! Franchement, Ferrero produit cette pâte à tartiner depuis 1964. Et on ne se rend compte de ce qu'implique l'utilisation d'huile de palme seulement depuis deux ans ? Mais vous vous foutez de qui ? Avant d'emmerder le travailleur qui trouve du réconfort à manger un peu de Nutella sur du pain, accompagné d'un café ou d'un thé le matin, ou à tout autre moment de la journée, si vous pensiez à revendre votre voiture (voire vos deux voitures...), votre téléviseur écran plat, votre tablette tactile ... Lesquels ont demandé bien plus d'énergie fossile, de sacrifices humains et environnementaux, et de pollution émise, pour être produits à l'autre bout du monde, puis fonctionner correctement chez vous, qu'un malheureux pot de Nutella ?

     

    Bordel, laissez-nous décider de quelle façon on va mourir ! Ce genre de débats stériles me fait penser à celui sur le tabagisme. Je sais bien que le tabagisme passif existe, ça a toujours existé, et ça existera toujours. Et il y a chaque année des dizaines de milliers de victimes du tabac en France. Mais, un fumeur qui s'en grille une sur un banc, seul, loin de tout le monde, ne s'intoxique que lui et lui seul ! Tant qu'il ne jette pas son mégot en pleine nature mais dans la poubelle, il respecte l'environnement et l'humain. Manger du Nutella occasionnellement n'apporte pas de fâcheuses conséquences sur ses congénères humains ! La viande donne le cancer, le tabac aussi, l'alcool pareil, le Nutella et le Cola amènent le diabète et la prise de poids... Mais on oublie de dire que la pollution de l'air tue 10,000 personnes rien qu'en France, chaque année. On oublie de prendre ses seuls jambes pour aller chercher le pain ou un livre à la bibliothèque toute proche, alors on y va en voiture ! La vie tue, tenez-vous le pour dit !

     

    En dernier lieu, j'évoquerai celles et ceux que j'appellerai les « TINA ». Pour « There Is No Alternative », « il n'y a aucune alternative » en Français. Selon ces braves gens, il n'y a donc aucune alternative à la crise économique, aux médias grand public, à la culture de type « soupe pré-digérée » (pour ne pas dire autre chose), pareil en terme de pensée (dans le sens où ces gens pensent comme le troupeau, ce qui n'est évidemment pas le cas de votre serviteur trollesque), et surtout, aucune alternative à la société de la voiture reine. Eh bien, chers moutons bornés et ignorants ... C'est à croire que vous n'avez jamais entendu parler des monnaies alternatives en plein boom, des journaux comme CQFD, Alternative Libertaire, le Monde Diplomatique, Article 11, de beaucoup de journaux locaux rouges, noirs ou verts ... Ça me pousse à envisager que vous n'ayez jamais écouté autre chose que ce qui passe à la radio commerciale ou sur NRJ12, que vous n'ayez jamais débattu de sujets de société avec quelqu'un d'intéressant, et que vous n'ayez jamais été au travail ou faire les courses à vélo ou en tramway !

     

    Oui, il existe des alternatives à tout ce que la société de la norme vous propose de suivre en bêlant de concert et d'adopter sans discuter. Encore heureux ! Sinon, quelle serait la raison d'être de tant de sites Internet dédiés à d'autres façons de voir les choses, de tant de disquaires underground, de tant d’info-kiosques engagés, de tant de fêtes écologistes... Et de tant d'associations de promotion et de défense des cyclistes en milieu urbain, lesquels proposent bien souvent des ateliers de réparation, quand ce ne sont pas des vélos d'occase à moindre prix !

     

    Je rêve souvent d'un monde meilleur, plus humain, plus fraternel ... Mais évidemment, ce n'est pas avec des vegans dogmatiques, avec des extrémistes bornés ou avec des moutons « TINA » que nous y arriverons. Juste en passant par une phase de transition vers une société de modération collective et de liberté d'un choix de vie différent, par une vraie démarche d'éducation populaire et d'implication des citoyens, par la mise à sac des images préconçues de la norme et du pouvoir par la possession, par la négation de ceux qui propagent ces mêmes valeurs... à savoir les médias dominants, pourtant si écoutés et vénérés depuis longtemps. J'ai envie que ça change ! Et vous ? N'hésitez pas !

     

    A très bientôt, chers lecteurs.

     

    - Antonin "Troll".

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, un texte exceptionnellement défaitiste et désabusé, sur l'état de notre pauvre pays. D'ailleurs, si vous me lisez depuis l'étranger, peut être avez-vous bien fait de foutre le camp... Quelle qu'en soit la raison, après tout. Voici la lettre d'adieu que je déposerai volontiers sur la tombe de notre pays.

     

    Pauvre France qui se meurt, toi, pays où le taux de chômage atteint des sommets, et où le pouvoir en place est tout sauf compétent pour résoudre ce problème national... Mais que devons-nous attendre ? Une révolution populaire, pour faire tomber les oligarques qui tiennent réellement ce pays... alors que ce sont bel et bien les ouvriers, cadres et ingénieurs qui produisent les richesses, ou qui contribuent à les produire, ou encore qui font fonctionner tous les services publics ? Un basculement du pays tout entier vers l'extrémisme de droite ? Un coup d'état ? Ou pire encore ? Croyez-vous que laisser tant de gens crever la gueule ouverte dans la misère (qu'elle soit matérielle ou culturelle, j'y reviendrai) soit digne de votre humanité ? Permettez-moi d'en douter... Quand je vois l'état de délabrement de certaines régions et départements, je me sens confirmé dans ma pensée, qui est la suivante : les pouvoirs se succédant à la timonerie du pays ne cherchent qu'à laisser ces territoires en décrépitude, au risque de favoriser l'assistanat, la crasse, et pour finir, amener les fascistoïdes aux portes du pouvoir par la force du désespoir populaire...

     

    Pauvre France qui se meurt, dans laquelle l'inculture atteint des sommets, de même que la soumission à la société des médias et du « buzz » à tout prix... Il faut du strass, des paillettes, des bimbos siliconées pour faire bander le populo, il faut de la culture « accessible » intellectuellement, il faut des bandeaux défilant sans interruption sur les chaînes d'info, il faut de la musique plate et sans intérêt, mais toujours pseudo-rebelle... Alors que les rares personnes qui cherchent à s'informer autrement sont décrédibilisées en permanence. Alors que les Français ne possédant pas de téléviseur passent pour des originaux au mieux, au pire pour des marginaux... Alors que les punks, les metalleux, les gothiques, les babas amateurs de festivals underground sont vus comme autant de dangers potentiels pour « la bonne société », et vivent au quotidien ce que je n'ai pas honte de qualifier de « mise au ban » culturelle. Pauvre pays dans lequel la culture est oubliée, ou salie par autant d'écrivaillons pistonnés sans talent ni âme, par autant de musiciens subventionnés pour nous servir de la soupe... Aura-t-on encore le droit un jour d'écouter, de lire, d'assister à autre chose qu'à leur enterrement collectif de l'intelligence ?

     

    Pauvre France qui se meurt, enterrée sous l'hystérie européenne libérale ! Te laisseras-tu encore longtemps condamner à la déchéance par le pouvoir de Bruxelles, de Francfort ou de Washington, à l'instar de la Grèce, de l'Irlande ou de l'Ukraine ? Je sais bien que la société est tellement mondialisée, globalisée que vouloir mettre un terme à tout ça est quasiment vain. Faudra-t-il un éclatement de la zone Euro, un retour à la monnaie nationale et un effacement global de la dette, pour apercevoir une éclaircie dans ce marasme ? L'Europe libérale et ultra-financière est un échec. Pourquoi ne pas fonder une Europe fédérale, une Europe des peuples, et cesser une bonne fois pour toutes de se laisser marcher sur les pieds par des entités qui n'existent que dans la conscience des puissants ? De même, pourquoi continuer à vouloir accueillir toute la misère du monde en Europe, alors que l'on peut très bien aider les pays d'origine des candidats à l'immigration... Ne trouvez-vous pas d'ailleurs qu'il faudrait déjà que nous nous occupions de nos propres nécessiteux ? Ce serait logique, pas vrai ? Des associations comme celle de feu Daniel Balavoine sont arrivées à faire parvenir l'eau dans des villages africains qui en étaient privés. Ça veut dire que depuis 1985, ils peuvent produire leur alimentation. Au lieu de piller les ressources naturelles qui leurs appartiennent de droit, pourquoi ne pas les aider réellement à développer leur économie, qu'ils puissent vivre comme ils le méritent ?

     

    Pauvre France qui se meurt, toi, pays de toutes les aberrations... Expliquez- moi, si vous le voulez bien, pourquoi après une enquête télévisée sur la pénurie de pétrole annoncée d'ici quelques décennies, nous ressert-on une publicité pour rien de moins qu'un 4x4 de ville? Pourquoi avoir privatisé les chemins de fer, vu le résultat, retards à répétition, incidents et accidents, réseau moribond, matériel roulant indécent d'une puissance mondiale ? Pourquoi s'apprêter à signer le fameux « traité transatlantique » pour importer des poulets au chlore et du bœuf aux hormones, alors même que nos agriculteurs n'arrivent pas à vivre décemment ? Surtout, pourquoi continuer à vendre un mode de vie fait de crédits s'empilant, de grosses voitures, de maisons occitanes à Marne la Vallée, alors que deux millions de familles sont en commission de surendettement... et qu'une voiture d'occasion, petite voire moyenne, suffit amplement ? De même qu'un appartement trois pièces peut loger parfaitement une famille comptant quatre personnes. Pourquoi ?

     

    Mais finalement, je m'énerve, je m'excite, je m'emporte, mon rythme cardiaque monte en flèche ... Et je me rends compte que la France s'en fout.

     

    La France, elle a les meules à Nabilla, le dernier album de Maître Gims, les chaînes d'info en perfusion, et le bouquin de Trierweiler, alors tout va bien. Le reste... on verra demain. Bonne soirée à tous, et bon courage si vous y croyez encore...

     

    - Antonin "Troll".

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis !

     

    Cette nuit, comme vous le voyez, je n'arrive pas à dormir... Alors, pour tenter de trouver le sommeil, j'écoute de la musique, ou autre chose ! Et là, présentement, c'est l'intégrale du Donjon de Naheulbeuk ! Peut être que vous connaissez déjà... Pour les autres, petit résumé !

     

     

    Culture Geek - Le Donjon de Naheulbeuk !

     

     

    Le Donjon de Naheulbeuk est un univers dont l'existence a débuté en 2001. Né de l'imagination fertile de John Lang « Pen of Chaos », un musicien Breton, ce fut tout d'abord une incroyable saga en MP3, téléchargeable gratuitement sur le site de l'auteur... Le succès a été tel que John Lang et ses amis ont décidé de transformer l'essai et d'en faire un succès commercial. Maintenant, on compte notamment une transcription de la saga en bande dessinée, en roman (poche et grand format), en jeu de stratégie, des vêtements et goodies que l'on peut acheter, un groupe de musique « rôlistichaotique »...

     

    L'histoire est simple : un groupe d'aventuriers, qui compte un Ranger, un Barbare, une Elfe, un Nain, un Ogre et un Voleur, est engagé par un magicien pour aller voler une statuette enchantée dans un donjon... Laquelle statuette permettra d'ouvrir la porte Zaral Bak, et de déclencher l'avènement de la prophétie ! Quelle prophétie ? Jusqu'à l'épisode 30... On ne le sait pas ! Suspense... Il se trouve que le groupe est le plus barré de tous les partis d'aventuriers jamais partis dans une quête au sein d'un monde imaginaire. Ce qui explique les multiples retournements de situation, l'humour omniprésent, parfois les insultes (notamment entre l'Elfe et le Nain, ces deux races ne pouvant se supporter...) Un grand bravo à PoC et ses comparses pour cette belle réussite !

     

    Donjon de Naheulbeuk - Téléchargement !

     

    Le tout est inspiré par le fameux jeu de rôle papier « Donjons et Dragons », ainsi que par les aventures de Conan le Barbare, et compte de multiples références musicales, cinématographiques et culturelles à de nombreuses œuvres existantes ! Bon à savoir : même s'il y a quelques allusions à un jeu de rôle papier, vous pouvez sans problème découvrir la saga même si ce monde vous est totalement étranger ! Et, quand vous aurez quelques pièces d'or d'avance, n'hésitez pas à acheter un des CD du Naheulband !

     

    Allez, je vous laisse ! Bonne écoute à toutes et à tous, Tagazok, Akala Volo, Shlaguevük...

     

    A bientôt !

     

    Troll

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, j'ai décidé de prendre mon clavier une fois de plus, pour m'élever comme il se doit, en tant que polythéiste assumé et futur rôliste, contre ces imbéciles de catholiques intégristes... Lesquels confondent une mission de lutte contre les sectes d'utilité publique, et un appel à la guerre contre les jeux de rôle ! Vous allez vite comprendre pourquoi, et je l'espère, réagir en commentaires ou bien par mail. En tout cas je vous y encourage !

     

    Si comme moi, vous naviguez dans l'univers Fantasy, Médiéval ou Science-fiction depuis quelques années, vous ne pouvez pas ne pas avoir entendu parler des jeux de rôle, que ce soit sur papier, sur plateau avec figurines, ou GN (Grandeur Nature). Pour tous les autres, je vous propose une définition honnête !

     

    Définition Jeu de Rôle

     

    Enquête trollesque : les cathos et les jeux de rôle !

     

    Alors en fait, je tiens à le préciser, le rapport que je viens de lire sur un site d'information anti-sectes est peut être ancien... Mais à mon sens, il illustre bien la peur panique qu'ont certaines personnes de tout ce qui n'est pas « pur », et surtout pas « monothéiste » comme elles. A savoir que ces braves gens, qui se définissent comme « anciens rôlistes » (je demande à voir !) accusent ni plus ni moins les JDR de tous les maux, que ce soient les pulsions de violence (jusqu'au meurtre...), les déviances sexuelles, la négation du christianisme, de l'islam ou du judaïsme, et pour finir, le paganisme ou pire encore, le satanisme. Je me demande pourquoi ces idiots utiles se sont-ils soudainement rapprochés de leur faux Dieu, peut être pour obtenir la rédemption et un effacement de leur ardoise spirituelle ???

     

    Bizarrement, en tant que metalleux invétéré, je retrouve les mêmes accusations dans les déclarations de guerre à l'adresse de ma musique préférée... Sauf que ces sentences empreintes de religiosité ont été publiées il y a plus de 40 ans, à l'apparition du heavy metal ! Et, vous vous en doutez, chers lecteurs et amis, cela nous vient plus ou moins du même genre de personnes, à savoir des soumis qui ont « peur pour la jeunesse », qui « s'inquiètent des effets néfastes de la culture populaire », et qui voient le mal partout. Maintenant, je m'adresse à vous, les cathos qui nous pondez ce genre de rapports : faites donc le parallèle entre le total des meurtres liés au heavy metal en général et aux jeux de rôle d'une part, et entre le total des crimes liés au trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains d'autre part... Vous ne trouvez pas que le ratio penche trop dans un sens ? Et moi donc !

     

    Si vous tenez à vous fader ce rapport et ses 48 pages, voici le lien...

     

    Rapport Info Sectes Jeux de Rôle

     

    Mais je crois surtout (et ça reste mon avis) que ces sympathiques agenouillés ont peur plus que tout d'une chose : la capacité d'imagination, celle de se créer un univers différent d'une réalité trop banale. Je sais de quoi je parle, je passe le plus clair de mon temps soit à jouer sur mon PC, soit à écouter du Metal, soit à lire des romans Fantasy. Suis-je pour autant une personne inférieure, néfaste, voire dangereuse ? Je pense, et tous mes comparses schizophrènes, dépressifs ou bipolaires seront d'accord, que si j'étais réellement dangereux... Vous n'auriez plus de mes nouvelles depuis plusieurs années, si vous voyez ce que je veux dire. A mon sens, les personnes comme Skog font bien plus de mal que de simples jeux de rôle en vente libre ! Le mal n'est pas où l'on croit...

     

    Pour finir, je dirais ceci : les catholiques intégristes ou les « antisectes » autoproclamés ne pourront JAMAIS faire interdire ni les jeux de rôle, ni la musique Metal, encore moins les cultes polythéistes. Pourquoi ? Parce que ces trois univers sont maintenant trop ancrés dans la culture populaire, font partie intégrante de la vie et de l'identité de nombre de nos concitoyens, jusque dans les hautes sphères, et surtout, génèrent des bénéfices... Si l'on devait interdire ce qui marche trop bien, croyez moi, nous n'aurions plus ni voitures, ni alcool, ni cigarettes (l'utilisation de ces trois biens de consommation courante génère bien trop de taxes et droits indirects !) Vous en tirerez une conclusion vous même, chers lecteurs et amis. Pour ma part, c'est acté : dès que je serai dans une ville plus dynamique à ce niveau là (même rien que Limoges ou Poitiers !), je ferai en sorte de rejoindre une association ou un groupe de joueurs de JDR ! Et ce pour rencontrer des gens, apprendre un nouveau loisir, m'amuser, me faire des amis !

     

    Bonne semaine à toutes et à tous, vive le Metal, vivent les JDR !

     

    Troll

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  • Bonjour, chers lecteurs et amis !

     

    Aujourd'hui, je prends mon clavier très tôt, contrairement à mes habitudes, car hélas, j'ai mal dormi... Enfin bon. Je suis malgré tout satisfait, car le « coup d'état » annoncé pour le 14 juillet dernier... n'a pas eu lieu, et heureusement !

     

    Il y a une semaine, je vous avais bel et bien parlé de cet énigmatique « mouvement du 14 juillet », prévoyant « une prise de pouvoir pacifique » et l'instauration d'un « conseil national de transition », partant du principe que les hommes politiques sont corrompus (sur ça au moins, ils ont raison), qu'il faut redonner le pouvoir au peuple, de façon directe, favoriser les médecines alternatives, interdire les vaccins, … et autres délires complotistes et quenello-nationalistes. Vous l'avez peut être entendu dans les médias ou vu sur Facebook : ça a été un échec retentissant !

     

    Pour tout vous dire, j'avais certes la peur secrète qu'ils réussissent leur coup, qu'ils soient assez nombreux pour prendre les commandes du pays (quoique, ils n'auraient jamais eu le soutien de l'armée et de la police), et qu'ils imposent une simili-dictature à la France... qui n'a vraiment pas besoin de ça en ce moment. Et puis non... En tout et pour tout, il y avait... Moins de 300 (!) « manifestants », bien loin de la mobilisation de toutes les forces annoncée sur les réseaux sociaux et dans la complosphère (cette pieuvre dont je vous parlais il y a quelques jours). Seul problème : cet échec, s'il était prévisible, risque de dégoûter des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes de tout engagement politique ou militant, que ce soit de droite, de gauche, de la Garenne-Bezons ou des extrêmes. Autrement dit, à mon avis (et je ne suis pas le seul à penser ainsi), cela ne fera que renforcer le front des abstentionnistes.

     

    Autre sujet de préoccupation pour celles et ceux qui se sont investis dans cette tentative désespérée : savoir où est parti l'argent qu'ils ont donné, qui en faisant une donation à ce mouvement (non déclaré légalement), qui en achetant un livre nullissime ou une boîte de pilules « miracle » à la con sur le site du pseudo-gourou, monsieur Éric F., dont vous avez peut être entendu parler, chers lecteurs et amis. J'ai envie de dire : les braves imbéciles ! Bien fait pour votre gueule ! Et je précise ma pensée : que l'on choisisse de faire un don à un mouvement politique, c'est une décision personnelle, comme acheter un livre honnête traitant d'un idéal militant. Mais donner aveuglément à un mouvement sans existence légale, « piloté » depuis le Cap Vert, via Internet, ou acheter une boîte de gélules au mieux inefficaces, au pire tout à fait toxiques, le tout à prix d'or... Sérieusement, ce n'est pas la manifestation la plus humaine de la démence profonde, de la crétinerie absolue ?

     

    Moi qui vous parle, il m'est arrivé à une époque de soutenir des mouvements auxquels je croyais, tels que les Alternatifs ou même Lutte Ouvrière. Je fais en sorte de pouvoir acheter Alternative Libertaire ou CQFD régulièrement, histoire de faire un petit geste de soutien. Mais, même si mon désespoir militant atteint parfois des sommets inaccessibles aux moutons moyens, je n'ai jamais donné le moindre Euro sans me renseigner un minimum sur un mouvement, sur ses ambitions, sur son idéologie, sur sa vision du monde... et après avoir vérifié intérieurement que j'étais en accord avec tout cela ! La dévotion des complotistes envers leur « gourou » me rendait nerveux, je l'avoue. Mais maintenant que l'échec de ce mouvement est acquis, je peux penser à autre chose, et reprendre une existence normale.

     

    Dans mon esprit, rien n'a changé : jamais je ne me ferai prendre par les tentacules de la pieuvre à trois têtes ! Pour finir, chers lecteurs et amis, je vous incite à garder votre esprit critique, votre libre arbitre, à ne vous laisser influencer ni par qui que ce soit, ni par un événement insignifiant.

     

    Vive la liberté, vive nous, mort aux cons, et à la bonne vôtre si vous prenez une bière !

     

    A bientôt.

     

    - Antonin "Troll".

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  • Au sein de l'Ancien Monde, il y a deux forces qui s'opposent en permanence. La Lumière, représentée par les Humains, les Nains, les Elfes et leurs alliés... Et le Chaos, dont les Géants, Trolls, Ogres, Morts-vivants, Vampires et Mutants sont les sbires. Et ce sont précisément les Vampires qui vont vous être contés dans cette nouvelle. Je tiens à vous prévenir : si la violence et le sang vous choquent, vous êtes priés d'interrompre dès maintenant votre lecture, et de choisir une autre nouvelle. Et ce dans le but de vous éviter cauchemars et mauvaises idées...

     

    Les Blessures de l'Âme Sont Eternelles...

    Le Comte Stephan von Alzberg sortait d'un sommeil de six cents ans. Rappelé à la conscience par l'Appel du Sang, il se sentait enfin prêt à imposer sa volonté à l'ensemble de l'Ancien Monde, par le biais d'une mobilisation de toutes les énergies chaotiques présentes en Noireterre... Noireterre, province maudite de l'Empire, sous la domination impitoyable d'une seule et même famille de Vampires depuis des millénaires. Il entreprit, malgré la torpeur qui l'habitait encore, de sortir du cercueil qui lui servait de lit... Et d'aller parcourir la campagne environnante pour se nourrir. Le soleil venait de disparaître derrière les Collines Ténébreuses, il savait donc qu'il lui restait exactement douze heures avant de se mettre en danger.

     

    Car, il faut le préciser ici, les Vampires, également nommés « Crocs Sanglants », ne peuvent s'exposer à la lumière du soleil, sous peine de souffrir d'atroces brûlures de la peau et des yeux... Et de mourir desséché, pour les plus malchanceux. C'était le principal danger qui pouvait leur enlever la non-vie, avec bien sûr le pieu planté dans le cœur. Stephan revêtit sa chemise à jabots, son pantalon noir de costume et sa veste taillés dans le meilleur tissu du Cathay, et sa belle cape en cuir de la même teinte, parfaitement entretenue par ses serviteurs pendant son repos. Il parcourait maintenant les couloirs sombres et froids du château, guidé par la nécessité de s'alimenter. Arrivé au rez-de-chaussée par un escalier en granit, il ordonna à son sergent d'armes, une brute nommée Albericht, d'ouvrir les portes, et de lever la herse qui protégeait toute la bâtisse...

     

    Dehors, il faisait remarquablement frais pour la saison, aux sens acérés du Comte, c'était d'ailleurs une manifestation des Forces du Chaos : les augures lui seraient enfin favorables. Perdu dans ses pensées, il chemina à pas feutrés vers le village... toujours en quête d'élixir de vie. Le sang, qu'il soit humain ou animal, donnait la force aux Crocs Sanglants, et prolongeait la non-vie... qui, de fait, pouvait s'étendre sur des centaines d'années. Il croisa un chien famélique, et eût tellement de pitié pour l'animal qu'il ne lui ôta pas la vie. Puis il fit son entrée dans Alzdorf. C'était un amas chaotique de maisons en torchis aux toits de chaume et de bâtisses construites en dépit du bon sens, mais selon les critères en vigueur à Noireterre, c'était « une petite cité tranquille et prospère ». Pas grand monde dans les rues... A part un mendiant, assis contre le mur d'une taverne. Stephen entreprit de discuter avec le pauvre hère...

     

    « Bonsoir, mon ami, je peux peut être vous venir en aide.»

     

    « 'Soir vot'seigneurie, bah j'veux bien, c'est-y qu'j'ai rien bouffé depuis trois jours... »

     

    « Aucun souci, suivez-moi, je sais où trouver de la nourriture. »

     

    Le mendiant se leva péniblement, et rassembla ses maigres possessions. Le Comte voyait son dîner arriver... Il amena le vieillard dans une sombre ruelle, et celui-ci s'exclama d'un coup :

     

    « Bah alors vot'bon Comte, où qu'elle est la boustifaille ? »

     

    Stephen rit intérieurement de l'irrespect et de l'inculture dont faisait preuve son repas du soir... Le vieillard vit la lueur démoniaque briller dans les prunelles du Comte et blêmit d'horreur, mais il était déjà trop tard. Plus rapide qu'un serpent, le Vampire attrapa le mendiant par le cou, et planta ses dents acérées dans la peau crasseuse. Et il but, goulûment, comme un nouveau-né qui tète le sein de sa mère. Les battements de cœur faiblissaient chaque seconde un peu plus, jusqu'à ce que le flot de sérum vital se transforme en gouttes perlant sur les lèvres du Comte. L'énergie vitale de ce dernier revenait peu à peu à la normale, et cela le rassurait. Alors, il lui brisa la nuque, et laissa tomber la dépouille mortelle du malheureux au sol. Personne ne le trouverait avant le lendemain, et mourir d'une telle façon était ici considéré comme faisant partie de la vie.

     

    Le Comte eût soudain envie de boire une bonne bière. Il se rendit donc à la taverne la plus proche, et entra sans hésitation. A peine sur le seuil de la porte, il fût estomaqué par la puanteur des lieux, faite d'un mélange de sueur, de tabac et d'autres plantes à fumer, et d'odeurs de cuisine... A la limite de l’écœurement, il porta à ses narines son poudrier favori, contenant de l'extrait de menthe poivrée. Quel soulagement... Puis il s'installa seul à une table, et commanda une chope de la meilleure bière. En attendant, il jaugea du regard les autres consommateurs du débit de boissons... Presque toutes les contrées de l'Ancien Monde étaient représentées. Il y avait ces deux marchands originaires du Cathay, d'après leurs yeux bridés et leurs vêtements à la mode orientale, ainsi que trois Barbares Norrois, torse nu et pagnes en fourrure... Une table plus loin, un homme âgé, vêtu d'une longue robe ornée de symboles ésotériques, savourait un unique gobelet de vin. Hum, se dit le Comte... Autant éviter de chercher des noises à un Invocateur, et les Barbares devaient disposer de renforts non loin.

     

    La serveuse, une jolie blonde aux formes généreuses, déposa la chope de bière demandée sur sa table. Il paya aussitôt, et rajouta un petit pourboire à l'intention de la jeune femme... Sans aucune intention, même si ses rotondités auraient suscité un intérêt tout autre il y a des siècles, quand il était encore mortel. Soudain, une jeune femme, visiblement une guerrière de l'Est, entra dans l'établissement. Par toutes les Divinités de la Nuit, se dit Stephan, qu'elle est belle ! Il réfléchit quelques instants, mais elle ne lui laissa aucune initiative, et vint s'asseoir à la table du Comte.

     

    « Bonsoir. Je m'appelle Ludmila Marakoff, guerrière de l'Est. J'ai appris que vous étiez le Comte de cette région. Est-il vrai que l'ancienne malédiction est de retour ?

     

    « Que nenni ma chère, ce ne sont que des ragots diffusés par des paysans ignorants qui ont vu des feux follets... Rien de sérieux. »

     

    « Alors offrez-moi à boire, s'il vous plaît. »

     

    « Très bien. Bière ou vin... ou autre chose ? »

     

    « De la vodka, cher Comte. Une bouteille. »

     

    « Rien que ça ! Heureusement que j'ai des pièces d'or... »

     

    « J'étais sûre que vous accepteriez ! »

     

    Alors ils burent jusque tard dans la nuit... Et discutèrent des guerres passées et à venir, de leurs existences. Le Comte lui avoua qu'il s'intéressait à des choses occultes, elle répondait qu'elle connaissait personnellement des Chevaliers du Temple... mais qu'elle garderait le secret de cette rencontre impromptue. Au sonner de la cloche de deux heures du matin, la guerrière, grisée par l'alcool, demanda au Comte de l'héberger pour la nuit, elle repartirait au matin.

     

    « Bien évidemment », dit Stephan, « comment pourrais-je refuser quoi que ce soit à une si belle femme ? »

     

    Elle rit aux éclats, puis ils payèrent leurs consommations, et prirent la direction du château. La guerrière fut impressionnée par la bâtisse, et commençait à raconter n'importe quoi... « Parfait », se dit le Comte, « j'ai justement besoin de trouver ma compagne dans la non-vie... »

     

    Le jeune couple entra dans le château par la porte de service, et se dirigea vers les appartements personnels du maître des lieux.

     

    « Ça alors, » dit la guerrière, « je n'ai jamais vu autant de toiles représentant des nobles ! Même au palais de l'Empereur... »

     

    « J'ai une grande famille », répondit le Comte, « et maintenant tu en fais partie ! »

     

    La guerrière, à l'esprit embrumé par les libations éthyliques, eut un temps d'arrêt, puis tira son épée du fourreau. Mais c'était peine perdue. Encore plus rapide, Stephan la saisit et l'entrava par un sortilège... Puis l'embrassa à pleine bouche. Du sang coulait de leurs lèvres réunies... Cela dura deux bonnes minutes, après quoi la guerrière s'effondra au sol.

     

    Elle se réveilla deux jours plus tard... dans une affreuse cellule fermée par une grille. Ça sentait la moisissure, le sang... et la corruption. Elle avait déjà senti cette odeur, et réalisa, terrorisée, qu'il s'agissait de celle de la malepierre, une substance extrêmement corruptrice... Elle avait mal à la tête, et se sentait mal comme jamais. C'est alors que la porte du cachot s'ouvrit, et le Comte apparut dans l'encadrement en bois.

     

    « Qu'avez-vous fait de moi, sorcier ? »

     

    « Je t'ai offert le Baiser de Sang. Je t'ai choisie pour être ma Princesse de la Nuit. Tu es maintenant une Crocs Sanglants ! »

     

    « Non », répondit la guerrière dans un sanglot où transpirait la haine, « c'est impossible »...

     

    Et pourtant, en l'espace de deux jours, elle s'était transformée. Ses canines avaient poussé, sa peau tannée avait blanchi, ses yeux bleus étaient maintenant rouges... Et elle se sentait affreusement mal.

     

    « Par tous les Dieux, que suis-je devenue... »

     

    « Bienvenue dans ma famille vampirique, Comtesse Ludmila von Alzberg ! »

     

    « Non ! », hurla-t-elle, folle de douleur.

     

    « Tu n'aurais pas du venir me parler... Mais tu auras tout le temps d'y réfléchir, car les blessures de l'âme sont éternelles. Je te souhaite une bonne non-vie ! »

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  • Lors de nos précédentes incursions au cœur de l'Ancien Monde, nous avons suivi la vengeance d'un clan Troll, la quête de deux braves Nains, les Elfes sur le chemin de la lumière, et deux familles d'Humains célébrant leur alliance. Il est a présent temps d'évoquer des créatures méconnues, qui hantent les rêves et les cauchemars des Hommes, des Elfes et des Nains depuis la nuit des temps. Les Dragons, aussi appelés Vénérables. Ils vivent principalement dans les Monts de Feu, quelque part aux Marches de la Norria... Voici leur histoire.

     

     

    Dans les Monts de Feu, règnent les Vénérables...

     

     

    C'était le petit matin sur le paysage de début du monde des Monts de Feu. Simfarix avait faim. Une faim dévorante... La fatigue commençait à pointer le bout de son nez, et il n'avait plus aucune carcasse à ronger dans son antre. Encore quelques heures et il n'aurait même plus la force de déplier ses ailes dorées. Alors, il prit sa décision... Il sortit de son antre, se pencha vers le vide, prit son élan et s'envola... Son vol, lent et précis, était d'une grâce inégalée, dévoilant au ciel sa fort belle constitution, du bout de son museau à son appendice caudal orné de pics. Il soignait son apparence, et son style... comme le lui avaient appris ses parents, Dumnotax le Rouge et Syrinia Langue de Feu. Il survolait la vallée, et se dirigeait vers les hauts plateaux au sud. Tous ses sens en alerte, il repéra un troupeau d'élans à quelques battements d'ailes de sa position... Perdant peu à peu de l'altitude, il savait qu'il devait être le plus discret possible, le plus silencieux surtout. Il se laissa donc planer... Avant de surgir de la brume, il activa son sort de feu, puis se retrouva à poursuivre le groupe d'ongulés.

     

    Dans un souffle infernal, il carbonisa la moitié des élans, et prit le dernier en entier dans son immense gueule pour calmer son estomac. Les autres animaux fuyaient sans demander leur reste, il en croqua un autre pour le plaisir... Et revint à la coulée de lande dévorée par les flammes, parsemée de carcasses fumantes. Alors, il entama ses ripailles... Enfin, il était rassasié. Il s'en est fallu de peu... Quelques heures plus tard, le Vénérable, alors qu'il prenait un repos réparateur, fut réveillé par une alerte de ses sens magiques... Un autre pratiquant des Arcanes était proche ! Était-ce un congénère égaré, un chaman Troll l'observant, ou bien un magicien Humain voulant l'anéantir ? Il décolla d'un bond, et fila vers le nord... Tout à coup, il entra en collision avec une autre créature ailée. Ce fut un tourbillon d'ailes, de griffes, d'écailles, accompagné d'un concert de hurlements inhumains... Les deux dragons tombèrent au sol.

     

    C'était bel et bien une femelle Dragon de bronze, assez jeune, d'après ses écailles et son gabarit, elle semblait ne pas avoir atteint les deux siècles d'existence. Tapie en position de défense, elle feula de colère et de surprise. Dans leur langue antique, Simfarix déclama en levant sa patte droite :

     

    « Salutations, chère amie ! Comment te nommes-tu ? Quand je pense que j'ai failli te détruire ! »

     

    « Paix », répondit la femelle. « Je me prénomme Malitaya, et je ne te veux aucun mal. »

     

    « A la bonne heure », reprit notre ami ailé, « Alors, que fais-tu dans ces terres désolées ? Tu t'es perdue ? »

     

    « Oui, je reviens de l'île de Vathaan où demeurent mes parents. Je cherchais le Mont Immaculé, mais mon cap n'était pas bon et la brume m'a désorientée... Accepterais-tu de me guider jusqu'à mon antre ? »

     

    « Et comment ! Nous sommes voisins ! Partage donc pour le moment ma pitance, si tu le veux bien. »

     

    Alors, Malitaya et Simfarix entamèrent les derniers élans calcinés. Elle trouvait cette viande délicieuse ! Son régime alimentaire habituel était surtout constitué de chamois et bouquetins qui ne vivent que dans les plus hautes montagnes... Une viande plutôt bonne, mais au goût âpre trop présent qui déplaisait à certains Vénérables. Une fois la belle repue, ils dialoguèrent pendant quelques instants... Leurs cavernes respectives étaient à moins d'un kilomètre de distance l'une de l'autre, et ils ne s'étaient jamais rencontrés auparavant ! Ils évoquèrent l'ancien temps, quand leurs ancêtres étaient les maîtres incontestés de ces territoires, depuis la rivière Kaghül jusqu'aux Marches de la Norria... Hélas, les Humains avaient commencé à prospecter sur ces contrées désolées, et ce n'était évidemment pas du goût de nos amis aux écailles luisantes ! Maintenant, les bipèdes aventureux menaçaient le repaire des Vénérables, et risquaient de provoquer leur colère...

     

    Or, et il faut le rappeler ici, si un Vénérable isolé est quelque peu vulnérable à la magie, il n'en est pas de même d'un parti de dix de ses semblables prêts à l'attaque aérienne ! Malitaya, jeune femelle n'ayant jamais combattu, ne voulait qu'une chose : vivre en paix avec les siens. Or Simfarix était d'un tout autre avis. Il ne désirait pas être pourchassé par les Humains... Au bout d'une longue discussion, ils se mirent d'accord. Il fallait attaquer la colonie humaine la plus proche, pour laisser un avertissement sans frais à ces stupides colons ! De concert, ils prirent leur envol, et se dirigèrent sud-sud-ouest, vers l'enclave Humaine la plus proche... Un gros village du nom de Bourg-Franc.

     

    Une fois en vue des habitations, Simfarix et Malitaya prirent le parti du camouflage, et adoptaient leurs couleurs respectives à celle de la forêt la plus proche... pour passer inaperçus aux yeux de la garde et bénéficier de l'effet de surprise ! Simfarix dit d'un ton résolu :

     

    « Es-tu prête à combattre ? »

     

    « Comme jamais. »

     

    Alors ils s'envolèrent le plus silencieusement possible. Le village était calme, et les quelques défenseurs de la palissade eurent à peine le temps de comprendre ce qui se passait qu'ils furent terrorisés par le souffle magique de Simfarix. Malitaya, quant à elle, s'attaqua à ce qui semblait être la demeure du chef du village. Le toit d'ardoises ne résista pas longtemps à ses griffes acérées, alors, ulcérée, elle ouvrit littéralement la bâtisse en deux, mettant à jour ce qui avait été une chambre... La panique était maintenant générale dans la petite cité, les habitants fuyaient en hurlant par les portes qu'ils avaient ouvertes en catastrophe... Sur la place principale, un homme accoutré en mage se para d'une aura surnaturelle. Peu impressionné par une telle provocation, Simfarix l'incinéra sans autre forme de procès. Quant aux archers de la garde... Leurs flèches arrivaient à peine à érafler les écailles de nos amis. Le village semblait perdu...

     

    C'est alors qu'un homme de haute stature s'avança pour parlementer. Simfarix et Malitaya le regardèrent, sans desserrer leurs mâchoires. L'humain se mit à parler...

     

    « Que voulez-vous, créatures maléfiques ? »

     

    « Nous ne voulons pas de votre présence en lisière de notre domaine », dit Simfarix en langue commune des Hommes. « Je vous conseille fortement de plier bagage, et d'abandonner vos maisons ! Sinon, ma camarade et moi vous tuerons jusqu'au dernier... Est-ce assez clair ? »

     

    « Très bien, assez de dégâts comme ça », hurla l'homme. Puis il se retourna vers son second.

     

    « Wulfric, va chercher Arn et Ragnar, et faites évacuer le village. On ne prend que la nourriture, l'eau et les armes. N'oubliez personne... D'autres dragons peuvent venir à tout moment. »

     

    « Nous resterons sur place jusqu'à ce que le dernier bipède soit parti », clama Malitaya. « Fuyez et vous aurez la vie sauve, je vous le jure. Obstinez-vous à revenir et... »

     

    « Nous partons, et nous irons porter votre message à notre duc ! Soyez certains que nous ne vous dérangerons plus jamais. »

     

    Malitaya et Simfarix surveillèrent les Humains, quittant le village en caravane organisée, jusqu'à ce que Bourg-Franc soit totalement désert. Alors, ils hurlèrent de joie, décollèrent et exécutèrent de magnifiques figures dans le ciel, tout en crachant des langues enflammées... Leur présence avait engendré de gros nuages noirs, et chaque battement d'ailes déchaînait la foudre ! Mission accomplie ! Nos deux amis retournèrent en leur domaine. Un an plus tard, les Humains n'avaient pas reparu sur les hauts plateaux. Alors, Simfarix prit Malitaya pour compagne... Et ils vécurent heureux, régnant avec leurs congénères sur un vaste domaine, comme ils l'avaient toujours fait.

     

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  • Bonsoir, chers lecteurs et amis.

     

    Ce soir, un texte à visée plus généraliste, quoique prenant naissance dans mon esprit trollesque, et clapotant depuis quelques semaines déjà, au gré de l'actualité hélas tragique... Vous l'aurez compris, je vais vous parler des djihadistes de l'organisation « État Islamique en Irak et au Levant », et dans un second temps de certains musulmans. Alors, que dire... A part que, évidemment, les premiers sont des barbares innommables, des terroristes prêts à tuer dans l'horreur, des écervelés, et des « personnes » (je n'ose les qualifier d' « humains ») qui soumettent des peuples entiers pour justifier leur haine de l'autre... notamment, leur haine de l'Occident et, plus généralement, de la liberté d'expression, de caricature, la liberté d'exister même. Notamment en ce qui concerne les non-musulmans, qu'ils qualifient de « mécréants ».

     

    Il faut d'abord remarquer que la France fait partie, hélas, des pays ayant le plus de ressortissants combattant ou ayant combattu sur place, au grand dam des autorités d'ailleurs, relativement impuissantes à endiguer le phénomène. Pourquoi donc ? A mon avis, c'est très simple. La première raison, c'est que beaucoup de jeunes sont en pleine recherche, en pleine quête identitaire, en pleine volonté d'un sens à donner à leur existence. Vu que la société Française ne leur propose rien d'autre que croupir dans une cité misérable en étant au RSA ou en dépendant d'un lamentable trafic de stupéfiants ou d'armes, ils doivent considérer que toute participation à un mouvement, aussi inhumain soit-il, est une mission divine. Il me vient à l'idée, tout à coup, que les magnifiques bobos qui appelaient à la mixité sociale depuis 25 ans ne voulaient surtout pas que les populations issues de l'immigration s'installent près de leurs beaux quartiers...

     

    Ensuite, la médiatisation. Vous me direz peut être « Troll, tu tapes trop sur les médias, essaie autre chose... » Je vous répondrai volontiers que je ne peux pas m'en empêcher, vu mon statut de trublion blogueur. De même, si vous avez le malheur de passer la journée devant I Télé ou Bfm TV, vous ne pourrez échapper à deux vidéos des barbares décrits précédemment, appelant à des actions terroristes contre les intérêts Français (sur le territoire national comme à l'étranger...), et pire, contre les Français eux-mêmes. On l'a vu pas plus tard que fin juin, avec le terrible attentat perpétré dans une usine du nord Isère... Les chaînes info (et les autres...) en ont fait leurs choux gras pendant 3 jours. Et les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, ça vous revient en mémoire ? Je ne dis pas qu'il ne faut pas informer les gens, mais on peut très bien le faire sans reportages partisans, sans appels à la paranoïa collective, sans raison et modération, pour tout dire. Ah, j'oubliais : les médias ne servent qu'à « offrir du temps de cerveau humain disponible » à qui vous savez...

     

    Enfin, l'aspect « religieux ». Oui, j'ai mis des guillemets à ce mot, car pour moi, une religion qui appelle dans son livre, au nom d'un prophète, à « tuer les mécréants où ils se trouvent », à « battre la femme adultère », à prôner la soumission aveugle et sans condition, à la lapidation, voire à l'excision (pratique dont la simple évocation me rappelle le roman de Waris Dirie, « Fleur du Désert »), entre autres évidemment... N'est en aucun cas digne de la moindre crédibilité spirituelle, encore moins d'une reconnaissance nationale, et ne sera jamais, pour moi, qualifiable de « religion de paix et d'amour ». Bizarrement, quand je m'élève contre tout ça, les réactions sont unanimes : « On ne peut pas insulter le Prophète ». Sauf que je ne crois pas en votre Dieu, je tiens trop à ma liberté ! S'en suit un « tchip » grossier et infamant. Bizarrement aussi, les contradicteurs n'iront jamais lire le Havamal (sagesse Viking), le Shintô, les fondements du Druidisme, des traditions Amérindiennes ou de la Wicca. Car pour eux, tout ce qui n'est pas Allah/Yahvé/Jésus est forcément... sorcellerie. Alors, passant à leur côté, je ne me gêne pas pour faire une référence à Thor, ou pour faire ostensiblement... le Devil's Horn.

     

    Les faits divers et atteintes à la laïcité liés à l'Islam ne manquent jamais de faire les choux gras des rubriques « faits divers » : tantôt une lycéenne qui refuse d'enlever son voile dans un établissement scolaire, tantôt une affaire de repas « halal » à la cantine, tantôt un jeune innocent tabassé pour... manger à la pause, et avoir le seul malheur de le faire pendant le ramadan (alors que lui-même n'est pas musulman). Allez comprendre...

     

    Ce faisant, et me reconnaissant polythéiste depuis des années, je réclame ouvertement le droit à la critique des religions (mono- comme polythéistes), le droit au blasphème, à la caricature et à l'humour, le droit à la liberté d'expression, le droit d'exister tel que je le suis. Je vous rappelle, dévots monothéistes qui pourraient parcourir ces lignes, que nous sommes en France, que la liberté de culte est inscrite dans la Constitution, et que la liberté d'expression l'est aussi... Tant qu'elle respecte la loi Française, évidemment. Est-ce que, si ils étaient publiés seulement en 2015, la Bible, le Coran et la Torah passeraient le stade de la relecture nécessaire à l'édition d'un livre ? Rien n'est moins sûr !

     

    Je tiens à le redire ici : je ne suis pas militant identitaire (et je ne l'ai jamais été), je ne suis pas raciste, je ne suis pas un païen d'extrême-droite tel que le Monde des Religions aime à les décrire. Je suis juste un citoyen qui s'inquiète de la dérive de la société, de la montée du communautarisme, du repli sur soi, et par la même... de la tentation extrémiste. Des deux côtés de la barrière...

     

    Vous en tirerez les conclusions par vous-même, chers lecteurs et amis. Pour moi, c'est acté : si l'Islam ne change pas de ligne directrice, si le Coran n'est pas réécrit en éliminant les versets violents/phallocrates/appelant au meurtre, et si de plus en plus d'écervelés croient trouver leur vocation dans la guerre sainte... Nous irons vers les temps plus sombres que nous ayons connu.

     

    Bonne soirée.

     

    - Antonin "Troll".

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